Risques de tumeurs au cerveau et à la moelle épinière

Un facteur de risque est quelque chose, comme un comportement, une substance ou un état, qui accroît le risque d’apparition d’un cancer. La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux facteurs de risque. Mais il arrive parfois que les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière se développent chez des personnes qui ne présentent aucun des facteurs de risque décrits ci-dessous.

En général, les tumeurs au cerveau et à la moelle épinière sont plus courantes chez les enfants et les adultes âgés. Certains types surviennent plus fréquemment chez les enfants, tandis que d’autres surviennent plus souvent chez les adultes. La plupart des types de tumeurs au cerveau et à la moelle épinière sont plus fréquents chez les hommes, mais certains, comme le méningiome, apparaissent plus couramment chez les femmes.

Certaines personnes atteintes de troubles génétiques spécifiques présentent un risque plus élevé que la moyenne d’avoir une tumeur au cerveau ou à la moelle épinière. Discutez avec votre médecin de votre risque. Si vous êtes atteint d’un trouble génétique qui fait augmenter votre risque d’avoir une tumeur au cerveau ou à la moelle épinière, vous pourriez devoir consulter votre médecin plus souvent pour vérifier la présence d’un tel cancer. Votre médecin vous indiquera quels examens passer et à quelle fréquence.

Les éléments qui suivent sont des facteurs de risque des tumeurs au cerveau et à la moelle épinière. Tous ces facteurs ne sont pas modifiables. Cela signifie que vous ne pouvez pas les changer. D’ici à ce qu’on en sache davantage sur ces facteurs de risque, il n’y a pas de façon spécifique de réduire votre risque.

Les facteurs de risque sont habituellement classés du plus important au moins important. Mais, dans la plupart des cas, il est impossible de les classer avec une certitude absolue.

Facteurs de risque

Administration antérieure de radiothérapie

Certains troubles génétiques

Antécédents familiaux de tumeurs cérébrales

Système immunitaire affaibli

Des preuves convaincantes permettent d’affirmer que les facteurs suivants font augmenter votre risque de tumeurs au cerveau et à la moelle épinière.

Administration antérieure de radiothérapie

Les personnes ayant reçu une radiothérapie à la tête pour traiter un cancer ou une autre affection médicale ont un risque accru d’être atteintes d’une tumeur cérébrale.

Certains troublesgénétiques

Le risque de tumeurs au cerveau et à la moelle épinière est plus élevé chez les personnes atteintes de certains troubles génétiques.

La neurofibromatose affecte les nerfs, les muscles, les os et la peau. La neurofibromatose de type 1 (maladie de von Recklinghausen, ou NF1) et la neurofibromatose de type 2 (neurinome acoustique, ou NF2) font toutes les deux augmenter le risque de cancer du cerveau et de la moelle épinière. Cependant, ces cancers surviennent plus fréquemment chez les personnes atteintes de NF1. D’après certaines recherches, les tumeurs au cerveau et à la moelle épinière engendrées par la NF2 ont tendance à croître lentement et à être non cancéreuses.

La maladie de von Hippel-Lindau (VHL) est une affection rare caractérisée par la formation de tumeurs et de kystes dans de nombreuses parties du corps différentes. Les tumeurs peuvent être non cancéreuses ou cancéreuses.

Le syndrome de Li-Fraumeni est une affection rare qui accroît le risque de différents types de cancer, dont les tumeurs cérébrales.

La sclérose tubéreuse, aussi appelée maladie de Bourneville, provoque l’apparition de tumeurs non cancéreuses dans le cerveau et la moelle épinière, la peau, le cœur ou les reins.

Le syndrome de Turcot entraîne la formation de multiples masses, appelées polypes, dans le côlon. Il engendre aussi des tumeurs au cerveau et à la moelle épinière.

La nævomatose basocellulaire est aussi appelée syndrome de Gorlin ou syndrome des hamartomes basocellulaires. Elle cause des troubles dans plusieurs organes et accroît le risque de divers types de tumeurs, dont des tumeurs au cerveau et à la moelle épinière.

Le syndrome de Cowden est caractérisé par l’apparition de nombreuses masses non cancéreuses, appelées hamartomes, dans différentes parties du corps, le plus souvent la peau et les muqueuses. Il accroît le risque de certains cancers, dont les tumeurs cérébrales.

Antécédents familiaux de tumeurs cérébrales

Des antécédents familiaux de tumeurs cérébrales signifient qu’un ou plusieurs parents proches par le sang ont ou ont eu ce type de tumeur. Dans certaines familles, il arrive qu’on observe plus de cas de tumeurs cérébrales que ce à quoi l’on pourrait s’attendre en fonction du hasard. Parfois, on ne sait pas exactement si cette disposition familiale est due au hasard, à des aspects du mode de vie que les membres de la famille ont en commun, à un facteur de risque héréditaire transmis des parents à leurs enfants par des gènes ou à une association de ces facteurs.

Système immunitaire affaibli

Le système immunitaire est un ensemble complexe de cellules et d’organes qui assurent la défense du corps contre l’infection, la maladie et les substances étrangères. Si votre système immunitaire ne fonctionne pas bien, vous risquez davantage d’être atteint d’un lymphome primitif du système nerveux central (LPSNC). Parmi les personnes présentant un risque élevé, on compte celles qui :

  • prennent des médicaments pour affaiblir leur système immunitaire à la suite d’une greffe d’organe
  • reçoivent un traitement qui affaiblit leur système immunitaire, comme la chimiothérapie, pour traiter d’autres cancers
  • sont infectées au VIH ou atteintes du sida

Facteurs de risque possibles

L’usage du téléphone cellulaire est un facteur de risque possible des tumeurs au cerveau et à la moelle épinière. Cela veut dire qu’on a observé un lien entre ce facteur et ces tumeurs, mais qu’on ne possède pas suffisamment de preuves pour affirmer que c’est un facteur de risque.

Questions à poser à votre équipe de soins

Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur les risques à votre équipe de soins.

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