Maladie trophoblastique gestationnelle cancéreuse

Dernière révision médicale :

La tumeur cancéreuse (maligne) peut envahir les tissus voisins et les détruire. Les cellules cancéreuses peuvent aussi se propager (métastases) à d’autres parties du corps.

La maladie trophoblastique gestationnelle (MTG) est habituellement non cancéreuse (bénigne). Dans de rares cas, des cellules trophoblastiques anormales peuvent former une tumeur cancéreuse, ou encore, une môle hydatiforme non cancéreuse peut devenir cancéreuse. La MTG cancéreuse est également appelée néoplasie trophoblastique gestationnelle (NTG).

Môle invasive

Une môle invasive est une tumeur cancéreuse composée de cellules trophoblastiques anormales qui ont envahi la paroi musculaire de l’utérus (myomètre).

Ce type de MTG cancéreuse peut parfois prendre naissance dans une môle hydatiforme. Les môles invasives peuvent aussi se former s’il reste des cellules trophoblastiques anormales après une chirurgie pratiquée pour retirer une môle hydatiforme. Une môle invasive qui se forme après l’ablation d’une môle hydatiforme peut être appelée une môle persistante ou la maladie trophoblastique persistante.

Il faut habituellement traiter les môles invasives, mais parfois, elles disparaissent d’elles-mêmes. Bien que les môles invasives soient cancéreuses, elles se propagent rarement hors de l’utérus. Même si une môle invasive se propage, on réussit habituellement à la traiter.

Choriocarcinome gestationnel

Le choriocarcinome gestationnel est un type cancéreux rare de MTG. Il peut prendre naissance dans du tissu trophoblastique qui reste à l’intérieur de l’utérus après une fausse couche, un avortement ou une grossesse normale.

Dans de rares cas, un choriocarcinome peut prendre naissance dans les cellules germinales (ovules dans l’ovaire et spermatozoïdes dans le testicule) plutôt que dans les cellules trophoblastiques. Il existe des types de tumeurs germinales appelées des choriocarcinomes non gestationnels. Apprenez-en davantage sur les tumeurs cancéreuses de l’ovaire et les tumeurs cancéreuses du testicule.

Un choriocarcinome gestationnel peut se développer dans la paroi musculaire de l’utérus et dans les vaisseaux sanguins voisins. Il peut aussi se propager à d’autres parties du corps, comme les poumons, le vagin, le cerveau ou le foie. Dans de rares cas, il peut se propager à la peau, au tractus gastro-intestinal (GI), aux reins, aux seins ou aux os.

Tumeur trophoblastique du site placentaire

La tumeur trophoblastique du site placentaire (PSTT) est un type de MTG cancéreuse rare, à croissance lente. On découvre habituellement les PSTT des mois ou des années après le début de leur croissance. Elles prennent naissance à l’endroit où le placenta est relié à la paroi de l’utérus. Ces tumeurs peuvent envahir la paroi musculaire de l’utérus, mais elles ne se propagent habituellement pas à d’autres parties du corps. La plupart des PSTT surviennent après une grossesse normale. Elles peuvent aussi se manifester après une fausse couche, un avortement ou le retrait d’une môle hydatiforme.

Tumeur trophoblastique épithélioïde

Les tumeurs trophoblastiques épithélioïdes (ETT) sont le type le plus rare de MTG cancéreuse. Elles apparaissent le plus souvent après une grossesse normale. On les trouve habituellement dans l’utérus, mais elles surviennent parfois dans le col de l’utérus. Le développement des ETT peut prendre plusieurs années. Elles peuvent donc ne causer aucun signe ou symptôme pendant longtemps. C’est pourquoi ce type de cancer peut s’être propagé à d’autres parties du corps (métastases à distance) quand on le diagnostique.

Révision par les experts et références

  • Alon Altman, H.BSc., MD, FRCSC
  • Guideline Resource Unit (GURU). Gestational Trophoblastic Neoplasia. Edmonton: Alberta Health Services; 2021: Clinical Practice Guideline GYNE-008 – Version 2. https://www.albertahealthservices.ca/info/cancerguidelines.aspx.
  • Gestational Trophoblastic Neoplasia. Provincial Health Services Authority. Gestational Trophoblastic Neoplasia. Vancouver, BC: 2021. https://www.bccancer.bc.ca/. February 20, 2024.
  • Ross S. Berkowitz Neil S. Horowitz Donald P. Goldstein Berek, Jonathan; Hacker, Neville F.. Gestational Trophoblastic Disease. Berek JS, Hacker NF (eds.). Berek and Hacker's Gynecologic Oncology. 7th ed. Philadelphia: Wolters Kluwer; 2021: p 562-580.
  • American Society of Clinical Oncology (ASCO). Cancer.net: Gestational Trophoblastic Disease: Introduction. February 20, 2024.
  • Cancer Research UK. What is gestational trophoblastic disease?. https://www.cancerresearchuk.org/. February 20, 2024.
  • Ross S. Berkowitz, Kevin M. Elias, and Neil S. Horowitz DeVita, Jr Vincent T; Rosenberg, Steven A; Lawrence, Theodore S.. Gestational Trophoblastic Neoplasia. DeVita VT Jr, Lawrence TS, Rosenberg SA. DeVita, Hellman, and Rosenberg's Cancer: Principles & Practice of Oncology. 10th ed. Philadelphia: Wolters Kluwer Health/Lippincott Williams & Wilkins; 2015: 75: 1069-1074.
  • National Cancer Institute. Gestational Trophoblastic Disease Treatment (PDQ®)–Patient Version. National Institutes of Health; https://www.cancer.gov/. February 20, 2024.

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