Risque de cancer de l’ovaire

Dernière révision médicale :

Il y a des choses qui peuvent affecter le risque, ou probabilité, d’avoir le cancer. Certains comportements, substances ou états peuvent faire augmenter ou diminuer le risque. La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux risques. Mais le cancer apparaît parfois chez des personnes qui ne présentent aucun risque.

Le cancer épithélial de l’ovaire est le type le plus courant de cancer de l’ovaire. Le nombre de nouveaux cas (incidence) de ce cancer augmente avec l’âge. On observe la plupart des cas de cancer épithélial de l’ovaire chez les femmes ménopausées. Plus de recherches sont nécessaires et actuellement, il n’est pas possible d’établir le risque des personnes transgenres, non binaires et de diverses identités de genre.

On ne connaît pas précisément les risques d’autres types de cancer de l’ovaire et ces risques pourraient différer de ceux du cancer épithélial de l’ovaire. Toutefois, un grand nombre de risques de cancer de la trompe de Fallope et de cancer primitif du péritoine sont les mêmes pour le cancer épithélial de l’ovaire. C’est parce que ces cancers prennent naissance dans le même type de tissu.

Si vous présentez un trouble génétique qui fait augmenter votre risque d’avoir l’un de ces cancers, vous pourriez devoir consulter votre médecin plus souvent. Discutez de votre risque avec votre médecin et demandez-lui si certains examens sont nécessaires pour vérifier la présence d’un cancer épithélial de l’ovaire, d’un cancer de la trompe de Fallope ou d’un cancer primitif du péritoine.

Plusieurs éléments pourraient faire augmenter ou diminuer votre risque de cancer épithélial de l’ovaire, de cancer de la trompe de Fallope ou de cancer primitif du péritoine. Certains de ces risques ne peuvent pas être changés. Mais dans certains cas, il y a des choses que vous pouvez faire pour réduire votre risque.

Les éléments qui suivent pourraient faire augmenter votre risque de cancer épithélial de l’ovaire, de cancer de la trompe de Fallope et de cancer primitif du péritoine :

Les éléments qui suivent pourraient faire diminuer votre risque de cancer épithélial de l’ovaire, de cancer de la trompe de Fallope et de cancer primitif du péritoine :

Antécédents familiaux de cancer épithélial de l’ovaire, de cancer de la trompe de Fallope ou de cancer primitif du péritoine

Quand il y a des antécédents familiaux de cancer épithélial de l’ovaire, de cancer de la trompe de Fallope ou de cancer primitif du péritoine, cela signifie que 1 ou plusieurs personnes proches parentes par le sang ont ou ont eu l’un de ces cancers. Dans certaines familles, on observe plus de cas de l’un ou l’autre de ces cancers que ce à quoi on pourrait s’attendre selon les probabilités. Parfois, on ne sait pas exactement si cette disposition familiale est attribuable au hasard, à un mode de vie que des membres de la famille ont en commun, à des gènes transmis des parents à leurs enfants ou bien à une combinaison de ces éléments.

Le risque d’avoir un cancer épithélial de l’ovaire, un cancer de la trompe de Fallope ou un cancer primitif du péritoine est plus élevé si 1 parente au premier degré (mère, sœur ou fille) ou plus est atteinte de la maladie (ou l’a été). Le risque est plus élevé si votre mère a eu l’un de ces cancers que si votre fille en a été atteinte. Votre risque peut être encore plus grand si cette parente a reçu son diagnostic de cancer avant d’avoir 50 ans ou d’être ménopausée.

Votre risque peut être légèrement plus élevé si 1 parente au premier degré et 1 parente au second degré (tante, grand-mère ou nièce) sont atteintes de la maladie (ou l’ont été).

Troubles génétiques

Un trouble génétique est une maladie causée par un changement (mutation) dans 1 ou plusieurs gènes. Le fait de présenter certains troubles génétiques accroît le risque de certains types de cancer. Les troubles génétiques suivants peuvent être héréditaires et accroître le risque de cancer épithélial de l’ovaire, de cancer de la trompe de Fallope ou de cancer primitif du péritoine.

Gène 1 du cancer du sein (BRCA1) et gène 2 du cancer du sein (BRCA2)

Le gène 1 du cancer du sein (BRCA1) et le gène 2 du cancer du sein (BRCA2) aident normalement à contrôler la croissance des cellules cancéreuses. Des changements dans ces gènes font augmenter le risque de cancer épithélial de l’ovaire, de cancer de la trompe de Fallope et de cancer primitif du péritoine. Des mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 accroissent également le risque d’autres types de cancer, dont les cancers du sein, du pancréas et de la prostate. 

Syndrome de Lynch

Le syndrome de Lynch entraîne la formation d’un grand nombre de polypes sur le revêtement du colon et du rectum, mais en quantité moindre que dans le cas de la polypose adénomateuse familiale (PAF). Le syndrome de Lynch est aussi appelé cancer colorectal héréditaire sans polypose, ou HNPCC.

On distingue 2 types de syndrome de Lynch :

  • le type A accroît le risque de cancer colorectal;
  • le type B accroît le risque de plusieurs cancers, dont le cancer épithélial de l’ovaire et le cancer de l’utérus, le cancer colorectal et d’autres cancers de l’appareil digestif.

Syndrome de Peutz-Jeghers

Le syndrome de Peutz-Jeghers entraîne la formation de taches foncées sur la bouche et les doigts ainsi que de polypes dans le gros intestin et l’intestin grêle.

Le syndrome de Peutz-Jeghers fait augmenter le risque de certains cancers et tumeurs non cancéreuses de l’ovaire, dont le cancer épithélial de l’ovaire et les tumeurs stromales bénignes. Il accroît également le risque de cancer colorectal, de cancer de l’intestin grêle, de cancer de l’estomac, de cancer du pancréas et de cancer du sein.

Antécédents familiaux de certains cancers

Des antécédents familiaux de cancer du sein, de cancer colorectal, de cancer de l’utérus ou de cancer du pancréas font augmenter le risque de cancer épithélial de l’ovaire.

Antécédents personnels de cancer du sein

Les femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein sont plus susceptibles d’être atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire. Une mutation d’un gène BRCA pourrait en être la cause. Certains des risques de cancer du sein liés aux antécédents menstruels pourraient aussi accroître le risque de cancer épithélial de l’ovaire. Ces risques sont entre autres l’apparition des premières règles à un jeune âge (avant 11 ans) ou l’arrivée de la ménopause à un âge plus avancé (après 55 ans).

Grossesse et accouchement

Le fait d’avoir été enceinte et d’avoir accouché réduit le risque d’avoir un cancer épithélial de l’ovaire. Les chercheurs croient que le risque pourrait être plus faible en raison des hormones présentes lors de la grossesse, qui protègent contre le développement du cancer épithélial de l’ovaire. Plus vous avez eu de grossesses et d’accouchements, plus l’effet protecteur est grand.

Les femmes qui n’ont jamais été enceintes et n’ont jamais accouché sont plus susceptibles d’être atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire. Il est possible que le risque plus élevé des femmes n’ayant jamais été enceintes soit lié aux facteurs qui pourraient faire en sorte qu’il leur est difficile de tomber enceintes.

Le risque de cancer épithélial de l’ovaire est également plus élevé chez les femmes qui n’ont jamais donné naissance à un enfant, même si elles ont été enceintes. Les chercheurs ne savent pas vraiment si cette hausse du risque est liée aux facteurs qui font augmenter le risque de cancer épithélial de l’ovaire chez les femmes qui n’ont jamais été enceintes.

La grossesse ne semble toutefois pas avoir un effet protecteur chez les femmes qui ont d’importants antécédents familiaux de cancer épithélial de l’ovaire ou qui sont porteuses d’une mutation d’un gène BRCA.

Chirurgie gynécologique

La ligature des trompes est une chirurgie qui consiste à couper ou à bloquer les trompes de Fallope. La salpingectomie est une chirurgie qui consiste à retirer une trompe de Fallope ou les deux. Le fait d’avoir subi l’une ou l’autre de ces interventions réduit le risque à vie de cancer épithélial de l’ovaire, de cancer de la trompe de Fallope et de cancer primitif du péritoine.

L’hystérectomie est une chirurgie pratiquée pour enlever l’utérus. Elle peut aussi réduire le risque de cancer épithélial de l’ovaire, mais pas autant que la ligature des trompes. L’hystérectomie semble réduire le risque quand on enlève également les trompes de Fallope et les ovaires (salpingo-ovariectomie bilatérale).

En cas de mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2, on pourrait vous proposer une salpingo-ovariectomie bilatérale afin de réduire votre risque de cancer épithélial de l’ovaire, de cancer de la trompe de Fallope et de cancer primitif du péritoine.

Hormonothérapie substitutive

L’hormonothérapie substitutive (HTS) a recours aux hormones sexuelles femelles (œstrogène, progestérone ou les deux) pour gérer les symptômes de la ménopause, comme les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale et les sautes d’humeur. Le recours à l’HTS par œstrogène seul ou associé à la progestérone fait augmenter le risque de cancer épithélial de l’ovaire. Plus longtemps vous prenez de l’œstrogène, plus votre risque de cancer épithélial de l’ovaire est grand. Les femmes qui ont suivi une HTS pendant plus de 5 ans risquent davantage d’être atteintes d’un cancer de l’ovaire que celles qui l’ont suivie pendant moins de 5 ans. Les utilisatrices actuelles d’une HTS présentent un risque plus élevé que celles qui ont cessé de la suivre, peu importe la durée.

Discutez des avantages et risques de l’HTS avec votre médecin.

Contraceptifs oraux

Les contraceptifs oraux (la pilule) sont destinés à prévenir la grossesse. Ils contiennent deux hormones, l’œstrogène et la progestérone. Les contraceptifs oraux diminuent votre risque de cancer épithélial de l’ovaire. 

Apprenez-en davantage sur les avantages et risques des contraceptifs hormonaux.

Fumer du tabac

Fumer du tabac accroît votre risque de carcinome mucineux. Il s’agit d’un type de cancer épithélial de l’ovaire.

Toutes les formes de tabac, y compris celles qui sont présentes dans les produits de tabac commerciaux et les cigarettes électroniques, font augmenter votre risque. Plus vous fumez et plus vous fumez longtemps, plus votre risque est élevé. Après que vous avez cessé de fumer, le risque d’avoir un carcinome mucineux diminue avec le temps.

Apprenez-en davantage sur les façons de vivre sans fumée.

Amiante

L’amiante regroupe différents minéraux naturels. On l’a beaucoup utilisé dans les matériaux de construction et de nombreuses industries. L’amiante augmente le risque de cancer épithélial de l’ovaire.

Apprenez-en davantage sur l’amiante et le cancer ainsi que sur les façons de travailler en toute sécurité.

Grande taille à l’âge adulte

Les femmes qui sont grandes risquent un peu plus d’être atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire. Les chercheurs pensent que cette hausse du risque pourrait être attribuable à des facteurs développementaux comme les hormones de croissance et de la puberté.

Excès de poids

L’ embonpoint et l’ obésité font augmenter le risque de cancer épithélial de l’ovaire. 

Apprenez-en davantage sur les façons de maintenir un poids santé.

Endométriose

L’endomètre est le revêtement de l’utérus. L’endométriose est un état non cancéreux caractérisé par le développement de l’endomètre à l’extérieur de l’utérus. L’endomètre peut croître sur les ovaires ou autour, derrière l’utérus, sur l’intestin grêle ou le gros intestin, ou sur la vessie. Le risque d’avoir un cancer de l’ovaire est plus élevé chez les femmes qui font de l’endométriose, en particulier si les ovaires en sont affectés. Le risque d’apparition de certains types de cancer épithélial de l’ovaire, dont le carcinome à cellules claires et le carcinome endométrioïde, est plus élevé chez les femmes atteintes d’endométriose.

Risques possibles

On a établi un certain lien entre les éléments qui suivent et le cancer épithélial de l’ovaire, mais on doit poursuivre les recherches pour affirmer qu’ils sont des risques :

  • nombre de menstruations au cours de votre vie, ce qui inclut le nombre d’ovulations, le début des menstruations (ménarche) avant l’âge de 12 ans ou l’arrêt des menstruations après l’âge de 55 ans (ménopause tardive);
  • poudre de talc;
  • consommation insuffisante de légumes;
  • maladie inflammatoire pelvienne;
  • syndrome des ovaires polykystiques;
  • comportement sédentaire ou position assise pendant de longues périodes;
  • taux élevés d’ androgènes.

Les éléments suivants ont été associés à une diminution du risque de cancer de l’ovaire, mais on doit poursuivre les recherches pour confirmer qu’ils réduisent ce risque :

  • allaitement;
  • aspirine.

Aucun lien avec le cancer de l’ovaire

Des recherches importantes montrent qu’il n’existe aucun lien entre l’alcool ou le café et un risque plus élevé de cancer épithélial de l’ovaire.

Comprendre votre risque de cancer

Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur les risques à votre médecin. Renseignez-vous sur les façons de prévenir le cancer et de réduire votre risque.

Révision par les experts et références

  • Canadian Cancer Society | Société canadienne du cancer
  • American Cancer Society. Ovarian Cancer Risk Factors. 2025. https://www.cancer.org/.
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  • PDQ Screening and Prevention Editorial Board. Ovarian, Fallopian Tube, and Primary Peritoneal Cancers Prevention (PDQ®) – Health Professional Version . Bethesda, MD: National Cancer Institute; 2025. https://www.cancer.gov/.
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