Portrait

Histoire de Shannon : Devenir une militante après avoir survécu à un cancer du col de l’utérus

À 32 ans, Shannon était très loin de penser au cancer. Elle et son mari venaient de rentrer au pays après avoir habité en Australie et s’installaient dans une vie bien remplie avec la famille et les amis.

Un jour, Shannon s’est aperçue qu’elle avait de légers saignements et des symptômes inhabituels, et a décidé de consulter son médecin. Son dernier dépistage du cancer du col de l’utérus remontait à plus de 5 ans, et son médecin a effectué un test Pap.

Les résultats ont confirmé qu’elle était atteinte d’un cancer du col de l’utérus. Shannon était bouleversée.

Le cancer du col de l’utérus est presque entièrement évitable par la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) et un dépistage. Après son diagnostic, Shannon regrettait de ne pas avoir passé un test Pap plus tôt. 

« J’ai été négligente pour ce qui est des tests Pap. En fait, je n’en ai pas eu pendant des années », dit-elle.

Shannon se tenant debout à l’extérieur et regardant au loin.
Shannon Pethick

Devenir une militante pour le dépistage du cancer du col de l'utérus

Pendant six semaines, Shannon a reçu un traitement comprenant une chimiothérapie, une radiothérapie et une curiethérapie (une forme de radiothérapie interne).

Son mari, sa famille et ses amis sont devenus un puissant réseau de soutien durant son traitement. Même si elle se sentait effrayée, Shannon est demeurée positive et s’est servi de l’humour pour tenir le coup tout au long de son expérience du cancer. 

Le traitement du cancer a déclenché sa ménopause alors qu’elle avait juste 32 ans, et l’a rendue stérile.  

À l’époque, j’avais beaucoup à gérer et pour couronner le tout, les traitements du cancer m’ont plongée en ménopause.

En mars 2011, on lui a annoncé qu’elle n’avait plus de trace de cancer. 

Depuis, elle milite énergiquement en faveur du dépistage du cancer du col de l’utérus. Elle parle de l’importance des tests Pap à ses amis, à sa famille et à presque chaque personne qu’elle rencontre.  

« Avec le recul, je me dis qu’un test Pap aurait pu prévenir mon cancer et que j’aurais été capable d’avoir des enfants », dit Shannon. 

En 2011, elle a eu envie de prendre part à son premier Relais pour la vie de la Société canadienne du cancer. Elle a marché fièrement au Tour de l’espoir et a recueilli plus de 2300 $. 

« Les femmes doivent en parler. Je conviens que les tests Pap ne sont pas les moments les plus plaisants à vivre, mais endurer une radiothérapie et une chimiothérapie est encore bien pire. Je veux crier sur tous les toits que les femmes doivent planifier des tests Pap réguliers avec leur médecin », ajoute-t-elle.

Shannon assise dans un restaurant.

On estime qu’en 2025 au Canada, un cancer du col de l’utérus sera diagnostiqué chez 1650 personnes et fauchera 430 vies, toutes perdues en raison d’une maladie évitable. 

Presque tous les cas de cancer du col de l’utérus sont dus à une infection par le VPH. De nombreuses régions au Canada sont en voie d’adopter le test VPH comme méthode primaire de dépistage pour le cancer du col de l’utérus.  

Comparativement au test Pap, le test VPH est plus sensible, est plus facile à lire et n’a pas besoin d’être fait aussi souvent. Grâce au test VPH, nous pouvons mieux détecter les types de VPH à haut risque qui entraînent le cancer du col de l’utérus.

Le nombre de cas de cancer du col de l'utérus ne baisse plus

Cinq ans après le lancement de la stratégie mondiale de l’Organisation mondiale de la Santé en vue d’éliminer le cancer du col de l’utérus, de nouvelles données montrent que les taux de cancer du col de l’utérus ne baissent plus au Canada après des années de progrès constants. Cette tendance inquiétante laisse présager que le Canada pourrait rater son objectif d’éliminer ce cancer d’ici 2040. 

 La Société canadienne du cancer demande aux gouvernements provinciaux et territoriaux : 

  • de mettre en œuvre le test VPH comme méthode primaire de dépistage; 

  • d’offrir les tests VPH par autoprélèvement pour accroître la participation; 

  • d’adopter une politique « admissible un jour, admissible toujours » au programme de rattrapage de la vaccination contre le VPH afin que le coût ne soit plus un obstacle pour les personnes ayant raté les programmes en milieu scolaire; 

  • de surveiller et d’améliorer l’efficacité des programmes visant à joindre les communautés mal desservies. 

Éliminer le cancer du col de l’utérus est un objectif à notre portée. Aidez-nous à changer les choses en vous joignant à nous et en passant à l’action contre le cancer du col de l’utérus.