Diagnostic du cancer de la glande surrénale

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Le diagnostic est le processus qui permet d’identifier la cause d’un problème de santé. Pour diagnostiquer un cancer, on doit souvent commencer par éliminer d’autres troubles médicaux qui causent des symptômes semblables à ceux du cancer. Cette période peut engendrer beaucoup d’inquiétude, tant chez vous que chez vos proches. Le processus est parfois rapide. Ou il peut sembler long et décourageant. Mais il est important que les médecins obtiennent toute l’information dont ils ont besoin avant de poser un diagnostic de cancer.

Le processus diagnostique du cancer de la glande surrénale débute habituellement par une visite à votre médecin de famille. Il vous questionnera sur les symptômes que vous éprouvez et vous fera un examen physique. Mais il arrive souvent qu’on découvre une tumeur de la glande surrénale lors d’un examen d’imagerie pratiqué pour d’autres raisons médicales. En se basant sur cette information, votre médecin pourrait vous diriger vers un spécialiste ou vous prescrire des examens afin de vérifier la présence d’un cancer de la glande surrénale ou d’autres problèmes de santé.

On a habituellement recours aux tests qui suivent pour éliminer ou confirmer un diagnostic de cancer de la glande surrénale. Bien des tests permettant de poser le diagnostic de cancer sont également employés pour déterminer jusqu’où la maladie s’est propagée, c’est-à-dire le stade. Votre médecin pourrait aussi vous faire passer d’autres examens afin de vérifier votre état général de santé et d’aider à planifier votre traitement.

Antécédents de santé et examen physique

Vos antécédents de santé consistent en un bilan de vos symptômes, de vos risques et de tous les événements et troubles médicaux que vous auriez pu éprouver dans le passé. Votre médecin vous posera des questions sur vos antécédents :

  • symptômes qui laissent croire à un cancer de la glande surrénale;
  • affections héréditaires liées à un risque accru de cancer de la glande surrénale.

Votre médecin peut aussi vous poser des questions sur vos antécédents familiaux de cancer de la glande surrénale et d’autres cancers.

L’examen physique permet à votre médecin de rechercher tout signe de cancer de la glande surrénale. Lors de l’examen physique, votre médecin peut :

  • vérifier votre pression artérielle;
  • palper votre abdomen pour vérifier si des organes sont enflés ou s’il y a une masse.

Apprenez-en davantage sur l’examen physique.

Analyses biochimiques sanguines

Lors d’une analyse biochimique sanguine, on mesure le taux de substances chimiques dans le sang, comme des hormones. Cela permet d’évaluer la qualité de fonctionnement de certains organes et aussi de détecter des problèmes. Les analyses biochimiques sanguines employées pour diagnostiquer le cancer de la glande surrénale peuvent mener à l’un ou à plusieurs des résultats suivants :

  • Un taux élevé de cortisol peut indiquer la présence d’une tumeur de la glande surrénale produisant du cortisol.
  • Un taux élevé d’aldostérone peut indiquer la présence d’une tumeur de la glande surrénale produisant de l’aldostérone.
  • Un taux élevé de testostérone ou de sulfate de déhydroépiandrostérone (S-DHEA) peut indiquer la présence d’une tumeur de la glande surrénale produisant des androgènes.
  • Un taux élevé d’œstrogènes peut indiquer la présence d’une tumeur de la glande surrénale produisant des œstrogènes.
  • Un taux élevé d’hormone folliculostimulante (FSH) signifie qu’il n’y a probablement pas de tumeur de la glande surrénale produisant trop d’androgènes ou d’œstrogènes.
  • Un faible taux de potassium et de rénine peut indiquer la présence d’une tumeur de la glande surrénale produisant trop d’aldostérone.
  • Un faible taux de corticotrophine (ACTH) associé à un taux élevé de cortisol peut indiquer la présence d’une tumeur fonctionnelle de la glande surrénale. Une tumeur fonctionnelle produit trop de certaines hormones.
  • Un taux élevé d’adrénaline ou de noradrénaline peut indiquer la présence d’un phéochromocytome.
  • Un taux élevé de métanéphrine et de normétanéphrine peut indiquer la présence d’un phéochromocytome.
  • Un taux élevé de chromogranine A, une protéine, dans la médullosurrénale peut indiquer la présence d’un phéochromocytome.

Apprenez-en davantage sur les analyses biochimiques sanguines.

Analyses d’urine

Lors des analyses d’urine, on mesure le taux d’hormones surrénaliennes et des produits de leur décomposition (métabolites) dans l’urine.

Un taux élevé de cortisol peut indiquer la présence d’une tumeur de la glande surrénale. Un taux élevé de métanéphrine et de normétanéphrine peut indiquer la présence d’un phéochromocytome.

Tomodensitométrie

Lors d’une tomodensitométrie (TDM), on emploie des appareils radiographiques particuliers afin de produire des images à 3 dimensions et en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les clichés en images détaillées.

La TDM permet de :

  • détecter une tumeur dans une glande surrénale;
  • savoir si le cancer s’est propagé et où il l’a fait;
  • tenter de déterminer si une tumeur est cancéreuse ou non en fonction de ses caractéristiques, comme la taille, la densité et la régularité de ses bords.

Apprenez-en davantage sur la TDM.

Imagerie par résonance magnétique

En imagerie par résonance magnétique (IRM), on a recours à de puissantes forces magnétiques et à des ondes radio-électriques pour produire des images en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les images en clichés à 3 dimensions.

L’IRM permet de :

  • savoir si le cancer s’est propagé et où il l’a fait;
  • savoir s’il y a un problème avec les vaisseaux sanguins;
  • tenter de déterminer si une tumeur est cancéreuse ou non en fonction de ses caractéristiques, comme la taille, la densité et la régularité de ses bords.

Apprenez-en davantage sur l’IRM.

Épreuve de freinage à la dexaméthasone

On peut faire une épreuve de freinage à la dexaméthasone pour mesurer le taux de cortisol dans le sang. On administre une dose de dexaméthasone (type de corticostéroïde) par la bouche pour ralentir la production de cortisol. Puis, on mesure le taux de cortisol dans le sang 12 heures plus tard.

S’il n’y a pas de tumeur de la glande surrénale, le taux de cortisol sera plus bas que la normale.

S’il y a une tumeur de la glande surrénale, le taux de cortisol sera élevé ou normal.

Tomographie par émission de positrons

Lors d’une tomographie par émission de positrons (TEP), on emploie une matière radioactive appelée produit radiopharmaceutique pour détecter des changements dans l’activité métabolique des tissus du corps. Un ordinateur analyse les modèles de distribution de la radioactivité et produit des images à 3 dimensions et en couleur de la région examinée. La TEP est aussi appelée TEP au FDG (glucose).

On peut avoir recours à la TEP pour :

  • aider à déterminer si une tumeur est cancéreuse ou non;
  • vérifier la présence de petits groupes de cellules cancéreuses;
  • savoir si le cancer s’est propagé à d’autres parties du corps.

On peut faire une TEP particulière, soit la TEP au gallium-68 associé à la DOTATATE ciblant les récepteurs de la somatostatine, pour diagnostiquer un phéochromocytome.

Apprenez-en davantage sur la TEP.

Scintigraphie à la MIBG

La scintigraphie à la métaiodobenzylguanidine (MIBG) est un examen d’imagerie en médecine nucléaire qui a recours à une petite dose de MIBG, un produit radiopharmaceutique, pour aider à localiser et à diagnostiquer certains types de cancer.

On se sert de la scintigraphie à la MIBG pour détecter des phéochromocytomes qui prennent naissance dans la partie interne de la glande surrénale (médullosurrénale). Cet examen ne permet pas de déceler les tumeurs qui apparaissent dans la partie externe de la glande surrénale (corticosurrénale).

Apprenez-en davantage sur la scintigraphie à la MIBG.

Scintigraphie osseuse

Lors d’une scintigraphie osseuse, on emploie des matières radioactives qui se fixent sur les os (produits radiopharmaceutiques) et un ordinateur pour créer une image des os. On y a recours pour savoir si le cancer de la glande surrénale s’est propagé aux os.

Apprenez-en davantage sur la scintigraphie osseuse.

Biopsie

Lors d’une biopsie, le médecin prélève des tissus ou des cellules du corps afin qu’ils soient analysés en laboratoire. Le rapport du pathologiste indiquera s’il y a ou non des cellules cancéreuses dans l’échantillon.

On n’effectue habituellement pas de biopsie des tumeurs de la glande surrénale, car il est difficile de faire la différence au microscope entre les cellules des tumeurs cancéreuses et celles des tumeurs non cancéreuses de cette glande. De plus, une biopsie de la glande surrénale peut provoquer des problèmes graves, comme un saignement important (hémorragie), l’affaissement d’un poumon (pneumothorax) ou une hausse soudaine des taux d’hormones (catécholamines).

On ne pratique une biopsie que si l’on détecte un cancer, mais qu’on ne sait pas s’il a pris naissance dans la glande surrénale ou s’il s’y est propagé à partir d’un emplacement différent (cancer métastatique de la glande surrénale). On peut avoir recours aux types de biopsie suivants.

Lors d’une biopsie par forage, on utilise une aiguille creuse ou une sonde pour prélever un morceau de tissu afin de l’examiner au microscope. On n’a généralement pas recours à ce type de biopsie pour diagnostiquer les tumeurs de la glande surrénale, mais le médecin peut décider que c’est nécessaire. La biopsie par forage est couramment employée pour diagnostiquer les tumeurs présentes dans d’autres parties du corps.

Lors d’une biopsie à l’aiguille fine (BAF), on utilise une aiguille très fine pour prélever une petite quantité de liquide ou de cellules dans une bosse ou masse. On n’a habituellement pas recours à la BAF pour diagnostiquer les tumeurs de la glande surrénale, mais on peut l’employer pour diagnostiquer les tumeurs présentes dans d’autres parties du corps.

Apprenez-en davantage sur la biopsie, la biopsie à l’aiguille fine (BAF) et la biopsie par forage.

Questions à poser à votre équipe de soins

Apprenez-en davantage sur le diagnostic. Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur le diagnostic à votre équipe de soins.

Révision par les experts et références

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