Faire face aux tests et au traitement

Les enfants réagissent différemment aux tests et au traitement selon leur âge, leur stade de développement (c’est-à-dire comment ils se comportent et ce qu’ils sont en mesure de comprendre) et leur personnalité. Certains enfants peuvent devenir dépendants et exigeants. D’autres peuvent se replier sur eux-mêmes ou exprimer leurs frustrations envers leurs parents ou leurs aidants.

Réagir à un stress imprévu est plus difficile que de réagir à un stress auquel on s'attend. L'enfant sera moins anxieux et pourra mieux faire face à la situation s'il comprend ce qui va se passer lors d’une intervention et comment cela va l’aider. Quand un enfant est moins anxieux, l’intervention se déroule plus en douceur et plus rapidement.

Préparer l’enfant aux tests ou au traitement

Parler à l’enfant des tests ou du traitement avant qu’ils n’aient lieu peut l’aider à s’y préparer physiquement et mentalement. De nombreuses familles trouvent utile de visiter la pièce où le test ou le traitement se déroulera et de rencontrer les personnes qui pratiqueront l'intervention. Incitez votre enfant à poser des questions et essayez d’y répondre le plus honnêtement et le plus en détail possible. Quand c’est possible, dites ce qui suit à votre enfant:

  • ce qu’il entendra, verra, sentira, éprouvera ou même goûtera lors du test
  • pourquoi il doit passer ce test ou recevoir ce traitement
  • qui pratiquera l’intervention
  • où le test ou le traitement aura lieu
  • quelle partie de son corps sera examinée ou traitée
  • comment le test ou le traitement se déroulera (dont l’équipement qui sera utilisé ou les bruits qu’il entendra)
  • chaque étape de l’intervention, s’il y en a plus d’une
  • ce qu’il ressentira lors du test ou de l’intervention (soyez aussi descriptif que possible)
  • combien de temps le test ou le traitement peut durer

Traiter la douleur lors des tests et du traitement

Certains tests ou traitements effectués en présence d’un cancer peuvent être désagréables ou douloureux. Être stressé à cause du test peut intensifier la douleur. Il y a différentes manières de traiter la douleur de votre enfant ou de l’aider à se détendre et à rester calme lors du test ou du traitement. Les meilleures façons de soulager la douleur ou le stress dépendent de la situation. On associe souvent des méthodes non médicinales aux médicaments pour traiter la douleur de l’enfant.

Méthodes non médicinales

Le stress peut intensifier la douleur, alors vous pouvez aider votre enfant juste en lui parlant de son stress ou de son anxiété. Les enfants sont souvent stressés ou effrayés longtemps avant un test ou un traitement. La préparation d’un enfant à un test ou à un traitement devrait commencer bien avant qu’il n’entre dans la salle d’examen. Des ressources sont offertes à l’hôpital pour vous aider.

Dans certains cas, vous pouvez traiter la douleur à l’aide de thérapies physiques, psychologiques ou complémentaires.

Méthodes médicinales

On peut avoir recours à la sédation ou à l’anesthésie pour maîtriser la douleur ou aider l’enfant à rester calme pendant les tests ou les traitements. Lors de la sédation, on utilise des médicaments pour calmer l’enfant ou l’aider à dormir. Lors de l’anesthésie, on emploie des médicaments pour engourdir une certaine partie du corps (anesthésie locale) ou pour causer une perte de conscience (anesthésie générale).

Apprenez-en davantage sur la sédation et l’ anesthésie.

Prendre des décisions sur les méthodes

Quand l’équipe de soins décide de la façon dont on traitera la douleur et de l’anesthésique ou du sédatif qu’on administrera, si c’est le cas, elle prend les éléments suivants en considération :

  • le type de test (cause-t-il de la douleur, combien de temps dure-t-il, l’enfant doit-il être tout à fait immobile, entre autres choses);
  • tout trouble de santé dont l’enfant est atteint qui pourrait être affecté par une sédation ou une anesthésie (instabilité cardiovasculaire, asthme ou problèmes neurologiques par exemple);
  • la taille de l’enfant;
  • l'âge et le stade de développement de l’enfant;
  • la personnalité de l’enfant.

Révision par les experts et références

  • American Cancer Society. Children Diagnosed with Cancer: Dealing with Diagnosis. Atlanta, GA: American Cancer Society; 2012.

Aider le nourrisson (de la naissance à 12 mois) à faire face aux tests et au traitement

Il est difficile de préparer le nourrisson aux tests ou au traitement puisqu’il ne peut pas parler ou comprendre des explications. On aide le plus le nourrisson en étant présent et en s’occupant de lui lors de l’intervention.

Aider le tout-petit (1 à 2 ans) à faire face aux tests et au traitement

Le plus important pour aider le tout-petit (1 à 2 ans) à faire face aux tests et au traitement est de le préparer avant et de le soutenir pendant les interventions. L’enfant de cet âge peut habituellement parler mais pas de ses sentiments, alors il s’extériorise.

Aider l’enfant d'âge préscolaire (3 à 5 ans) à faire face aux tests et au traitement

Ce que les parents et les aidants peuvent faire de plus important pour aider l’enfant d’âge préscolaire (3 à 5 ans) à faire face aux tests et au traitement est de le préparer avant et de le soutenir pendant les interventions. Il est essentiel de s'assurer que l'enfant comprend bien que le test ou le traitement n'est pas une punition et qu'il n'a rien fait de mal.

Aider l’enfant d'âge scolaire (6 à 12 ans) à faire face aux tests et au traitement

L’enfant d’âge scolaire (6 à 12 ans) est habituellement prêt à coopérer puisqu’il comprend le lien de cause à effet. Il sait, par exemple, que s’il prend ses médicaments et s’il fait ce que le médecin lui dit, cela l’aidera à aller mieux. Il est également fier de faire la plupart des choses par lui-même.

Aider l’adolescent (13 ans et plus) à faire face aux tests et au traitement

L’adolescent (13 ans et plus) veut être indépendant des adultes et il veut être comme ses amis. La maladie, les questions médicales et les traitements peuvent faire en sorte qu'un adolescent se sent différent alors qu'il tente tellement de s’intégrer.

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