États précancéreux de la vulve

Dernière révision médicale :

Les états précancéreux de la vulve sont des changements subis par les cellules de la vulve qui les rendent plus susceptibles de devenir cancéreuses. Ces états ne sont pas encore cancéreux. Mais les changements anormaux dans les cellules pourraient se transformer en cancer de la vulve s’ils ne sont pas traités.

Néoplasie intra-épithéliale vulvaire (VIN)

La néoplasie intra-épithéliale vulvaire (VIN) est définie par des changements anormaux aux cellules épithéliales situées dans la couche supérieure, ou superficielle, de la peau qui couvre la vulve. On appelle aussi la VIN lésion malpighienne intra-épithéliale anogénitale inférieure.

Il existe 2 types de VIN, selon leur lien à l’infection au virus du papillome humain (VPH).

La VIN associée au VPH, ou VIN classique, est liée à l’infection au VPH. C’est la forme la plus courante de VIN. Elle affecte davantage les personnes âgées de 35 à 55 ans.

La VIN associée au VPH est divisée en 2 sous-types, selon son grade.

  • La lésion malpighienne intra-épithéliale de bas grade (LSIL) est habituellement causée par une infection à un type de VPH à risque faible, comme le type 6 ou 11. Habituellement, elle disparaît d’elle-même et ne cause pas le cancer. La LSIL était auparavant appelée VIN 1.
  • La lésion malpighienne intra-épithéliale de haut grade (HSIL) est habituellement causée par une infection à un type de VPH à risque élevé, comme le type 16, 18, 31 ou 33. La HSIL peut devenir un cancer, alors elle nécessite souvent un traitement. La HSIL était auparavant appelée VIN 2 ou VIN 3.

Si une VIN associée au VPH se transforme en cancer, elle devient le carcinome épidermoïde basaloïde ou condylomateux de la vulve.

La VIN non associée au VPH, également appelée VIN de type différencié (dVIN), est moins fréquente. On l’observe habituellement chez les personnes âgées de 55 à 85 ans.

La VIN non associée au VPH n’est pas liée à une infection au VPH, mais elle apparaît souvent en présence du lichen scléreux (une affection cutanée). Le lichen scléreux peut causer des démangeaisons et faire apparaître des plaques blanches en raison de l’inflammation. De plus, la peau peut devenir plus mince et plus pâle que d’habitude. La vulve peut avoir l’air anormale.

Si la VIN non associée au VPH se transforme en cancer, elle devient le carcinome épidermoïde kératinisant de la vulve. La VIN non associée au VPH a tendance à se transformer en cancer plus vite que la VIN associée au VPH.

Facteurs de risque

Les facteurs suivants accroissent le risque de VIN :

  • infection au VPH;
  • lichen scléreux;
  • tabagisme;
  • immunosuppression.

Apprenez-en davantage sur le VPH.

Symptômes

Jusqu’à 40 % des cas de VIN ne causent aucun symptôme. Ces personnes en reçoivent le diagnostic après avoir passé des tests pour d’autres problèmes de santé.

Les signes et symptômes de la VIN comprennent ceux-ci :

  • démangeaisons de la vulve qui persistent ou ne s’améliorent pas avec le temps;
  • endolorissement, sensation de brûlure ou picotements importants de la vulve qui peuvent s’intensifier quand on urine;
  • certaines régions de la vulve ont l’air blanches, rouges, roses, grises, brunes ou noires;
  • épaississement de la peau de la vulve;
  • inconfort ou douleur lors des relations sexuelles en raison d’ulcères ou de nodules sur la peau.

Diagnostic

Si vous éprouvez des symptômes ou si votre médecin pense que vous pourriez être atteinte de VIN, vous passerez des examens. Les examens effectués pour diagnostiquer la VIN peuvent comprendre ceux-ci :

  • un examen de la vulve, du vagin, du col de l’utérus et de l’anus;
  • une colposcopie de toute région anormale de la vulve;
  • une biopsie.

Traitements

Les options de traitement de la VIN comprennent celles-ci :

  • aucun traitement actif, mais un suivi étroit (observation vigilante) ;
  • traitement topique (onguent ou crème) comme l’imiquimod (Aldara, Zyclara) ou le fluorouracil (5-fluorouracil ou 5-FU);
  • chirurgie au laser pour détruire les cellules anormales en les brûlant;
  • excision locale large pour enlever la région de la peau touchée par la VIN et des tissus sains autour (marge chirurgicale).

Apprenez-en davantage sur la chirurgie du cancer de la vulve.

Suivi après le traitement de la VIN

Si vous avez reçu un traitement de la VIN, celle-ci risque de réapparaître (récidive). Vous aurez régulièrement des visites de suivi, habituellement aux deux ou trois mois. Ces visites auront lieu moins souvent s’il n’y a pas de problèmes. Signalez toute préoccupation et tout signe ou symptôme au médecin sans attendre au prochain rendez-vous fixé.

Révision par les experts et références

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