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4 principaux constats sur le cancer en 2023

À la Société canadienne du cancer, notre but est de favoriser l’obtention de résultats de calibre mondial en matière de prévention et de traitement du cancer et de soutien offert aux personnes touchées par la maladie. Collaborer à des rapports annuels qui fournissent des statistiques exhaustives sur le cancer est l’un des volets de notre travail. Ainsi, nous sommes toujours à jour sur le nombre de personnes atteintes de cancer au Canada et sur les aspects qui requièrent plus de recherche et de soutien.

Nous avons maintenant diffusé les Statistiques canadiennes sur le cancer 2023. Ce rapport, élaboré par le Comité consultatif des statistiques canadiennes sur le cancer en collaboration avec Statistique Canada et l’Agence de la santé publique du Canada, fournit des statistiques détaillées sur l’incidence, la mortalité et la survie en fonction du sexe assigné à la naissance, de l’âge, de la région géographique et du temps pour plus de 20 types de cancer. Le rapport comprend des projections du nombre de nouveaux cas de cancer et du nombre de décès par cancer prévus en 2023.

Avec l’appui essentiel de nos donateurs et bénévoles, nous améliorons la vie des personnes touchées par le cancer en finançant des recherches de calibre mondial, en nous portant à la défense de l’intérêt public et en offrant un soutien empreint de compassion. Nous vous avons résumé ci-dessous certaines des principales conclusions tirées du rapport. Il y a des raisons d’envisager les prochaines années avec espoir.

1. En 2023, selon les prévisions, 239 100 personnes recevront un diagnostic de cancer et 86 700 succomberont à la maladie.

Cette année, nous nous attendons à une autre hausse annuelle du nombre de nouveaux diagnostics de cancer au Canada. On prévoit qu’en 2023, 239 100 personnes au Canada entendront les mots « vous avez un cancer », comparativement à 233 900 en 2022. Le cancer de la prostate demeure le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes, tandis que le cancer du sein continue d’être le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes.

L’appui des donateurs et des chercheurs est inestimable, alors que nous continuons d’offrir des services de soutien et d’investir dans des projets de recherche novateurs pour aider les personnes atteintes de cancer et leurs familles. Visitez nos ressources pour comprendre votre risque de cancer de la prostate et en savoir plus sur le test de l'APS. Vous pouvez aussi apprendre quand passer un test de dépistage du cancer du sein.

Two people holding hands on a hospital bed.

2. Les taux d’incidence de cancer colorectal baissent plus vite que pour tout autre type de cancer signalé.

Les taux d’incidence de cancer colorectal ont diminué en moyenne de 3,5 % par année entre 2014 et 2019, probablement grâce à des programmes de dépistage efficaces.

Pourtant, on prévoit qu’un cancer colorectal sera tout de même diagnostiqué chez 24 100 personnes au Canada cette année. Des recherches menées au Canada révèlent que les taux de cancer colorectal chez les jeunes adultes seraient aussi en hausse. Les raisons demeurent nébuleuses, et il faut effectuer d’autres recherches pour comprendre comment ralentir cette tendance. Toutefois, selon le rapport Statistiques canadiennes sur le cancer qui vient de paraître, plus de la moitié (54 %) des cas de cancer colorectal en 2023 devraient survenir chez des Canadiens qui sont dans la tranche d’âge actuellement visée par les lignes directrices sur le dépistage (50 à 74 ans).

Pour améliorer les chances de réussite du traitement, nous continuons d’encourager toute personne à connaître les signes et symptômes et à passer un test de dépistage du cancer colorectal si elle y est admissible.

A person sitting on her bed, holding her stomach and looking worried

3. Les taux de mortalité par cancer du poumon diminuent plus vite que pour tous les autres types de cancer signalés.

Les taux de mortalité par cancer du poumon ont baissé en moyenne de 3,8 % par année entre 2015 et 2020. Pourtant, le cancer du poumon est encore la première cause de décès par cancer au Canada, et entraîne environ 1 décès par cancer sur 4 au pays.

L’une des principales raisons qui expliquent la baisse des taux de décès par cancer du poumon, et la baisse des taux d’incidence de cancer du poumon, c’est une réduction de l’usage de tabac commercial, lequel est un important facteur de risque pour le cancer du poumon. Toutefois, le nombre de personnes atteintes d’un cancer du poumon continue de grimper, ce qui est en grande partie dû à la croissance et au vieillissement de la population canadienne. L’exposition au radon (un gaz), à l’amiante, à l’arsenic dans l’eau potable de même qu’à la pollution de l’air intérieur et extérieur sont d’autres facteurs qui augmentent le risque de cancer du poumon.

Point important à retenir, il existe des façons efficaces de détecter le cancer du poumon tôt. Le dépistage du cancer du poumon par tomodensitométrie (TDM) à faible dose s’est révélé efficace pour améliorer les résultats de santé, en particulier chez les adultes de 55 à 74 ans qui fument actuellement du tabac ou ont déjà fumé du tabac. Et si le cancer du poumon est diagnostiqué lorsqu’il est au stade 1, le taux de survie à 5 ans est de 62 %.

Nous savons qu’avec des avancées en recherche, un soutien empreint de compassion et un travail énergique de défense de l’intérêt public, nous pouvons aider les personnes à s’épanouir pendant ou après une expérience de cancer.

Depuis 10 ans, la SCC a investi environ 47,3 M$ dans des recherches axées sur le cancer du poumon dans le cadre de programmes comme ses Subventions d'équipe Découverte, le plus vaste effort collectif jamais déployé au Canada dans le but d’améliorer les perspectives pour les cancers à faible survie. Pour aider à financer les plus brillants chercheurs dans le domaine du cancer du poumon, donnez dès aujourd’hui à cancer.ca.

La SCC offre un vaste éventail de programmes de soutien empreint de compassion pour vous aider à réduire votre risque de cancer ou vous soutenir tout au long d’une expérience de cancer.

Nos activités de défense de l’intérêt public ont contribué à établir le Canada comme un chef de file mondial dans la lutte contre l’usage de tabac commercial. En tant que voix des hommes et des femmes au pays qui ont le cancer à cœur, nous continuons de travailler avec le gouvernement pour mettre en œuvre des politiques publiques en matière de santé qui aideront à prévenir le cancer et à améliorer la vie des personnes touchées par la maladie et celle de leurs aidants. Pour prêter votre voix et aider à améliorer les soins contre le cancer, inscrivez-vous pour devenir une Voix du changement.

4. Depuis quelques années, le taux d’incidence du cancer du col de l’utérus est en hausse, et il s’agit de la première augmentation importante de l’incidence de ce cancer depuis 1984.

L’incidence du cancer du col de l'utérus a augmenté en moyenne de 3,7 % par année entre 2015 et 2019. Le cancer du col de l’utérus connaît ainsi la première hausse marquée de son incidence depuis 1984, et est maintenant le cancer dont le nombre de cas grimpe le plus vite chez les femmes. Cette année, on prévoit que 1550 personnes au Canada recevront un diagnostic de cancer du col de l’utérus.

Bien qu’il y ait lieu de s’inquiéter, il est important de retenir que ce cancer est évitable. Pratiquement tous les cas de cancer du col de l’utérus sont dus au virus du papillome humain (VPH) et peuvent être évités par l’administration du vaccin contre le VPH avant l’exposition au VPH et par le dépistage des lésions précancéreuses du col de l’utérus. Des programmes organisés de dépistage du cancer existent dans chaque province, mais leur accès pour tous y est inégal. Pour certaines personnes, des obstacles additionnels entravent l’accès à ces programmes de dépistage. Les obstacles peuvent être des barrières linguistiques et culturelles, des préjugés et des difficultés physiques d’accès à ces services.

Des chercheurs financés par la SCC travaillent à combler ces écarts en repérant et en corrigeant les obstacles auxquels différents groupes font face et en élargissant les programmes de dépistage du cancer. La Société canadienne du cancer demande aussi aux gouvernements provinciaux et territoriaux d’adopter le test de dépistage du VPH comme méthode primaire dans leurs programmes entièrement financés de dépistage du cancer du col de l’utérus.

Researcher's hands in a cancer lab.

Avec l’appui de nos donateurs, l’information tirée de ce nouveau rapport guidera de nouvelles initiatives en recherche et dans la défense de l’intérêt public et indiquera la voie vers un avenir meilleur pour les personnes atteintes de cancer et leurs familles.