Effets tardifs des traitements des tumeurs au cerveau et à la moelle épinière chez l’enfant
Se rétablir d’une tumeur au cerveau ou à la moelle épinière et s’adapter à la vie après le traitement diffèrent pour chaque enfant. Le rétablissement dépend du type de traitement et de la dose administrée, de l’âge de l’enfant lors du traitement et de bien d’autres facteurs. La fin du traitement d’un cancer peut engendrer des émotions partagées. Même si le traitement est terminé, il pourrait y avoir d’autres difficultés à affronter, comme l’adaptation aux effets secondaires à long terme.
L’équipe de soins de l’enfant vérifie l’apparition d’effets tardifs et peut vous aider à vous préparer pour la suite. Elle peut aussi vous dire comment aider votre enfant.
Troubles hormonaux @(Model.HeadingTag)>
Une radiothérapie dirigée vers les régions qui entourent l’hypophyse et l’hypothalamus peut réduire la quantité d’hormones libérées par l’hypophyse. Votre enfant rencontrera un endocrinologue (médecin spécialiste des hormones), qui surveillera l’apparition de troubles hormonaux.
Une baisse de la quantité d’hormone de croissance (GH) peut ralentir la croissance et affecter les os et la taille. Cela peut donc occasionner une petite stature et des os qui ne parviennent pas à pleine maturité. On administre souvent une hormonothérapie substitutive par hormone de croissance après le traitement afin que l’enfant puisse croître et se développer normalement.
Une baisse de la quantité de thyréostimuline (TSH) peut provoquer des troubles de la glande thyroïde comme l’hypothyroïdie (déficit en hormones thyroïdiennes), ce qui cause de la lassitude, la sécheresse de la peau, un gain de poids, la constipation, un ralentissement de la croissance osseuse et un amincissement des cheveux. On pourrait administrer une hormonothérapie thyroïdienne substitutive pour aider la glande thyroïde à fonctionner normalement.
Une baisse de la quantité d’hormone folliculostimulante (FSH) et d’hormone lutéinisante (LH) peut modifier les taux de testostérone et d’œstrogène. Cela risque d’engendrer des troubles de l’appareil reproducteur tels qu’une puberté précoce ou l’incapacité de se développer complètement à la puberté, l’impuissance ou des menstruations irrégulières. On peut administrer une hormonothérapie substitutive pour maintenir les taux de testostérone et d’œstrogène à des valeurs normales.
Apprenez-en davantage sur les troubles osseux et musculaires, les troubles de la thyroïde et les troubles des organes reproducteurs masculins ou des organes reproducteurs féminins.
Troubles d’apprentissage @(Model.HeadingTag)>
Une tumeur au cerveau ou ses traitements, comme la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie à forte dose ou la chimiothérapie intrathécale, peuvent provoquer des changements neurocognitifs. Ce sont entre autres ceux-ci :
- perte de mémoire;
- réduction de la durée d’attention;
- troubles de lecture;
- réduction de la capacité à comprendre ce qui est lu ou entendu;
- troubles d’écriture;
- troubles d’épellation;
- troubles de la parole;
- difficulté à résoudre des problèmes mathématiques;
- troubles des relations spatiales, comme l’ordre, la taille, la distance, le volume et le temps (l’enfant peut, par exemple, changer l’ordre dans lequel les lettres d’un mot ou les mots d’une phrase se suivent, oublier comment sont disposés des articles dans son casier ou son bureau, ou avoir de la difficulté à déterminer l’espace entre les gens dans une file d’attente et la place qu’ils occupent dans cette file).
Les changements neurocognitifs peuvent nuire à l’éducation de l’enfant et à ses futures occasions financières et possibilités d’emploi. Un neuropsychologue (psychologue ayant des connaissances spécialisées sur les questions neurocognitives chez l’enfant) peut évaluer en profondeur les capacités neurocognitives de l’enfant et identifier les domaines qui posent des problèmes ainsi que les défis que l’enfant pourrait devoir affronter. Le neuropsychologue peut collaborer avec l’enseignant de l’enfant pour concevoir un plan individualisé, de sorte que l’enfant reçoive l’aide, le soutien et les ressources nécessaires pour faire face à ces changements.
Apprenez-en davantage sur les troubles cognitifs.
Troubles de l’audition @(Model.HeadingTag)>
Une radiothérapie dirigée vers la tête de même que certains agents chimiothérapeutiques, comme le cisplatine et le carboplatine, peuvent causer une perte auditive. Chez les jeunes enfants, cela peut entraîner d’autres problèmes, comme un retard dans l’acquisition du langage et des troubles du développement social.
On fait habituellement passer des tests auditifs à l’enfant pour vérifier son audition à la fin du traitement, puis une fois par année par la suite. Au besoin, l’enfant pourrait porter un appareil auditif ou être suivi en orthophonie.
Apprenez-en davantage au sujet des troubles de l’audition et des troubles de la parole et du langage.
Troubles osseux et musculaires @(Model.HeadingTag)>
La chirurgie pour traiter une tumeur au cerveau peut modifier la force musculaire et la coordination physique de l’enfant. Les physiothérapeutes et les ergothérapeutes sont des spécialistes en réadaptation qui pourront aider l’enfant à récupérer le plus de coordination et de force possible.
Chez les enfants traités par radiothérapie cérébrale, l’hormone de croissance (GH) risque d’être déficitaire. Si le corps n’a pas suffisamment de GH, des troubles musculosquelettiques peuvent apparaître. Cela signifie que les os et les muscles ne se développent pas comme ils le devraient. De tels troubles peuvent engendrer un sous-développement musculaire, une courbure de la colonne vertébrale, des membres plus courts et une taille plus petite. Certains enfants pourraient devoir prendre des hormones de croissance artificielles (synthétiques) si leur croissance est affectée. Les enfants traités par radiothérapie cérébrale risquent également d’être atteints d’ostéoporose en raison des faibles taux d’hormones sexuelles et d’hormone de croissance.
Une radiothérapie de la colonne vertébrale peut ralentir la croissance de la moelle épinière et des os de la colonne. L’enfant risque ainsi d’être de plus petite taille mais avec des bras et des jambes de longueur normale.
Les jeunes enfants sont plus sensibles aux effets de la radiation. C’est pourquoi les médecins tentent d’éviter d’administrer une radiothérapie aux enfants de moins de 3 ans.
Apprenez-en davantage sur les troubles osseux et musculaires.
Troubles dentaires @(Model.HeadingTag)>
Certains agents chimiothérapeutiques et la radiothérapie à la tête ou au cou sont susceptibles de causer des troubles buccaux et dentaires. Ce sont entre autres un risque plus élevé de caries et l’apparition de plaques blanches ou décolorées sur les dents. Les traitements peuvent aussi affecter la racine des dents, faisant en sorte qu’elles sont plus courtes ou plus minces ou que les dents ou les racines ne se développent pas. Les troubles buccaux et dentaires peuvent se manifester de nombreuses années après le traitement.
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Troubles de la déglutition @(Model.HeadingTag)>
Les tumeurs cérébrales ou leur traitement peuvent affecter la capacité d’avaler (déglutition) de l’enfant. Chez certains enfants, seul le réflexe nauséeux est atténué; ils demeurent capables d’avaler. D’autres enfants peuvent être absolument incapables d’avaler et doivent donc être nourris par une sonde d’alimentation. Les orthophonistes et les ergothérapeutes peuvent faciliter la réadaptation des enfants en les aidant à améliorer leur capacité d’avaler et à s’alimenter de nouveau par la bouche.
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Troubles oculaires @(Model.HeadingTag)>
La tumeur qui se trouve le long du nerf optique ou son traitement peut affecter la vision de l’enfant d’un certain nombre de façons. Sa vision peut être réduite, légèrement floue ou double. Des cataractes peuvent se former si ses yeux étaient directement dans la trajectoire de la radiation.
L’ergothérapeute pourrait aider l’enfant à s’adapter à ses problèmes de vision. Il peut être utile pour un enfant dont la vision est double (diplopie) de porter un cache-œil sur un œil pour atténuer l’inconfort et les maux de tête qui accompagnent souvent la vision double. Un chirurgien ophtalmologiste pourrait être en mesure d’enlever les cataractes causées par la radiation et ainsi de rétablir la vision de l’enfant.
Apprenez-en davantage sur les troubles oculaires.
Troubles cardiaques @(Model.HeadingTag)>
Certains agents chimiothérapeutiques, comme la doxorubicine, peuvent causer l’affaiblissement des muscles du cœur ainsi que d’autres troubles cardiaques.
L’équipe de soins surveillera attentivement l’enfant qui reçoit une chimiothérapie pour détecter tout signe de dommages cardiaques. On lui fera régulièrement passer un examen physique et d’autres tests, comme l’échocardiogramme (échographie du cœur), l’électrocardiogramme (ECG) et la prise de la pression artérielle. Ces examens aident les médecins à détecter les troubles cardiaques de façon précoce et à décider si un traitement est nécessaire.
Apprenez-en davantage sur les troubles cardiaques.
Troubles de l’appareil reproducteur @(Model.HeadingTag)>
La radiothérapie cérébrale peut réduire la quantité de certaines hormones. Une baisse de la quantité d’hormone folliculostimulante (FSH) et d’hormone lutéinisante (LH) peut modifier les taux de testostérone ou d’œstrogène. Cela risque d’engendrer des troubles de l’appareil reproducteur tels qu’une puberté précoce ou l’incapacité de se développer complètement à la puberté, l’impuissance ou des menstruations irrégulières.
Certains agents chimiothérapeutiques risquent d’affecter les ovaires ou les testicules et de causer des troubles de l’appareil reproducteur chez les enfants lorsqu’ils avancent en âge. On parle entre autres de puberté qui débute plus tôt ou plus tard que la moyenne et d’infertilité. Plus la dose totale de certains agents chimiothérapeutiques est élevée, plus le risque de dommages est grand.
Apprenez-en davantage sur les troubles des organes reproducteurs masculins et des organes reproducteurs féminins.
Cancers secondaires @(Model.HeadingTag)>
Le traitement des tumeurs au cerveau et à la moelle épinière chez l’enfant fait augmenter le risque d’apparition d’un cancer secondaire. Le niveau de risque dépend de différents facteurs, comme le type du premier cancer et les traitements qui ont été administrés.
En général, les enfants qui ont reçu une radiothérapie risquent davantage d’être atteints d’un cancer secondaire dans la région qui a été traitée. Une chimiothérapie à base d’agents alkylants peut faire augmenter le risque de leucémie myéloïde aiguë (LMA) ou de syndrome myélodysplasique.
De nos jours, les enfants traités pour un cancer risquent moins d’être atteints d’un cancer secondaire que par le passé. De nouvelles associations chimiothérapeutiques, des doses plus faibles de chimiothérapie et des doses plus faibles de radiothérapie qui ciblent avec plus de précision la tumeur ont permis de réduire le risque d’apparition d’un cancer secondaire.
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