Portrait

Prévenir la réapparition du cancer de l’ovaire

Qu’est-ce que la dormance du cancer?

Même longtemps après un traitement réussi, certaines cellules cancéreuses peuvent se réactiver et provoquer une récidive du cancer. Lorsque ces cellules survivent dans l’organisme pendant des années sans être détectées, on parle de « dormance ». Détecter et éliminer les cellules cancéreuses dormantes peut réduire le risque de récidive du cancer.

Quand le cancer de l’ovaire est détecté, il est généralement déjà à un stade avancé. Même après avoir répondu au traitement, les tumeurs réapparaissent souvent, peut-être parce que certaines cellules cancéreuses deviennent dormantes après les premiers traitements efficaces.

Le chercheur Francis Rodier, Ph. D., du Centre de recherche du CHUM, dirige une équipe financée par la Société canadienne du cancer (SCC) qui étudie les mécanismes permettant aux cellules ovariennes cancéreuses de devenir dormantes, puis de se réactiver plus tard et de provoquer une récidive. L’équipe espère découvrir et cibler un nouveau point faible dans ces cellules cancéreuses dormantes afin d’empêcher le cancer de réapparaître.

« Le but est de vraiment comprendre chacune de ces cellules et de découvrir ses vulnérabilités pour pouvoir cibler ces faiblesses et éliminer les cellules cancéreuses dormantes », explique M. Rodier.

Chercheur Francis Rodier, Ph. D, debout dans son laboratoire de recherche.
Francis Rodier, Ph. D.

Comprendre et cibler la dormance dans le cancer de l’ovaire

Grâce au financement d’une Subvention d’Équipe Découverte de la SCC en 2025, le chercheur Francis Rodier, Ph. D., et son équipe utilisent des technologies de pointe pour rechercher les vulnérabilités des cellules cancéreuses dormantes.

« Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi [le cancer] réapparaît et pourquoi il est différent d’une personne à l’autre. Le projet vise à essayer de comprendre ce problème une cellule à la fois, explique M. Rodier. Notre plus grand espoir est de découvrir dans ces cellules cancéreuses dormantes une nouvelle vulnérabilité que nous pourrions cibler spécifiquement, par exemple avec un nouveau médicament. »

L’équipe de recherche travaille avec des personnes atteintes d’un cancer de l’ovaire qui suivent actuellement un traitement ou qui viennent de le terminer. Elle rassemblera des échantillons afin de recueillir l’information nécessaire sur les cellules dormantes, puis mettra à l’essai des méthodes visant à cibler les points faibles de chaque tumeur pour empêcher le cancer de revenir.

« Les personnes atteintes du cancer de l’ovaire sont impliquées à tous les niveaux. Nous avons accès à une biobanque qui contient de nombreuses données cliniques recueillies au cours des 25 dernières années au sujet des personnes atteintes du cancer de l’ovaire. Cela nous permettra d’étudier des échantillons provenant de ces personnes et de définir les caractéristiques que nous cherchons en matière de dormance du cancer. »

Les découvertes découlant de ce projet peuvent avoir un impact de nombreuses façons. L’un des résultats visés par l’équipe de M. Rodier est la découverte de nouveaux biomarqueurs qui leur permettront de détecter l’état dormant et de savoir à l’avance qui présente un risque de récidive. Le moment où la maladie réapparaîtrait est également un élément qu’ils espèrent découvrir grâce à leurs recherches.

« À l’heure actuelle, c’est notre capacité à disséquer le cancer une cellule à la fois qui m’enthousiasme le plus dans nos recherches. Nous pouvons ainsi considérer chaque tumeur comme une ville ou une communauté complexe afin de décoder la manière dont chaque membre communique avec les autres. Nous espérons que ces connaissances contribueront à guérir la maladie. »

Chaque moment est précieux

En tant qu’organisme de bienfaisance qui subventionne le plus la recherche sur le cancer au pays, la Société canadienne du cancer finance des chercheurs qui contribuent à prévenir le cancer, à améliorer le dépistage, le diagnostic et le traitement et à faire en sorte que les personnes atteintes de cancer puissent profiter pleinement de la vie plus longtemps.

Grâce au soutien des donateurs, les plus brillants chercheurs au Canada trouvent de nouvelles façons de prévenir, de dépister, de diagnostiquer et de traiter le cancer afin de sauver davantage de vies.

En tant que lauréat d’une Subvention d’Équipe Découverte de la SCC en 2025, le chercheur Francis Rodier, Ph. D., comprend l’importance du financement de la recherche. Cette subvention permettra à six laboratoires de collaborer à ce projet en apportant leur expertise unique.

« Cette subvention soutiendra un groupe de laboratoires qui se consacrent à la résolution d’un problème complexe unique : dans notre cas, la dormance des cancers de l’ovaire qui récidivent presque inévitablement, même s’ils répondent bien au traitement initial, explique M. Rodier. Ce financement fera la différence entre avancer à tâtons et progresser en ligne droite vers la mise en œuvre clinique de thérapies innovantes. »

Un financement à long terme, sur une période de cinq ans par exemple, est vraiment essentiel pour la recherche sur le cancer, puisque cela nous permet d’accumuler des connaissances, de développer l’expertise des équipes et de mettre les équipes en relation les unes avec les autres. Sans ce financement continu et stable, il est très difficile de réaliser des percées dans la recherche sur le cancer.

Pour les personnes atteintes de cancer, le temps des fêtes est l’occasion de se rappeler que chaque moment est précieux. Aidez-nous à leur en offrir davantage en appuyant la recherche sur le cancer. Grâce à vos dons, les personnes atteintes de cancer peuvent profiter de plus de temps avec leurs proches, renforcer leurs liens et créer de précieux souvenirs.

Prévenir la récurrence des cellules cancéreuses

 [Francis Rodier, un chercheur sur le cancer, apparaît à l’écran. Il enfile un sarrau avant de s’asseoir dans son laboratoire.]

Mots à l’écran : Francis Rodier Chercheur financé par la Société canadienne du cancer

Francis Rodier : Notre projet qui est financé par la Société canadienne du cancer concerne la dormance cancéreuse en lien avec le financement qu'on a reçu de la Société canadienne du cancer. On utilise des technologies qui sont mises en place depuis seulement quelques années, qui nous permettent de décrypter les codes des cellules cancéreuses à un niveau qu'on n'a jamais réussi à faire auparavant. Ça, ça amène de l'espoir en fait, parce qu'on se rend compte que même il y a 10 ans, on ne pouvait pas imaginer la complexité qu'on est aujourd'hui capable de décoder.

[Un autre chercheur travaille sur un banc de laboratoire. M. Rodier s’assoit sur le banc et s’adresse à la caméra tout au long de la vidéo.]

Francis Rodier : Chaque moment est précieux. Je pense que ça peut avoir plusieurs significations et si on transfère ça un petit peu au niveau de la recherche, souvent, ça va refléter des points d'inflexion où on a fait une découverte importante. Soudainement, il y a eu une illumination qui nous a permis de passer un peu au prochain niveau. Des financements comme celui qu'on a reçu de la Société canadienne du cancer sont absolument essentiels. Plus de recherche signifie plus de percées majeures. Faites un don aujourd'hui.

[M. Rodier marche dans son laboratoire avant de s’arrêter et de sourire.]

[Mots à l’écran : Ici naissent les percées contre le cancer. Aidez-nous a alimenter la recherche.]

[Nouveaux mots à l’écran : Chaque moment est precieux. Offrez-en davantage. Donnez mensuellement. Dessous, le logo de la Société canadienne du cancer avec les mots : Ça prend une société.]

Chercheur Francis Rodier, Ph. D, debout dans son laboratoire de recherche.

En cette période des fêtes, soutenez les projets de recherche sur le cancer au Canada, comme celui mené par Francis Rodier.

Francis Rodier, Ph. D., chercheur financé par la SCC