Recherche sur le cancer de l’ovaire

Dernière révision médicale :

La recherche sur le cancer est un processus qui nécessite du temps et de la minutie. Il faut souvent de nombreuses années avant que les traitements étudiés par les chercheurs puissent être employés pour les personnes atteintes de cancer.

La plupart des recherches commencent dans un laboratoire; les chercheurs y mettent à l’essai des idées, des procédures ou des traitements sur des cellules ou des animaux. Si les chercheurs trouvent, en laboratoire, des façons prometteuses de traiter, de gérer ou de prévenir le cancer, elles doivent être mises à l’essai sur des personnes (recherche clinique). Toutes les recherches forment une partie importante de l’apprentissage et de l’amélioration des soins du cancer, même si elles ne portent pas sur des personnes.

Lorsque les recherches sont terminées, les résultats sont publiés dans des revues scientifiques ou médicales et présentés lors de conférences partout dans le monde, ce qui approfondit nos connaissances collectives sur le cancer. Les médecins se basent sur ce que les études de recherche leur enseignent pour proposer les traitements du cancer les plus efficaces.

On en apprend toujours plus sur le cancer. Voici des domaines de recherche prometteurs sur le cancer de l’ovaire, le cancer de la trompe de Fallope et le cancer péritonéal primitif.

Inhibiteurs de la PARP

La poly(ADP-ribose) polymérase (PARP) est une enzyme qui aide à réparer les dommages causés à l’ADN. Les inhibiteurs de la PARP sont un type de traitement ciblé qui bloque cette enzyme, de sorte que les cellules cancéreuses deviennent incapables de réparer leur ADN et sont ainsi condamnées à mourir.

Les chercheurs étudient l’utilisation des inhibiteurs de la PARP comme traitement d’entretien pour empêcher le cancer de l’ovaire, le cancer de la trompe de Fallope et le cancer péritonéal primitif de réapparaître (récidive).

Radiothérapie stéréotaxique corporelle (RSC)

La radiothérapie stéréotaxique corporelle (RSC) permet d’administrer des doses élevées de radiation à ciblage précis vers une tumeur située dans une région difficile à atteindre, en moins de séances. On l’appelle aussi radiothérapie stéréotaxique d’ablation (SABR). La plupart des RSC sont administrées par des accélérateurs linéaires modernes, mais on peut aussi se servir du cyberbistouri. La RSC émet de nombreux faisceaux de radiation de différents angles qui se rencontrent sur la tumeur. La tumeur reçoit donc une forte dose de radiation, alors que chaque faisceau qui circule dans le tissu voisin est de faible dose. Cela réduit les effets de la radiation sur le tissu sain entourant la tumeur. La RSC est administrée en moins de séances que la radiothérapie externe standard.

Les chercheurs étudient l’amélioration de la survie globale grâce au traitement du cancer de l’ovaire récidivant par SABR, chimiothérapie et chirurgie comparativement au traitement du cancer récidivant par chirurgie et chimiothérapie seulement.

Immunothérapie associée à d’autres traitements

L’immunothérapie aide à renforcer ou à rétablir la capacité du système immunitaire à trouver et à détruire les cellules cancéreuses.

On a parfois recours à l’immunothérapie pour traiter le cancer de l’ovaire qui ne répond pas à la chimiothérapie avec un médicament à base de platine (ce qu’on appelle le cancer résistant au platine). Cependant, le traitement du cancer de l’ovaire par immunothérapie seulement n’a pas connu beaucoup de succès. Les chercheurs étudient l’association de l’immunothérapie à d’autres traitements comme la chimiothérapie, la radiothérapie ou le traitement ciblé pour traiter le carcinome séreux de haut grade résistant au platine.

Thérapie par lymphocytes T à CAR

La thérapie par lymphocytes T à CAR est un traitement très complexe. Elle consiste à prélever des lymphocytes T dans votre sang, à les modifier légèrement en laboratoire, puis à vous les réinjecter. 

Les lymphocytes T circulent dans tout votre corps pour trouver et détruire les cellules anormales, dont les cellules cancéreuses. Mais il leur est parfois difficile de trouver les cellules cancéreuses. En laboratoire, on peut les modifier de façon à ce qu’ils soient dotés de récepteurs d’antigènes chimériques (CAR) à leur surface. Cela les aide à reconnaître et à cibler un antigène (protéine) spécifique présent à la surface des cellules cancéreuses. Ces lymphocytes T modifiés peuvent être cultivés et multipliés en laboratoire avant d’être réinjectés dans votre sang. Une fois dans votre corps, ils reconnaissent et attaquent les cellules cancéreuses.

Les chercheurs étudient la thérapie par lymphocytes T à CAR comme traitement possible du cancer de l’ovaire. Cette recherche en est encore à ses débuts.  

Micromanipulation chirurgicale

La micromanipulation chirurgicale est un type de chirurgie effectuée par de petites incisions à l’aide d’un long tube flexible muni d’une lumière et d’une caméra (un laparoscope). La chirurgie standard pour le cancer de l’ovaire est la laparotomie, que l’on fait par une grande incision pratiquée au milieu de l’abdomen. Une laparotomie comporte un risque de complications plus élevé que la micromanipulation chirurgicale et pourrait retarder la chimiothérapie adjuvante, entraîner des séjours plus longs à l’hôpital et diminuer la survie.

Les chercheurs étudient l’efficacité de la micromanipulation chirurgicale comme traitement du cancer épithélial de l’ovaire, du cancer de la trompe de Fallope et du cancer péritonéal primitif comparativement à la laparotomie.

Chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale

Il est possible qu’on chauffe les agents chimiothérapeutiques avant de les administrer; on parle alors de chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP). Ce type de chimiothérapie intrapéritonéale peut servir à détruire toutes les cellules cancéreuses qui pourraient rester après la chirurgie. Une fois que le chirurgien a enlevé la plus grande partie possible de la tumeur, un appareil chauffe l’agent chimiothérapeutique et le pompe dans l’abdomen par le biais d’un cathéter. Le chirurgien peut remuer doucement votre corps pour déplacer l’agent chimiothérapeutique. Après environ 30 minutes ou une heure, l’agent chimiothérapeutique est vidé, puis l’abdomen est rincé à l’aide d’une solution saline (eau salée).

On n’a habituellement pas recours à la CHIP pour traiter le cancer de l’ovaire. Cependant, de nouvelles recherches ont montré une amélioration de la survie globale lorsque l’on traite le cancer de l’ovaire avancé par chimiothérapie suivie de la CHIP.

Comprendre la recherche sur le cancer

Les chercheurs essaient constamment de mieux comprendre le cancer. Nos connaissances sur le cancer – comment le prévenir, comment il se manifeste, comment le traiter et comment aider les gens à y faire face – dépendent de la recherche à de nombreux niveaux et dans de nombreuses circonstances.

Apprenez-en davantage sur les divers types de recherche sur le cancer.  

Participer à un essai clinique

Certaines personnes décident de participer à la recherche sur le cancer par le biais des essais cliniques. Les essais cliniques visent à déterminer si un traitement ou un outil est sécuritaire et efficace avant qu’il soit généralement disponible.

Apprenez-en davantage sur les essais cliniques.  

Révision par les experts et références

  • Tien Le, MD, FRCSC, DABOG
  • BC Cancer Foundation. Women Going Beyond: Advancing Immunotherapy Research for Ovarian Cancer. 2025. Website.
  • Kim YB, Byun HK, Wee CW, et al.. Study protocol for prospective multi-institutional phase III trial of standard of care therapy with or without stereotactic ablative radiation therapy for recurrent ovarian cancer (SABR-ROC). BMC Cancer; 2023.
  • Mackay H, Tinker A, Nelson B, et al.. CRI-CCTG-0003/IND.240: An immunotherapy platform study in platinum-resistant high grade serous ovarian cancer (IPROC).. Journal of Clinical Oncology; 2023.
  • Neveu J, Tremblay E, Mercier F, Garneau S, Cormier B.. Developing a hyperthermic intraperitoneal chemotherapy (HIPEC) gynecologic oncology program: a Canadian experience. International Journal of Gynecological Cancer; 2023.
  • Nicum S, Ledermann JA, Mileshkin L, et al.. LBA33 ICON9: International phase III randomized study to evaluate the efficacy of maintenance therapy with olaparib and cediranib or olaparib alone in patients with relapsed platinum-sensitive ovarian cancer following a response to platinum-based chemotherapy. Annals of Oncology; 2024.
  • Rauh-Hain JA, Melamed A, Pareja R, et al.. Laparoscopic Cytoreduction After Neoadjuvant Chemotherapy in High-Grade Epithelial Ovarian Cancer: A LANCE Randomized Clinical Trial. JAMA Network Open; 2024.

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