Facteurs de risque du cancer du sein

Dernière révision médicale :

Il y a des choses qui peuvent affecter le risque ou la probabilité d’avoir le cancer. Certains comportements, substances ou états peuvent faire augmenter ou diminuer le risque. La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux risques. Mais le cancer apparaît parfois chez des personnes qui ne présentent aucun risque.

Puisque nous avons tous du tissu mammaire, tout le monde peut avoir un cancer du sein. Les hommes en sont tout simplement moins souvent atteints. Le tissu mammaire, aussi bien chez la femme que chez l'homme, est exposé aux hormones œstrogènes et progestérones. Cette exposition est plus élevée chez les femmes, car elles présentent des niveaux plus élevés de ces hormones. Ces hormones, en particulier l’œstrogène, sont liées au cancer du sein et elles favorisent la croissance de certains de ces cancers.

Les informations partagées sur cette page concernent principalement les risques pour les femmes. Les femmes sont atteintes par la plupart des cancers du sein et les recherches sur le cancer du sein portent principalement sur les femmes. Si les recherches nous démontrent que les hommes présentent le même risque, nous le disons.

Il n'y a pas beaucoup de recherches portant sur les risques de cancer du sein chez les personnes trans, non binaire ou de diverses identités de genre. Toute recherche dans ce domaine est la bienvenue. Si vous êtes une personne trans ou non binaire et que votre risque de cancer du sein vous préoccupe, demandez à votre équipe de soins la mesure dans laquelle les renseignements que nous partageons ici s'appliquent à vous et informez-vous sur le dépistage dans les communautés 2ELGBTQI+.

Le cancer du sein se manifeste plus fréquemment dans les pays développés à revenu élevé, comme le Canada, les États-Unis et certains pays européens. Le risque d’avoir ce type de cancer augmente avec l’âge. Le cancer du sein est plus fréquent chez les femmes âgées de 50 à 69 ans.

La plupart des risques de cancer du sein ne peuvent pas être changés. Mais dans certains cas, il y a des choses que vous pouvez faire pour réduire votre risque.

Antécédents personnels de cancer du sein

Vous avez un plus haut risque d'un deuxième cancer du sein si vous avez eu le cancer du sein.

Antécédents familiaux de cancer du sein et d’autres cancers.

Quand il y a des antécédents familiaux de cancer du sein, cela signifie qu'une ou plusieurs proches parentes par le sang ont ou ont eu cette forme de cancer. Il arrive qu’on observe dans certaines familles plus de cas de cancer du sein que ce à quoi on s’attend par hasard. Parfois, on ne sait pas exactement si cette disposition familiale est attribuable au hasard, à un mode de vie que des membres de la famille ont en commun, à des gènes transmis des parents à leurs enfants ou bien à une association de ces facteurs.

Le risque de cancer du sein est plus élevé dans les situations suivantes :

  • une ou plus d’une parente au premier degré (mère, sœur ou fille) a eu un cancer du sein, en particulier si le diagnostic a été posé avant la ménopause
  • des parentes au deuxième degré (grand-mère, tante ou nièce), du côté du père ou du côté de la mère, ont eu un cancer du sein
  • une parente a eu un cancer dans les deux seins (cancer du sein bilatéral) avant la ménopause
  • deux parentes ou plus ont eu un cancer du sein ou des ovaires
  • une parente a eu un cancer du sein et un cancer des ovaires
  • un parent de sexe masculin a eu un cancer du sein

La femme dont une parente au premier degré a eu un cancer du sein risque environ deux fois plus d’en être atteinte. Plus il y a de parentes au premier degré atteintes d’un cancer du sein, plus le risque est grand. Le risque n’est pas aussi élevé quand il s’agit de parentes au second degré.

Apprenez-en davantage sur le risque génétique et le cancer.

Seins denses

Les seins denses contiennent plus de tissu conjonctif, de glandes et de canaux galactophores que de tissu graisseux. La densité des seins est souvent héréditaire, mais d’autres facteurs peuvent l’affecter. Vous avez un plus haut risque de cancer du sein si vous avez des seins denses.

Apprenez-en davantage sur la densité mammaire.

Mutations des gènes BRCA

Les mutations génétiques sont des changements qui surviennent dans un gène. Il y en a qui peuvent faire augmenter le risque d’apparition de certains types de cancer. Les mutations génétiques héréditaires sont transmises d’un parent à un enfant. Seul un petit nombre de cancers du sein (environ 5 à 10 %) sont attribuables à une mutation génétique héréditaire.

Le gène 1 du cancer du sein (BRCA1) et le gène 2 du cancer du sein (BRCA2) sont normalement présents dans notre ADN. On les appelle gènes suppresseurs de tumeurs parce qu’ils semblent jouer un rôle dans le contrôle de la croissance des cellules cancéreuses. La présence de mutations dans les gènes BRCA1 et BRCA2 peut les rendre incapables de contrôler la croissance du cancer. Ces mutations sont rares, affectant environ 1 personne sur 500.

La mutation du gène BRCA peut être transmise par l'un ou l'autre des parents. Les personnes porteuses de cette mutation génétique peuvent également la transmettre à leurs enfants. Si la mutation est présente dans l'une des deux copies d'un gène BRCA du père ou de la mère, le risque d'un enfant d'hériter de cette mutation génétique est de 50 %. Cela signifie également que l'enfant a 50 % de chances de ne pas hériter de la mutation.

La probabilité que le cancer du sein ou de l'ovaire soit lié à une mutation héréditaire du gène BRCA1 ou BRCA2 est la plus élevée dans les familles où:

  • plusieurs membres ont été atteints d’un cancer du sein ou des ovaires;
  • une parente ou plus a été atteinte du cancer du sein avant d’avoir 50 ans;
  • une parente est atteinte du cancer du sein et du cancer des ovaires;
  • des membres ont été atteints d'un cancer dans les deux seins;
  • un homme a reçu un diagnostic de cancer du sein.

Des études démontrent que les femmes porteuses de mutations héréditaires du gène BRCA1 ou BRCA2 ont jusqu’à 85 % de risques d’être un jour atteintes d’un cancer du sein. Ces femmes ont aussi un risque plus élevé que les autres d’avoir un cancer du sein à un plus jeune âge, habituellement avant la ménopause. Une mutation du gène BRCA engendre également un risque accru de cancer dans les deux seins. Si le cancer apparaît dans un sein, elles risquent davantage de voir la maladie se manifester dans l’autre sein.

Les hommes porteurs de mutations héréditaires du gène BRCA ont également un risque pllus élevé de cancer dans les deux seins. Le risque de mutation du gène BRCA2 est plus élevé que celui du gène BRCA1.

Si plusieurs membres de votre famille sont atteints d’un cancer du sein, discutez avec votre médecin du cancer du sein héréditaire et du dépistage génétique.

Certains troubles génétiques

Un trouble génétique est une maladie causée par un changement (mutation) dans un ou plusieurs gènes. Être atteint de l'un ou l'autre des troubles génétiques suivants accroît le risque d'avoir un cancer du sein.

Le syndrome de Li-Fraumeni est un trouble héréditaire associé à un risque accru d’avoir certains types de cancer, dont le cancer du sein, les tumeurs cérébrales, la leucémie aiguë, le sarcome des tissus mous, l’ostéosarcome et le corticosurrénalome. Les personnes atteintes du syndrome de Li-Fraumeni ont tendance à développer plusieurs types différents de cancer avant l’âge de 45 ans.

L' ataxie télangiectasie est une maladie héréditaire qui touche le système nerveux, le système immunitaire et d’autres systèmes et appareils du corps. Les signes et symptômes sont entre autres la perte d’équilibre, une mauvaise coordination, des infections fréquentes, une rougeur des yeux (causée par l’élargissement des vaisseaux sanguins) et des mouvements anormaux des yeux. L’ataxie télangiectasie est associée à une hausse du risque d’apparition de certains cancers, dont le cancer du sein, la leucémie et le lymphome.

Le syndrome de Cowden est une maladie héréditaire caractérisée par la présence de nombreuses masses non cancéreuses (bénignes), soit des hamartomes, sur la peau, les seins, la glande thyroïde, le côlon et l’intestin, ainsi qu’à l’intérieur de la bouche. Les personnes atteintes de cette maladie sont plus susceptibles d'avoir un cancer du sein, un cancer gastro-intestinal ou un cancer de la thyroïde.

Le syndrome de Peutz-Jeghers est un trouble héréditaire qui provoque la formation de taches foncées sur la bouche et les doigts, ainsi que de polypes dans le gros intestin et l’intestin grêle. Le syndrome de Peutz-Jeghers fait augmenter le risque de cancer du sein, de cancer colorectal, de l'intestin grêle, de l’estomac et du pancréas, ainsi que d’autres types de cancer.

Le syndrome de Klinefelter est un trouble génétique caractérisé par la présence d’un chromosome& #160;X supplémentaire chez les personnes de sexe masculin. Les hommes ont normalement un chromosome X et un chromosome Y. Les personnes atteintes du syndrome de Klinefelter ont deux chromosomes X et un chromosome Y. Elles présentent également un risque accru de cancer du sein et de cancer du testicule.

Autres mutations génétiques

On a établi un lien entre les mutations génétiques qui suivent et une hausse du risque de cancer du sein.

Une mutation du gène CHEK2 a été observée chez certaines familles atteintes du syndrome de Li-Fraumeni. La mutation CHEK2 est un gène suppresseur de tumeur. Lorsqu'il a subi une mutation, il fait augmenter le risque de cancer du sein.

La mutation génétique PALB2 empêche le fonctionnement du gène PALB2. Le gène PALB2 protège habituellement contre le cancer du sein en aidant à réparer les changements causés à l’ADN et en empêchant la tumeur de croître. Quand ce gène fonctionne mal, le risque de cancer du sein augmente.

Descendance juive ashkénaze

Les femmes de descendance juive ashkénaze ont un plus haut risque de développer le cancer du sein. Cela est dû au fait que les mutations génétiques BRCA1 et BRCA2 sont plus courantes chez les femmes ashkénazes. Environ une femme juive ashkénaze sur 40 est porteuse d'une mutation d’un gène BRCA, comparativement à une femme de la population générale sur 500.

Antécédents de reproduction

L'œstrogène joue un rôle essentiel dans le développement et le fonctionnement de l'appareil reproducteur féminin, y compris du cycle menstruel et de la grossesse. Les spécialistes croient qu'il joue aussi un rôle important dans la croissance des cellules du cancer du sein. Le type d'exposition et la durée de l’exposition de ces cellules à l’œstrogène ont un effet sur les risques de cancer du sein.

Début précoce des menstruations

L'apparition des premières menstruations à un jeune âge (11 ans ou plus jeune) signifie que les cellules sont exposées à des œstrogènes et à d'autres hormones pendant une plus longue période au cours de la vie, ce qui mène à un risque un peu plus élevé de cancer du sein. Les médecins appellent « ménarche » l'apparition des premières menstruations et « ménarche précoce » l'apparition des menstruations à un jeune âge.

Ménopause tardive

La ménopause est le moment où les menstruations mensuelles cessent. Cela se produit, car les ovaires cessent de sécréter des hormones et le niveau des hormones (principalement des œstrogènes et des progestérones) dans le corps baisse. Lorsque vous n'avez pas eu de menstruations pendant 12 mois, vous êtes en postménopause. Les menstruations de la plupart des femmes cessent entre les âges de 45 et 55 ans.

Si elles cessent à un âge ultérieur (après 55 ans), les cellules mammaires sont exposées aux hormones œstrogènes et à d'autres hormones pendant une plus longue période, ce qui mène à un risque un peu plus élevé de cancer du sein. La ménopause précoce (avant l'âge de 45 ans) est associée à un risque plus faible de cancer du sein.

Âge au premier accouchement

Si vous menez votre première grossesse à terme après l'âge de 35 ans, vous présentez un risque plus élevé de cancer du sein qu'une femme qui a mené au moins une première grossesse à terme à un plus jeune âge. Tomber enceinte à un jeune âge, comme avant 20 ans, réduit le risque de cancer du sein.

Le risque de cancer du sein est plus élevé pendant environ 10 ans après le premier accouchement. Après cette période, les femmes qui accouchent présentent un risque de cancer du sein plus faible que celles qui n'ont jamais accouché.

Nombre d'accouchements

Ne pas du tout porter d'enfants ou accoucher (nulliparité) accroît le risque de cancer du sein.

L'accouchement réduit le risque de cancer du sein. Plus une femme a accouché souvent, plus faible est son risque de cancer du sein. Après chaque accouchement, le risque de cancer du sein diminue. Les femmes qui accouchent plusieurs fois en peu de temps peuvent également avoir un risque plus faible de cancer du sein que les femmes qui ont des accouchements sur une plus longue période.

Allaitement

L'allaitement peut faire baisser le nombre total de cycles menstruels au cours de votre vie et réduire la quantité d'œstrogène à laquelle les cellules mammaires sont exposées. Les femmes qui n'allaitent pas ont un risque plus élevé de cancer du sein que celles qui le font.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles vous choisissez possiblement de ne pas allaiter, et il peut ne pas être possible pour vous de le faire.

Exposition à des rayonnements ionisants

L'exposition à des rayonnements ionisants augmente le risque de cancer du sein.

Les femmes ayant reçu une radiothérapie dans la région du lymphome hodgkinien, qui se compose du thorax, du cou et de l’aisselle, que l'on appelle le champ d’irradiation en mantelet, risquent davantage d’avoir un cancer du sein. Ce risque est élevé si le traitement a été reçu avant l'âge de 30 ans et est le plus élevé lorsque le traitement a eu lieu pendant la puberté. Le risque de cancer du sein augmente considérablement si de la chimiothérapie et de la radiothérapie ont été utilisées pour traiter un lymphome hodgkinien avant l'âge de 15 ans. Cependant, en général, les bienfaits du traitement du cancer surpassent largement le risque de développer un cancer secondaire dû à la radiothérapie. De nos jours, la radiothérapie est administrée à la plus petite partie du corps possible afin de réduire les effets secondaires à long terme, y compris le risque de cancer du sein.

Autrefois, on avait recours à la radiothérapie pour traiter des problèmes de santé, comme la tuberculose, l'acné et l'enflure du thymus. Les femmes ayant reçu une radiothérapie dans la région du thorax pour ces maladies risquent davantage d’avoir un cancer du sein.

Les femmes qui ont été exposées aux rayonnements ionisants lors des explosions de bombes atomiques pendant la Seconde Guerre mondiale ont aussi un risque plus élevé de cancer du sein, en particulier si l’exposition a eu lieu pendant la puberté.

Hormonothérapie substitutive (HTS)

L’hormonothérapie substitutive (HTS) a recours aux hormones œstrogènes, progestérones, ou les deux, pour gérer les symptômes de la ménopause, comme les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale et les sautes d’humeur.

L'utilisation de HTS pendant une longue période augmente le risque de cancer du sein, particulièrement pour les HTS ayant recours aux deux hormones (appelé HTS combinée). Des études ont démontré un risque accru de cancer du sein chez les utilisatrices actuelles ou récentes d’une HTS combinée pendant 5 ans ou plus.

Apprenez-en davantage sur les risques et bienfaits de l’hormonothérapie substitutive.

Contraceptifs oraux

Les contraceptifs oraux contiennent de l’œstrogène et de la progestérone. Ces hormones agissent ensemble pour prévenir une grossesse en empêchant les ovaires de libérer un ovule. Certaines personnes prennent aussi ces hormones pour d'autres raisons de santé.

Les contraceptifs oraux augmentent le risque de cancer du sein, particulièrement si vous en avez utilisé pendant 10 ans ou plus. Ce risque plus élevé disparait lorsque vous cessez d'en prendre. Cependant, si vous en utilisez actuellement ou que vous en avez pris récemment (il y a moins de 10 ans), votre risque est un peu plus élevé que celui d'une personne qui n'y a jamais eu recours.

Apprenez-en davantage sur les avantages et risques des contraceptifs hormonaux.

Hyperplasie atypique

L' hyperplasie atypique est une affection non cancéreuse (bénigne) caractérisée par un nombre accru de cellules anormales (atypiques) dans le tissu mammaire. L’hyperplasie atypique augmente votre risque d’avoir le cancer du sein.

Alcool

Consommer de l’alcool fait augmenter votre risque de cancer du sein. Plus vous buvez, plus votre risque augmente.

Apprenez-en davantage sur les façons de limiter la consommation d’alcool.

Excès de poids

L' embonpoint et l' obésité font augmenter le risque de cancer du sein chez les femmes postménopausées. Des études démontrent que le risque de cancer du sein chez les femmes postménopausées augmente à mesure que le gain de poids augmente.

Les ovaires fabriquent la plus grande partie de l'œstrogène, mais, après la ménopause, le tissu graisseux produit une petite quantité d'œstrogène. Si on a beaucoup de tissu graisseux, les taux d'œstrogène peuvent donc augmenter et ainsi accroître le risque de cancer du sein.

Apprenez-en davantage sur les façons de maintenir un poids santé.

Comportement sédentaire

Le comportement sédentaire, ou le fait de passer beaucoup de temps assis, accroît votre risque de cancer de l’ovaire.

Apprenez-en davantage sur les moyens de bouger plus et passer moins de temps assis.

Statut socioéconomique élevé

Le risque de cancer du sein est un peu plus grand chez les femmes dont le revenu est élevé. Il est possible que ce soit à cause de certains aspects du mode de vie qui sont liés au cancer du sein, comme porter des enfants à un âge plus avancé ou en porter moins.

Grande taille à l’âge adulte

Les recherches démontrent que le risque de cancer du sein après la ménopause est un peu plus élevé chez les femmes qui sont grandes. La quantité et le type de nourriture et de boisson que vous consommez tôt dans votre vie exerce une incidence sur votre taille à l'âge adulte. Il semble que ces facteurs sont responsables de cette hausse du risque, plutôt que le seul fait d’être grande.

Il est également possible que les femmes de grande taille risquent davantage d’être atteintes d’un cancer du sein avant la ménopause, mais on devra effectuer d’autres recherches afin de confirmer cette possibilité.

Gain de poids chez les adultes

Les femmes qui prennent du poids à l'âge adulte présentent un risque accru de cancer du sein après la ménopause.

Apprenez-en davantage sur les façons de maintenir un poids santé.

Risques possibles

On a établi un certain lien entre les éléments qui suivent et une hausse du risque de thymome, mais on doit poursuivre les recherches pour affirmer avec certitude qu’ils sont des risques.

Tabagisme et fumée secondaire

Le tabagisme peut accroître le risque de cancer du sein chez la femme préménopausée ou postménopausée.

La fumée secondaire peut accroître le risque de cancer du sein chez la femme plus jeune ou préménopausée qui n'a jamais fumé.

Apprenez-en davantage sur les façons de vivre sans fumée.

Poids à la naissance

Si vous pesiez plus de 4 kilogrammes à la naissance, il est possible que vous présentiez un risque accru d'avoir un cancer du sein avant la ménopause. Cela peut être lié à des facteurs de croissance, comme une grande taille à l'âge adulte, qui sont associés à un plus haut risque de cancer.

Travail de nuit

Si vous travaillez en dehors des heures normales de travail, particulièrement la nuit, vous avez un risque un peu plus élevé de développer un cancer du sein. Les chercheurs croient que le travail de nuit et l’exposition à la lumière artificielle qui en découle font baisser le taux de mélatonine dans le corps. Chez la femme, la mélatonine a pour effet de réduire la quantité d’œstrogène dans le corps et pourrait ainsi ralentir la croissance des cellules du cancer du sein.

Certaines affections non cancéreuses du sein

La plupart des affections non cancéreuses (bénignes) du sein ne font pas augmenter le risque de cancer du sein. Mais il pourrait y avoir un lien entre quelques-unes de ces affections et les antécédents familiaux de cancer du sein. Certaines affections non cancéreuses du sein peuvent causer une légère hausse du risque de cancer du sein chez la femme lorsqu’elles sont liées à une augmentation du nombre (excès de croissance) de cellules. Les affections non cancéreuses du sein qui suivent peuvent faire augmenter le risque de cancer du sein :

  • changements fibrokystiques du sein
  • hyperplasie
  • fibroadénome complexe
  • adénose sclérosante
  • papillomatose
  • cicatrice radiaire

Implants mammaires

Il y a eu quelques signalements de cas où des femmes qui ont des implants mammaires (silicone et solution saline) ont développé un type extrêmement rare de cancer du sein appelé carcinome épidermoïde.

Santé Canada surveille les signalements de ce type de cancer chez les femmes qui ont des implants mammaires.

Diéthylstilbestrol (DES)

Le diéthylstilbestrol (DES) est une forme fabriquée de l’hormone œstrogène. À peu de choses près, de 1940 à 1971, le DES était utilisé pour empêcher les fausses couches et d'autres complications pendant la grossesse.

Les enfants des femmes qui ont pris du DES pendant la grossesse peuvent avoir un risque plus élevé de cancer du sein.

Comprendre votre risque de cancer

Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur les risques à votre équipe de soins. Renseignez-vous sur les façons de prévenir le cancer et de réduire votre risque.

Si vous présentez un risque élevé de cancer du sein

Certaines personnes peuvent présenter un risque plus élevé que la moyenne d’être atteintes du cancer du sein. Discutez de votre risque avec votre médecin. S’il est supérieur à la moyenne, vous pourriez devoir consulter votre médecin plus souvent pour vérifier la présence du cancer du sein. Votre médecin vous recommandera les examens que vous devriez passer et la fréquence à laquelle vous devriez le faire.

Si vous avez des mutations des gènes BRCA1 et BRCA2, il est possible que votre médecin vous parle des bienfaits et des risques associés aux stratégies suivantes, qui peuvent réduire le risque de cancer du sein.

La chimioprévention est le recours à des médicaments pour réduire le risque de cancer. Le tamoxifène est un type de médicament anti-œstrogénique appelé antagoniste des récepteurs des œstrogènes. Il réduit le risque de cancer du sein en bloquant les effets de l'œstrogène dans les tissus mammaires.

Les personnes ayant une mutation du gène BRCA1 sont plus susceptibles d'être atteintes d'un type de cancer du sein (cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs) qui réagit au tamoxifène. Les personnes ayant une mutation du gène BRCA2 sont moins susceptibles d'être atteintes d'un cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs, mais le tamoxifène peut quand même réduire leur risque.

Le tamoxifène accroît très légèrement le risque de cancer de l’utérus, de caillots sanguins et d’accident vasculaire cérébral. En général, les bienfaits du tamoxifène l’emportent sur les risques.

L’ablation chirurgicale d'un ou des deux seins avant l’apparition d’un cancer est appelée mastectomie prophylactique. Cette chirurgie peut constituer une option pour certaines personnes qui savent qu'elles ont une mutation du gène BRCA ou qui ont déjà eu un cancer dans un sein. La mastectomie prophylactique réduit le risque de cancer du sein d'environ 90 % pour les personnes présentant un risque élevé. Apprenez-en davantage sur la chirurgie du cancer du sein.

L’ablation chirurgicale des ovaires avant l’apparition d’un cancer est appelée ovariectomie prophylactique. Puisque les ovaires sont la principale source d'œstrogène du corps, leur ablation réduit le taux d'œstrogène dans le corps, ce qui peut réduire le risque de cancer du sein chez les personnes ayant une mutation du gène BRCA. L’intervention peut également réduire le risque de cancer des ovaires. Apprenez-en davantage sur la chirurgie du cancer des ovaires.

Révision par les experts et références

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