Pronostic et survie pour le cancer neuroendocrinien

Le pronostic est l’acte par lequel le médecin évalue le mieux comment le cancer vous affectera et comment il répondra au traitement. La survie correspond au pourcentage de personnes atteintes d’une maladie qui vivent encore à un moment spécifique après avoir reçu leur diagnostic. Le pronostic et la survie dépendent de nombreux facteurs.

Le médecin considère certains aspects du cancer ainsi que des caractéristiques de la personne (comme son sexe). Ce sont les facteurs pronostiques. Le médecin tient également compte des facteurs prédictifs, qui influencent la façon dont le cancer répond à un certain traitement ainsi que la probabilité que le cancer réapparaisse après le traitement.

On aborde souvent les facteurs pronostiques et les facteurs prédictifs ensemble. Ils jouent tous les deux un rôle dans l’établissement de votre pronostic et le choix de votre plan de traitement. Seul un médecin qui connaît bien vos antécédents médicaux, le type de cancer que vous avez, le stade et d’autres caractéristiques de la maladie, les traitements choisis et la réponse au traitement peut examiner toutes ces données en même temps que les statistiques de survie pour arriver à établir un pronostic et les chances de survie.

Les éléments suivants sont des facteurs pronostiques ou prédictifs du cancer neuroendocrinien.

Le stade du cancer neuroendocrinien est un facteur important pour déterminer l’issue de la maladie. Le stade comprend la taille de la tumeur et l’emplacement du cancer dans le corps. Les personnes atteintes d’un cancer neuroendocrinien diagnostiqué à un stade précoce ont le pronostic le plus favorable. Les personnes dont le cancer est diagnostiqué à un stade avancé (c’est-à-dire que la maladie s’est propagée aux ganglions lymphatiques voisins ou à d’autres organes) ont un pronostic moins favorable.

Le grade est défini par la rapidité avec laquelle les cellules cancéreuses se développent. Le grade du cancer neuroendocrinien peut être établi en comptant le nombre de cellules en division (fréquence des mitoses) et le nombre de cellules porteuses de l’antigène Ki-67 présentes dans le noyau. L’antigène Ki-67 est un marqueur tumoral indiquant la hausse du nombre de cellules due à leur développement et à leur division.

Une tumeur neuroendocrine (TNE) dont le grade est bas engendre un meilleur pronostic que celle dont le grade est élevé. Les personnes dont la TNE présente un faible pourcentage de Ki-67 ont un pronostic plus favorable et une survie plus longue que celles dont la TNE présente un pourcentage élevé de Ki-67.

Le type de cancer neuroendocrinien est un facteur important pour en établir le pronostic. La TNE engendre un meilleur pronostic que le carcinome neuroendocrinien (CNE).

La TNE du rectum a un meilleur pronostic que de nombreux autres types de TNE, dont celle de l’intestin grêle et celle du pancréas (TNEp).

Un cancer neuroendocrinien qui s’est propagé à des organes essentiels, comme le foie, engendre un pronostic moins favorable qu’un cancer neuroendocrinien qui est resté dans son emplacement d’origine (siège primitif).

La CgA (chromogranine A) et les hormones sont des substances qu’on peut mesurer pour aider à diagnostiquer le cancer neuroendocrinien et pour vérifier l’efficacité du traitement (réponse au traitement). Les personnes dont le taux sanguin de CgA est élevé ou dont le taux urinaire de 5-HIAA, une hormone, est élevé ont un pronostic plus sombre que les personnes dont les taux sont normaux.

Même lorsque les symptômes du cancer neuroendocrinien sont maîtrisés, une hausse du taux d’hormones signifie que le cancer continue de croître (évoluer). Par exemple, un taux élevé de 5-HIAA dans l’urine signifie qu’il y a trop de sérotonine et cela peut causer des troubles cardiaques (maladie cardiaque carcinoïde). Les personnes atteintes d’une maladie cardiaque carcinoïde ont un pronostic moins favorable.

Les personnes atteintes du syndrome de Cushing ont aussi tendance à présenter un pronostic moins favorable. Le syndrome de Cushing est un ensemble de symptômes causés par une trop grande quantité de l’hormone appelée cortisol.

La femme a tendance à avoir un meilleur pronostic que l’homme.

Plus de recherches sont nécessaires et à l’heure actuelle, il n’est pas possible d’établir le pronostic des personnes transgenres, non binaires et de diverses identités de genre.