Tumeurs cancéreuses de la vulve

La tumeur cancéreuse de la vulve peut envahir les tissus voisins et les détruire. Elle peut également se propager à d’autres parties du corps (métastases). La tumeur cancéreuse est aussi appelée tumeur maligne. Il existe plusieurs types de cancer de la vulve.

Le carcinome épidermoïde est la tumeur maligne de la vulve la plus courante. Jusqu’à 90 % des cancers de la vulve sont des carcinomes épidermoïdes.

Le carcinome épidermoïde prend naissance dans le type principal de cellules de la peau, appelées cellules malpighiennes. Ces cellules sont plates et minces. On observe le plus souvent le carcinome épidermoïde de la vulve sur les grandes lèvres et les petites lèvres. Il peut se développer à partir d’un état précancéreux appelé néoplasie intra-épithéliale vulvaire (VIN).

On décrit le carcinome épidermoïde de la vulve comme étant associé au virus du papillome humain (VPH) ou non associé au VPH, selon son lien aux infections au VPH.

On peut aussi classer le carcinome épidermoïde selon son apparence au microscope (sous-types histologiques).

Le sous-type le plus fréquent est le carcinome épidermoïde kératinisant. Il se manifeste le plus souvent après la ménopause. Il n’est pas lié aux infections au VPH. Ce sous-type de carcinome épidermoïde prend souvent naissance dans une VIN non associée au VPH.

Le carcinome basaloïde et le carcinome condylomateux sont plus rares. Ils se manifestent habituellement chez les personnes plus jeunes et sont liés aux infections au VPH, en particulier les types 16, 18, 31 et 33. Ces sous-types de carcinome épidermoïde prennent habituellement naissance dans un type de VIN associée au VPH appelé lésion malpighienne intra-épithéliale de haut grade.

Le carcinome verruqueux est très rare. Il évolue lentement et a une apparence particulière de grosse verrue. Ce type de carcinome épidermoïde n’est habituellement pas lié au VPH.

Le mélanome est le deuxième type le plus courant de cancer de la vulve. Le mélanome est un type de cancer de la peau qui prend naissance dans les cellules productrices de pigments de la peau (mélanocytes). Il se manifeste le plus souvent dans des régions de la peau exposées au soleil, mais il peut le faire aussi dans d’autres parties du corps comme la vulve.

On observe le plus souvent le mélanome de la vulve sur les petites lèvres ou le clitoris. Cependant, il peut se manifester dans d’autres parties de la vulve. Il peut apparaître sous la forme d’une surface foncée ou prendre naissance dans un grain de beauté existant. Il apparaît habituellement après la ménopause.

La maladie de Paget est un type rare d’ adénocarcinome qui prend naissance dans les cellules glandulaires de la peau de la vulve. Elle apparaît souvent sous la forme d’une éruption cutanée rouge et suintante.

Il arrive que la maladie de Paget soit liée à un adénocarcinome dans une glande de Bartholin, une glande sudoripare ou des tissus voisins du vagin, du col de l’utérus, de l’urètre, de la vessie ou du rectum. Elle peut aussi être liée au cancer du sein. En raison de ce lien possible, les personnes atteintes de la maladie de Paget de la vulve doivent habituellement passer différents tests de dépistage comme une coloscopie et une mammographie pour vérifier s’il y a d’autres cancers.

La maladie de Paget se manifeste habituellement après la ménopause.

Il existe d’autres types plus rares de cancer de la vulve :

• Le carcinome basocellulaire se manifeste dans les cellules basales (la couche la plus profonde de cellules de la peau);
• Le carcinome de la glande de Bartholin se développe dans les glandes de Bartholin, près de l’orifice vaginal;

• Le sarcome apparaît dans les cellules des tissus mous. Les sarcomes de la vulve sont entre autres le léiomyosarcome, le rhabdomyosarcome, l’angiosarcome et l’histiocytome fibreux malin.