Immunothérapie du mélanome
L’immunothérapie aide à renforcer ou à rétablir la capacité du système immunitaire de combattre le cancer. Cela permet de détruire les cellules cancéreuses ou de les empêcher de croître et de se propager.
Certaines personnes atteintes d’un mélanome reçoivent une immunothérapie. Si vous recevez une immunothérapie, votre équipe de soins se basera sur ce qu’elle sait relativement au cancer et à votre état de santé pour décider des médicaments, des doses et du calendrier d’administration.
L’immunothérapie peut être associée à d’autres traitements. Vous pouvez recevoir une immunothérapie pour :
- réduire le risque de réapparition (récidive) du cancer après la chirurgie;
- interrompre ou maîtriser la croissance et la propagation des cellules cancéreuses;
- réduire la taille d’un mélanome
métastatique .
Les effets secondaires de l’immunothérapie dépendent surtout du type de médicament ou d’association médicamenteuse, de la dose, de la façon de l’administrer et de votre état de santé global. Avisez votre équipe de soins si vous éprouvez des effets secondaires que vous croyez liés à l’immunothérapie. Plus tôt vous signalez un problème, plus rapidement on pourra vous dire comment aider à le traiter.
Types d’immunothérapie du mélanome @(Model.HeadingTag)>
On a recours à différents types d’immunothérapie pour traiter le mélanome.
Traitement localisé @(Model.HeadingTag)>
On dit d’un traitement qu’il est localisé lorsqu’on l’administre directement à l’intérieur ou à la surface de la tumeur. On a recours aux médicaments immunothérapeutiques qui suivent pour le traitement localisé du mélanome.
L’aldesleukine (Proleukin ou interleukine-2, IL-2) est un type de médicament immunothérapeutique appelé cytokine. Les cytokines incitent le système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses. L’aldesleukine peut aider à réduire la taille et à maîtriser la croissance d’un cancer qui s’est propagé à des régions de peau voisines (tumeurs satellites) ou à des vaisseaux lymphatiques (métastases en transit) s’il est impossible de le retirer par chirurgie. On peut aussi y avoir recours pour traiter une récidive locale du mélanome lorsqu’il y a de nombreuses tumeurs sur la peau qu’on ne peut pas enlever par chirurgie. Le médicament est injecté directement dans la tumeur (traitement intralésionnel).
La diphénylcyclopropénone (DPCP) topique est un médicament immunothérapeutique qui favorise une réaction immunitaire du corps. La DPCP est appliquée sur la peau sous forme de crème.
L’imiquimod (Aldara, Zyclara) est un type de médicament immunothérapeutique appelé modificateur de la réponse immunitaire. Il fait appel au système immunitaire pour aider à détruire les cellules cancéreuses. L’imiquimod est appliqué sur la peau sous forme de crème et peut être utilisé en même temps que l’aldesleukine.
Effets secondaires du traitement localisé @(Model.HeadingTag)>
L’aldesleukine peut causer ces effets secondaires :
- symptômes pseudo-grippaux, notamment de la fièvre, des frissons et une douleur continue;
- fatigue;
- perte d’appétit;
- diarrhée;
- nausées et vomissements;
- douleur dans la bouche et mal de gorge.
La DPCP et l’imiquimod en application topique peuvent provoquer ces effets secondaires :
- problèmes de peau, dont la rougeur, les démangeaisons, la sécheresse cutanée accompagnée de desquamation et un changement de la couleur de la peau dans la région traitée;
- enflure (œdème);
- écoulement de la plaie.
Inhibiteurs de point de contrôle immunitaire @(Model.HeadingTag)>
Le système immunitaire s’empêche habituellement d’attaquer les cellules normales en se servant de protéines spécifiques appelées points de contrôle. Les points de contrôle ralentissent ou stoppent une réaction immunitaire. Les cellules du mélanome peuvent parfois utiliser ces points de contrôle pour se dissimuler et ainsi éviter d’être attaquées par le système immunitaire. Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire bloquent les protéines spécifiques des points de contrôle, permettant ainsi aux cellules immunitaires, appelées
Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire sont des anticorps monoclonaux, c’est-à-dire des substances qui trouvent un
Le nivolumab (Opdivo) est un inhibiteur de point de contrôle immunitaire qui cible la protéine spécifique du point de contrôle PD-1. On peut y avoir recours après une chirurgie pratiquée pour enlever complètement un mélanome de stade 2B, de stade 2C ou de stade 3, afin de réduire le risque de réapparition (récidive) du cancer. On utilise également le nivolumab en association avec l’ipilimumab pour aider à réduire la taille et à maîtriser la croissance du mélanome métastatique ou locorégional
Le pembrolizumab (Keytruda) est un inhibiteur de point de contrôle immunitaire qui cible la protéine spécifique du point de contrôle PD-1. On peut y avoir recours après une chirurgie pratiquée pour enlever complètement un mélanome de stade 2B, de stade 2C ou de stade 3, afin de réduire le risque de réapparition du cancer. On administre également le pembrolizumab pour aider à réduire la taille et à maîtriser la croissance du mélanome métastatique ou locorégional non résécable. On l’administre par une aiguille insérée dans une veine.
Le nivolumab/rélatlimab (Opdualag) peut être utilisé dans le cas d’un mélanome métastatique ou locorégional non résécable qui n’a pas fait l’objet d’une
L’ipilimumab (Yervoy) est un inhibiteur de point de contrôle immunitaire qui cible la protéine spécifique du point de contrôle CTLA-4. On y a recours pour aider à réduire la taille et à maîtriser la croissance du mélanome métastatique ou locorégional non résécable. L’ipilimumab est employé seul ou en association avec le nivolumab. On l’administre par une aiguille insérée dans une veine.
Effets secondaires des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire @(Model.HeadingTag)>
Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire peuvent causer ces effets secondaires :
- fatigue;
- diarrhée;
- problèmes de peau, comme une éruption cutanée;
- maux de tête;
- troubles du foie, comme le jaunissement de la peau et des yeux;
- troubles de la thyroïde, qui peuvent causer des changements de poids, de température corporelle, de fréquence cardiaque et de pression artérielle;
- troubles des poumons, comme la toux et l’essoufflement.
Apprenez-en davantage sur l’immunothérapie @(Model.HeadingTag)>
Apprenez-en davantage sur l’immunothérapie. Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur l’immunothérapie à votre équipe de soins.
Les renseignements sur des médicaments spécifiques changent régulièrement. Apprenez-en davantage sur les sources d’information sur les médicaments ainsi que sur les sites où vous pouvez obtenir des renseignements sur des médicaments spécifiques.