Chirurgie du cancer du pancréas
La chirurgie est une intervention médicale visant à examiner, enlever ou réparer du tissu. La chirurgie, en tant que traitement du cancer, consiste à retirer la tumeur ou le tissu cancéreux de votre corps.
Certaines personnes atteintes du cancer du pancréas ont une chirurgie. Le type de chirurgie que vous avez, ou la possibilité d’une chirurgie, dépend de certains aspects du cancer, comme son stade, sa propagation, ainsi que la taille et l’emplacement de la tumeur dans le pancréas. Quand votre équipe de soins planifie la chirurgie, elle prend aussi en considération d’autres facteurs, comme votre âge, votre état de santé global et tout autre traitement que vous avez reçu pour le cancer du pancréas.
Il est possible que la chirurgie soit le seul traitement que vous ayez ou bien on pourrait l’associer à d’autres traitements du cancer. Vous pouvez avoir une chirurgie pour :
- essayer d’enlever complètement la tumeur;
- atténuer la douleur ou soulager les symptômes (chirurgie palliative).
Parfois, une tumeur peut avoir l’air
On a recours aux types suivants de chirurgie pour traiter le cancer du pancréas.
Opération de Whipple@(Model.HeadingTag)>
L’opération de Whipple (pancréatoduodénectomie) est la chirurgie qu’on pratique le plus souvent pour le cancer du pancréas. On y a recours pour traiter le cancer résécable dans la tête du pancréas. Lors de l’opération de Whipple, on enlève :
- la tête du pancréas;
- le canal pancréatique;
- la vésicule biliaire;
- une partie du canal cholédoque;
- la partie de l’estomac qui communique avec l’intestin grêle (pylore);
- la première partie de l’intestin grêle (duodénum);
- les ganglions lymphatiques qui entourent le pancréas;
- les vaisseaux sanguins qui entourent le pancréas (au besoin).
Après l’ablation de ces organes, le chirurgien reconstruit le tube digestif. Habituellement, il rattache le reste de l’intestin grêle au canal hépatique commun (tube qui transporte habituellement la bile du foie au canal biliaire), au reste de l’estomac et au reste du pancréas.

L’opération de Whipple et la reconstruction sont habituellement faites par
chirurgie ouverte, mais elles peuvent également être effectuées par
L’opération de Whipple est une chirurgie longue et complexe qui ne peut être pratiquée que par des chirurgiens très expérimentés. Il est possible que l’opération de Whipple ne soit pas offerte dans tous les centres de traitement ou hôpitaux.
Apprenez-en davantage sur l’ opération de Whipple.
Opération de Whipple modifiée@(Model.HeadingTag)>
L’opération de Whipple modifiée (aussi appelée pancréatoduodénectomie avec conservation du pylore) sert à enlever les mêmes organes que lors de l’opération de Whipple sauf le pylore.
Après l’ablation de ces organes, le chirurgien reconstruit le tube digestif. Il rattache le canal hépatique commun, le pylore et le reste du pancréas au reste de l’intestin grêle.

Le type d’opération de Whipple pratiquée pour enlever une tumeur pancréatique dépend de l’opinion du chirurgien, de la taille de la tumeur et de l’emplacement de celle-ci dans le pancréas. L’issue et les effets secondaires de l’opération de Whipple et de l’opération de Whipple modifiée sont en général les mêmes.
Apprenez-en davantage sur l’ opération de Whipple modifiée.
Pancréatectomie distale@(Model.HeadingTag)>
On pratique une pancréatectomie distale quand les tumeurs pancréatiques résécables se trouvent dans le corps ou la queue du pancréas. Cette chirurgie permet d’enlever :
- la queue (et parfois une partie du corps) du pancréas;
- les ganglions lymphatiques qui entourent le pancréas;
- la rate;
- les vaisseaux sanguins qui entourent le pancréas (au besoin).

Si vous avez une pancréatectomie distale, vous devrez recevoir certains vaccins pour remplacer la fonction de la rate.
Pancréatectomie totale@(Model.HeadingTag)>
On pratique la pancréatectomie totale (également appelée pancréatoduodénectomie monobloc) pour traiter le cancer du pancréas résécable qui ne peut pas être enlevé par une opération de Whipple ou une pancréatectomie distale. On fait rarement une pancréatectomie totale.
On pratique une pancréatectomie totale pour enlever :
- le pancréas;
- la vésicule biliaire;
- une partie du canal cholédoque;
- la partie de l’estomac qui communique avec l’intestin grêle (pylore);
- la première partie de l’intestin grêle (duodénum);
- la rate;
- les ganglions lymphatiques qui entourent le pancréas;
- les vaisseaux sanguins qui entourent le pancréas (au besoin).
Après l’ablation de ces organes, le chirurgien reconstruit le tube digestif. Il rattache le reste de l’intestin grêle au canal hépatique commun (tube qui transporte habituellement la bile du foie au canal biliaire) et au reste de l’estomac.

Comme on enlève tout le pancréas lors de la pancréatectomie totale, si vous avez cette chirurgie, vous devrez prendre des médicaments (notamment de l’insuline ou un traitement substitutif à base d’enzymes digestives) pour le reste de votre vie pour remplacer les fonctions essentielles du pancréas. Vous recevrez aussi certains vaccins pour remplacer la fonction de la rate. Apprenez-en davantage sur les soins de soutien pour le cancer du pancréas.
Chirurgie palliative@(headingTag)>
On pourrait vous proposer une intervention palliative pour le cancer du pancréas non résécable ou récidivant.
Les tumeurs situées dans la tête du pancréas bloquent souvent le canal cholédoque ou le duodénum. Les interventions palliatives servent à contrôler les symptômes causés par ces blocages et à améliorer la qualité de vie. L’intervention pratiquée dépend de plusieurs facteurs, dont le pronostic établi pour vous, la partie du pancréas où la tumeur se trouve et votre état de santé global.
Dans la plupart des cas, les interventions suivantes seront
Mise en place d’une endoprothèse@(headingTag)>
On peut vous proposer une endoprothèse si votre canal biliaire ou votre duodénum est bloqué par une tumeur dans la tête du pancréas qu’on ne peut pas enlever.
L’ endoprothèse est un petit tube de métal ou de plastique qu’on insère dans le canal biliaire ou le duodénum pour aider à le maintenir ouvert et y permettre une circulation normale. La méthode la plus couramment utilisée pour mettre en place une endoprothèse afin de dégager un blocage dans le canal biliaire ou le duodénum est la cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE). Dans certains cas, la mise en place des endoprothèses est percutanée ou plutôt que par une autre chirurgie.
Dérivations chirurgicales@(headingTag)>
Si votre canal biliaire ou votre duodénum est bloqué par une tumeur dans la tête du pancréas, on peut vous proposer une dérivation chirurgicale, qui permet de créer une voie de contournement autour du blocage pour permettre à la nourriture ou à la bile de circuler normalement jusqu’à l’intestin grêle.
La dérivation biliaire crée une voie de contournement pour que la bile puisse circuler autour d’un blocage dans un canal biliaire. La voie de passage créée par le chirurgien dépend de l’emplacement du blocage. On procède à une dérivation biliaire en pratiquant une chirurgie ouverte.
On a beaucoup moins souvent recours à la dérivation biliaire qu’à la mise en place d’une endoprothèse. On peut la préférer à une endoprothèse dans les cas suivants :
- si on s’attend que les patients atteints du cancer du pancréas non résécable vivent pendant un an ou plus;
- si le chirurgien veut traiter les nerfs qui entourent le pancréas pour soulager la douleur;
- si on veut éviter d’avoir à pratiquer plusieurs interventions lorsqu’on a commencé une chirurgie ou qu’une chirurgie était nécessaire pour une autre raison.
La dérivation gastrique( également appelée gastrojéjunostomie ou dérivation intestinale) crée une voie pour que la nourriture partiellement digérée de l’estomac puisse contourner un blocage et se rendre au duodénum. Le chirurgien relie le pylore au jéjunum (deuxième segment de l’intestin grêle). On procède à une dérivation gastrique en pratiquant une chirurgie ouverte.
Dans certains cas, on effectue une dérivation gastrique et on met en place une endoprothèse dans le canal biliaire.
Effets secondaires@(headingTag)>
Les effets secondaires de la chirurgie dépendent surtout du type d’intervention, des tissus enlevés et de votre état de santé global. Avisez votre équipe de soins si vous éprouvez des effets secondaires que vous croyez liés à la chirurgie. Plus tôt vous signalez un problème, plus rapidement on pourra vous dire comment aider à le traiter.
La chirurgie du cancer du pancréas peut causer ces effets secondaires :
- douleur;
- difficulté à digérer certains aliments;
- difficulté à absorber les éléments nutritifs (malabsorption);
- perte de poids;
- changements intestinaux, comme la diarrhée, la constipation ou de grosses selles de couleur pâle, très malodorantes et qui flottent dans la toilette;
-
vidange gastrique retardée ; - syndrome de chasse;
- fuite de bile, d’acide gastrique ou de sucs pancréatiques de l’endroit où le reste du pancréas, l’estomac, le canal biliaire et l’intestin grêle ont été rattachés lors de la chirurgie;
-
fistule entre votre pancréas et la cavité abdominale (partie creuse de l’abdomen); - diabète.
Apprenez-en davantage sur la chirurgie@(headingTag)>
Apprenez-en davantage sur la chirurgie et les effets secondaires de la chirurgie. Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur la chirurgie à votre équipe de soins.
Votre source de confiance pour des informations fiables sur le cancer
En faisant un don de 5 $, les lecteurs comme vous nous permettent de continuer à fournir des informations de la plus haute qualité sur plus de 100 types de cancer.
Nous sommes là pour vous garantir un accès facile à des informations fiables sur le cancer, ainsi qu’aux millions de personnes qui visitent ce site Web chaque année. Mais nous ne pouvons pas y arriver seuls.
Si chacune des personnes qui lisent ces lignes donnait ne serait-ce que 5 $, nous pourrions atteindre notre objectif du mois en matière de financement des informations fiables sur le cancer, de services de soutien empreint de compassion et de projets de recherche prometteurs. Faites un don dès maintenant, car chaque dollar compte. Nous vous remercions.