Chimiothérapie du cancer de la vessie
En chimiothérapie, on a recours à des médicaments anticancéreux, ou cytotoxiques, pour détruire les cellules cancéreuses. On l’administre parfois pour traiter le cancer de la vessie. Votre équipe de soins prendra en considération vos besoins personnels pour choisir les agents chimiothérapeutiques, les doses et les modes d’administration. Vous pourriez aussi recevoir d’autres traitements.
On administre une chimiothérapie pour différentes raisons. Vous pouvez recevoir une chimiothérapie pour:
- détruire les cellules cancéreuses présentes dans votre corps;
- réduire la taille de la tumeur avant d’autres traitements comme une chirurgie ou une radiothérapie (chimiothérapie néoadjuvante);
- détruire les cellules cancéreuses qui restent après une chirurgie et réduire le risque de réapparition (récidive) du cancer (chimiothérapie adjuvante);
- rendre les cellules cancéreuses plus sensibles à la radiothérapie (chimioradiothérapie);
- soulager la douleur ou contrôler les symptômes d’un cancer de la vessie de stade avancé (chimiothérapie palliative).
La chimiothérapie administrée pour un cancer de la vessie qui n’a pas envahi le muscle de la paroi de cet organe est intravésicale, ce qui signifie qu’on injecte les médicaments directement dans la vessie. La chimiothérapie peut aussi être systémique, c’est-à-dire qu’on administre les médicaments par une aiguille insérée dans une veine et qu’ils circulent dans le sang pour atteindre et détruire les cellules cancéreuses dans tout le corps, dont celles qui auraient pu se détacher de la tumeur primitive à la vessie.
Chimiothérapie intravésicale @(Model.HeadingTag)>
Lors de la chimiothérapie intravésicale, le médecin glisse un tube (sonde) dans l’urètre jusqu’à la vessie. Le médicament est administré directement dans la vessie par la sonde. On laisse le médicament dans la vessie pendant 1 à 2 heures afin de lui donner le temps d’agir.
On peut administrer une chimiothérapie intravésicale plutôt qu’une immunothérapie intravésicale à base du bacille de Calmette-Guérin (BCG).
On peut avoir recours à la chimiothérapie intravésicale pour traiter le carcinome papillaire non invasif (stade 0a) et les cancers de la vessie non invasifs sur le plan musculaire (stade 1) qui sont à risque faible ou moyen. On administre une seule séance de traitement après la résection transurétrale de la tumeur de la vessie (RTUTV), habituellement au cours des 24 heures qui suivent la chirurgie. Si le cancer de la vessie est à risque moyen, on administre une chimiothérapie intravésicale une fois par semaine pendant 6 autres semaines (traitement d’induction). Il est possible qu’on ait recours au traitement intravésical pendant un an s’il ne reste plus de cancer après le traitement initial (traitement d’entretien).
On peut aussi administrer une chimiothérapie intravésicale pour traiter un cancer de la vessie qui réapparaît dans le revêtement de cet organe, en particulier si le BCG intravésical n’a pas été efficace.
Les médicaments employés en chimiothérapie intravésicale pour le cancer de la vessie sont les suivants :
- mitomycine (Mutamycin) – le plus souvent administré;
- épirubicine (Pharmorubicin);
- doxorubicine (Adriamycin);
- gemcitabine (Gemzar).
On répète le traitement une fois par semaine pendant plusieurs semaines. On peut administrer la chimiothérapie intravésicale pendant jusqu’à 1 an.
Chimiothérapie systémique @(Model.HeadingTag)>
On administre souvent la chimiothérapie systémique avant ou après une cystectomie radicale. On le fait parfois dans le cadre d’une chimioradiothérapie. On peut aussi l’employer seule.
On a recours à la chimiothérapie systémique pour traiter un cancer de la vessie qui:
- a envahi le muscle de la paroi de cet organe (cancer de la vessie invasif sur le plan musculaire);
- s’est propagé aux tissus et organes tout juste à l’extérieur de la vessie (cancer de la vessie localement avancé);
- s’est propagé aux ganglions lymphatiques voisins;
- s’est propagé à d’autres parties du corps (cancer métastatique).
On administre habituellement une association d’agents chimiothérapeutiques pour traiter le cancer de la vessie. Voici les plus courantes :
- cisplatine et gemcitabine
- carboplatine (Paraplatin, Paraplatin AQ) et gemcitabine
- MVAC – méthotrexate, vinblastine, doxorubicine et cisplatine
- CMV – cisplatine, méthotrexate et vinblastine
Les agents chimiothérapeutiques employés pour la chimioradiothérapie sont entre autres ceux-ci :
- cisplatine
- mitomycine et 5-fluorouracil (Adrucil, 5-FU)
- gemcitabine
Si le cancer de la vessie ne répond pas aux médicaments administrés antérieurement ou s’il réapparaît, on peut avoir recours à d’autres agents chimiothérapeutiques dont ceux-ci :
- docétaxel (Taxotere)
- paclitaxel (Taxol)
La chimiothérapie systémique du cancer de la vessie est habituellement administrée par une aiguille insérée dans une veine (intraveineuse). La fréquence des séances et la durée de ce traitement dépendent du type de médicament employé, de la dose et du recours à d’autres traitements. Mais habituellement, jusqu’à 6 cycles sont administrés aux 3 ou 4 semaines.
Effets secondaires @(Model.HeadingTag)>
Peu importe le traitement du cancer de la vessie, il est possible que des effets secondaires se produisent, mais chaque personne les ressent différemment. Certaines en ont beaucoup alors que d’autres en éprouvent peu ou pas du tout.
La chimiothérapie peut causer des effets secondaires puisqu’elle risque d’endommager les cellules saines tout en détruisant les cellules cancéreuses. Si des effets secondaires se manifestent, ils peuvent le faire n’importe quand pendant la chimiothérapie, tout de suite après ou quelques jours, voire quelques semaines plus tard. Il arrive que des effets secondaires apparaissent des mois ou des années à la suite de la chimiothérapie (effets tardifs). La plupart disparaissent d’eux-mêmes ou peuvent être traités, mais certains peuvent durer longtemps ou être permanents.
Les effets secondaires de la chimiothérapie dépendent surtout du type de médicament, de la dose, de la façon de l’administrer et de votre état de santé global.
La chimiothérapie intravésicale peut provoquer une sensation d’irritation ou de brûlure dans la vessie.
Voici certains effets secondaires fréquents de la chimiothérapie systémique administrée pour traiter le cancer de la vessie :
- nausées et vomissements;
- perte d’appétit;
- fatigue;
- infection;
- perte de poils et de cheveux;
- diarrhée;
- douleur dans la bouche et mal de gorge;
- lésions des nerfs périphériques (neuropathie périphérique) susceptibles de causer de la douleur, une sensation de brûlure ou des picotements dans les mains et les pieds.
Avisez votre équipe de soins si vous éprouvez ces effets secondaires ou d’autres que vous croyez liés à la chimiothérapie. Plus vite vous mentionnez un problème, plus rapidement on pourra vous dire comment aider à le soulager.
Informations sur des médicaments anticancéreux spécifiques @(Model.HeadingTag)>
Les renseignements sur des médicaments spécifiques changent régulièrement. Apprenez-en davantage sur les sources d’information sur les médicaments ainsi que sur les sites où vous pouvez obtenir des renseignements sur des médicaments spécifiques.
Questions à poser sur la chimiothérapie @(Model.HeadingTag)>
Apprenez-en davantage sur la chimiothérapie et les effets secondaires de la chimiothérapie. Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur la chimiothérapie à votre équipe de soins.