Pronostic et survie pour le lymphome non hodgkinien

Si vous êtes atteint d’un lymphome non hodgkinien (LNH), vous vous posez peut-être des questions sur votre pronostic. Un pronostic est l’acte par lequel le médecin évalue le mieux comment le cancer affectera une personne et comment il réagira au traitement. Le pronostic et la survie dépendent de nombreux facteurs. Seul un médecin qui connaît bien vos antécédents de santé, le type de cancer dont vous êtes atteint, le stade et les caractéristiques de la maladie, les traitements choisis et la réaction au traitement peut examiner toutes ces données de concert avec les statistiques de survie pour en arriver à un pronostic.

Un facteur pronostique est un aspect du cancer ou une caractéristique de la personne que le médecin prend en considération lorsqu'il fait un pronostic. Un facteur prédictif influence la façon dont le cancer répond à un certain traitement. On aborde souvent les facteurs pronostiques et les facteurs prédictifs ensemble et ils jouent tous les deux un rôle dans le choix du plan de traitement et dans l'établissement du pronostic.

Index pronostique international révisé

L’Index pronostique international révisé (RIPI) est une version plus récente de l’Index pronostique international (IPI) qui a été élaborée pour aider à établir l’issue des personnes atteintes d’un type de LNH agressif (d’évolution rapide).

Le RIPI est fondé sur les traitements à base de tout nouveaux médicaments dont le rituximab (Rituxan). Il aide les médecins à assigner des catégories de risque aux personnes atteintes en fonction du nombre de facteurs pronostiques défavorables qu’elles présentent. Le RIPI a recours aux mêmes facteurs que l’IPI et il divise les personnes en 3 catégories de risque.

Âge

Les personnes âgées de moins de 60 ans ont tendance à avoir un meilleur pronostic que celles qui ont plus de 60 ans.

Stade

Plus le stade du LNH est bas, meilleur est le pronostic. Les LNH de stade 1 ou 2 engendrent un pronostic plus favorable que les LNH de stade 3 ou 4.

Taux de lacticodéshydrogénase (LDH)

Une personne dont le taux sanguin de LDH est normal a tendance à avoir un meilleur pronostic qu’une personne dont le taux de LDH est élevé. Un taux de LDH plus élevé que la normale signifie habituellement que le cancer est plus avancé. Le taux de LDH est souvent plus élevé chez les personnes atteintes d’un type de LNH qui évolue rapidement.

Propagation extraganglionnaire

Quand le LNH se propage à un organe ou à du tissu situé à l’extérieur des ganglions lymphatiques, on parle de propagation extraganglionnaire. Un LNH qui se trouve seulement dans les ganglions lymphatiques est plus susceptible d’être traité efficacement et engendre un meilleur pronostic qu’un LNH qui s’est propagé hors des ganglions lymphatiques.

Indice fonctionnel

L’indice fonctionnel est la mesure de la capacité d’une personne à effectuer des tâches courantes ainsi que ses activités quotidiennes. En général, plus une personne est active et plus elle est en mesure de poursuivre ses activités quotidiennes, meilleur est l’indice fonctionnel. Les personnes dont l’indice fonctionnel est bon, soit celles qui peuvent fonctionner presque normalement, ont habituellement un meilleur pronostic que celles dont l’indice fonctionnel est faible, c’est-à-dire celles qui ont besoin d’aide dans leurs activités quotidiennes ou qui doivent passer beaucoup de temps au lit.

Catégories de risque du RIPI

Les médecins assignent le score pronostique en fonction du RIPI. Un point est alloué à chaque facteur pronostique défavorable. Plus le nombre de facteurs pronostiques défavorables est bas, meilleur est le pronostic.

  • Un très bon pronostic n’est lié à aucun facteur pronostique défavorable.
  • Un bon pronostic est lié à 1 ou 2 facteurs pronostiques défavorables.
  • Un pronostic sombre est lié à 3 facteurs pronostiques défavorables ou plus.

Les médecins se servent du RIPI pour identifier les cas de LNH qui vont probablement bien réagir au traitement et ceux qui risquent de réapparaître (récidive) après le traitement.

Autres facteurs pronostiques

Les médecins prennent également en considération les facteurs suivants quand ils évaluent le pronostic du LNH.

Type de LNH

Les personnes atteintes d’un lymphome à lymphocytes B ont souvent un meilleur pronostic que celles qui sont atteintes d’un lymphome à lymphocytes T. Des 2 types de lymphomes à lymphocytes B les plus fréquents, le lymphome folliculaire engendre généralement un meilleur pronostic que le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB). Le lymphome anaplasique à grandes cellules et le lymphome T cutané sont 2 sous-types de lymphome à lymphocytes T qui engendrent un assez bon pronostic.

Volume tumoral

Plus la tumeur est petite, meilleur est le pronostic. Les petites tumeurs ont tendance à mieux réagir au traitement. Les grosses tumeurs engendrent souvent un pronostic moins favorable. Une très grosse tumeur (10 cm ou plus) peut être appelée tumeur volumineuse.

Symptômes B

Les symptômes B comprennent une fièvre inexpliquée, des sueurs nocturnes importantes et une perte de poids inexpliquée. Si des symptômes B sont présents, le pronostic est moins favorable.

Taux d’hémoglobine

Une personne dont le taux d’hémoglobine est normal a un meilleur pronostic qu’une personne dont le taux d’hémoglobine est bas.

Révision par les experts et références

  • American Cancer Society. Non-Hodgkin Lymphoma. 2014: http://www.cancer.org/acs/groups/cid/documents/webcontent/003126-pdf.pdf.
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Statistiques de survie pour le lymphome non hodgkinien

Les statistiques de survie au cancer sont des estimations très générales qui doivent être interprétées avec prudence. Puisqu’elles sont fondées sur l’expérience de groupes de personnes dans la population générale, elles ne permettent pas de prévoir les chances de survie d’une personne en particulier