Diagnostic du lymphome hodgkinien chez l'enfant
Le diagnostic est un processus qui permet d’identifier la cause d’un problème de santé. Le processus diagnostique du lymphome hodgkinien (LH) chez l’enfant débute habituellement par une visite à son médecin. Il vous questionnera sur les symptômes que votre enfant éprouve et il lui fera un examen physique. En se basant sur ces informations, il est possible que le médecin dirige votre enfant vers un spécialiste ou qu’il lui prescrive des examens afin de vérifier la présence d’un lymphome ou d’autres problèmes de santé.
Il est important que l’équipe de soins élimine toute autre cause possible du problème de santé avant de poser un diagnostic de LH infantile. Si le médecin pense qu’il s’agit d’un LH infantile, votre enfant sera pris en charge par une équipe spécialisée dans les soins apportés aux enfants atteints de cancer.
On a habituellement recours aux tests qui suivent pour éliminer ou diagnostiquer un LH infantile. Bien des tests permettant de poser le diagnostic de cancer sont également employés pour en déterminer le stade (jusqu'où le cancer s’est propagé). Le médecin pourrait aussi faire passer d'autres examens à votre enfant afin de vérifier son état général de santé et d’aider à planifier son traitement.
Antécédents médicaux et examen physique @(Model.HeadingTag)>
Les antécédents médicaux de votre enfant consistent en un bilan de ses symptômes, de ses facteurs de risque et des événements et troubles médicaux qu’il a éprouvés dans le passé. Le médecin vous posera des questions sur ses antécédents personnels ou familiaux de certains troubles génétiques ou médicaux, dont ceux-ci :
- LH;
- infection au virus d'Epstein-Barr (VEB);
- système immunitaire affaibli;
- VIH ou sida;
- ataxie télangiectasie;
- syndrome de Wiskott-Aldrich.
L'examen physique permet au médecin de rechercher tout signe de LH chez l’enfant. Lors de l'examen physique, le médecin peut :
- vérifier si des ganglions lymphatiques sont plus gros que la normale (enflés);
- palper l'abdomen pour savoir si la rate ou le foie est plus gros que la normale;
- écouter les poumons pour savoir s’il y a des troubles respiratoires;
- rechercher tout signe d’une masse médiastinale (dans le thorax), comme un essoufflement;
- vérifier les amygdales afin de savoir si elles sont enflées ou si elles présentent des masses;
- vérifier la présence de tout signe du syndrome de compression de la veine cave supérieure (SCVCS), comme l’enflure du visage et du cou.
Apprenez-en davantage sur l’examen physique.
Formule sanguine complète @(Model.HeadingTag)>
La formule sanguine complète (FSC) permet de déterminer la quantité et le type de globules blancs, de globules rouges et de plaquettes. On y a recours pour vérifier si le nombre de globules rouges est bas (anémie), ce qui peut être plus fréquent chez les enfants atteints d'un LH. Les médecins se servent aussi des résultats de la FSC comme valeurs de référence avec lesquelles ils peuvent faire des comparaisons au cours du traitement.
Apprenez-en davantage sur la formule sanguine complète.
Vitesse de sédimentation globulaire @(Model.HeadingTag)>
Les médecins peuvent demander une analyse sanguine pour connaître la vitesse de sédimentation globulaire (VSG). La VSG permet de mesurer la vitesse à laquelle les globules rouges, aussi appelés érythrocytes, tombent au fond d’une éprouvette. C’est un marqueur général de l’inflammation. La VSG peut être plus élevée que la normale en présence d’un LH.
Analyses biochimiques sanguines @(Model.HeadingTag)>
Lors d'une analyse biochimique sanguine, on mesure le taux de substances chimiques dans le sang. Elle permet d'évaluer la qualité de fonctionnement de certains organes et aussi de détecter des anomalies. Les analyses biochimiques sanguines, dont celles qui suivent, peuvent également servir à diagnostiquer le LH.
Des tests de la fonction rénale, comme ceux de l'azote uréique du sang et de la créatinine, peuvent être effectués afin qu’on connaisse la qualité de fonctionnement des reins. Un taux élevé de ces substances peut signifier que les reins ne fonctionnent pas bien, peut-être à cause du cancer.
Les tests de la fonction hépatique, comme ceux de l'alanine transaminase (ALT), de la phosphatase alcaline (PA), de la bilirubine et de l’albumine, peuvent être effectués afin qu’on connaisse la qualité de fonctionnement du foie. Le taux d’albumine est souvent plus bas chez les enfants atteints d’un LH. Le taux d’albumine lors du diagnostic peut être utile au pronostic.
Apprenez-en davantage sur les analyses biochimiques sanguines.
Radiographie pulmonaire @(Model.HeadingTag)>
Lors d’une radiographie, on emploie des radiations de faible dose pour produire des images de parties du corps sur film. On peut faire une radiographie pulmonaire pour vérifier :
- si les ganglions lymphatiques du thorax sont plus gros que la normale;
- s’il y a une masse dans le thorax (
médiastin ); - la présence de liquide autour des poumons ou du cœur.
Apprenez-en davantage sur la radiographie.
Tomodensitométrie (TDM) @(Model.HeadingTag)>
Lors d'une tomodensitométrie (TDM), on emploie des appareils radiographiques particuliers afin de produire des images à 3 dimensions et en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les clichés en images détaillées.
On peut avoir recours à la TDM pour savoir si des ganglions lymphatiques sont enflés ou s'il y a une masse au cou, au thorax, à l'abdomen ou au bassin. Le médecin peut aussi voir si des organes ou de gros vaisseaux sanguins sont comprimés et si une maladie est présente dans le cerveau ou près de la moelle épinière. On peut aussi avoir recours à la TDM pour savoir si le cancer s'est propagé à des organes comme les poumons, le foie ou la rate.
Il arrive qu’on associe la TDM à la TEP (TEP/TDM) pour obtenir plus d’informations sur le cancer.
Apprenez-en davantage sur la TDM.
Tomographie par émission de positrons (TEP) @(Model.HeadingTag)>
Lors d’une tomographie par émission de positrons (TEP), on emploie un type de sucre radioactif pour détecter des changements dans l’activité métabolique des tissus du corps. Un ordinateur analyse les modèles de distribution de la radioactivité et produit des images à 3 dimensions et en couleur de la région examinée.
On peut avoir recours à la TEP pour savoir si le LH s'est propagé de l’emplacement où il a pris naissance à d'autres régions du corps ou pour mesurer l’efficacité du traitement. La TEP remplace la scintigraphie osseuse, ou bien y est associée. Elle est normalement combinée à la TDM pour avoir un portrait plus global et une évaluation 3D de la maladie.
Votre enfant ne pourra pas manger ni boire, à l’exception de l’eau, le soir précédant la TEP.
Apprenez-en davantage sur la TEP.
Échographie @(Model.HeadingTag)>
Lors d'une échographie, on a recours à des ondes sonores de haute fréquence pour produire des images des structures du corps. On peut l'utiliser pour examiner l'abdomen et les organes susceptibles d'être affectés par le LH, comme les reins, la rate ou le foie.
Apprenez-en davantage sur l'échographie.
Imagerie par résonance magnétique @(Model.HeadingTag)>
En imagerie par résonance magnétique (IRM), on a recours à de puissantes forces magnétiques et à des ondes radio-électriques pour produire des images en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les images en clichés à 3 dimensions.
On peut avoir recours à la TDM pour savoir si des ganglions lymphatiques sont enflés ou s’il y a une masse au thorax, à l’abdomen ou au bassin. On peut aussi y avoir recours pour savoir si le cancer s'est propagé au cerveau ou à la moelle épinière.
Apprenez-en davantage sur l'IRM.
Biopsie @(Model.HeadingTag)>
Lors d'une biopsie, le médecin prélève des tissus ou des cellules du corps afin de les analyser en laboratoire. Le rapport du pathologiste indiquera s’il y a ou non des cellules cancéreuses dans l’échantillon.
On peut faire la biopsie d’un ganglion lymphatique enflé du cou, de l’aisselle ou de l’aine. Il est aussi possible d’effectuer la biopsie d'une tumeur située dans le thorax ou l’abdomen. On administre habituellement une anesthésie générale aux enfants pour que le chirurgien puisse prélever un échantillon adéquat de tissu.
Le type de biopsie pratiqué dépend de l'emplacement où le médecin doit faire le prélèvement.
On a habituellement recours à la biopsie chirurgicale pour faire des prélèvements dans des ganglions lymphatiques. Le chirurgien a parfois recours à la biopsie excisionnelle, qui consiste à enlever un ganglion lymphatique en entier. Dans certains cas, il pratique une biopsie incisionnelle pour enlever une partie d’un ganglion lymphatique.
On peut avoir recours à la biopsie par forage pour certains types de tumeurs, comme une grosse tumeur au thorax ou une tumeur dans un os. Il est possible que le chirurgien ait recours à la TDM pour guider l’aiguille jusque dans la tumeur au cours de la biopsie.
Apprenez-en davantage sur la biopsie chirurgicale et la biopsie par forage.
Ponction et biopsie de la moelle osseuse @(Model.HeadingTag)>
Lors d’une ponction et d’une biopsie de la moelle osseuse, le médecin prélève des tissus ou des cellules de la moelle osseuse afin qu’ils soient analysés en laboratoire. Ce test peut permettre de diagnostiquer et d’établir le stade du LH infantile qui s'est propagé à la moelle osseuse.
Apprenez-en davantage sur la ponction et la biopsie de la moelle osseuse.
Études des cellules et des tissus @(Model.HeadingTag)>
Les médecins peuvent avoir recours aux types suivants d’études des cellules et des tissus pour diagnostiquer le LH chez l’enfant.
Immunophénotypage @(Model.HeadingTag)>
L’immunophénotypage est l’étude des protéines exprimées par les cellules. Les techniques d’immunophénotypage se basent sur une réaction antigène-anticorps très spécifique pour identifier des protéines dans les tissus ou les cellules. Elles ont recours à des anticorps monoclonaux marqués d’une substance fluorescente ou d’une enzyme spécifique qui se lie seulement à des antigènes particuliers (protéines). Le marqueur fluorescent et l’enzyme marqueur permettent aux médecins d’observer les cellules du lymphome et d’ainsi identifier le type de LH.
L’immunohistochimie est une méthode à laquelle on a fréquemment recours en immunophénotypage. Elle a recours au microscope pour observer les marqueurs fluorescents. Elle permet aussi aux médecins d’examiner les cellules et ce qui les entoure. L’immunohistochimie aide les médecins à établir les types de cellules présents dans le prélèvement, dont les cellules de Hodgkin et de Reed-Sternberg (HRS). L’immunohistochimie peut exclure le LH. Elle peut aussi aider à diagnostiquer le lymphome non hodgkinien et d’autres maladies.
Questions à poser à votre équipe de soins @(Model.HeadingTag)>
Afin de prendre les bonnes décisions pour votre enfant, posez des questions sur le diagnostic à son équipe de soins.