Soins de soutien pour le cancer du rein

Les soins de soutien permettent aux gens de surmonter les obstacles physiques, pratiques, émotifs et spirituels engendrés par le cancer du rein. C’est une composante importante des soins apportés aux personnes atteintes de cette maladie. De nombreux programmes et services permettent de répondre aux besoins et d’améliorer la qualité de vie de ces personnes et de leurs proches, en particulier une fois que le traitement est terminé.

Se rétablir d’un cancer du rein et s’adapter à sa vie après le traitement diffèrent pour chaque personne selon le stade du cancer, le type de traitement et bien d’autres facteurs. La fin du traitement d’un cancer peut engendrer des émotions partagées. Même si le traitement est terminé, il pourrait y avoir d’autres questions à régler, comme l’adaptation aux effets secondaires à long terme. Une personne qui a été traitée pour un cancer du rein peut se préoccuper des aspects suivants.

Vivre avec un seul rein

Vous pouvez mener une vie normale et en santé avec un seul rein fonctionnel ou avec seulement une partie d’un rein. Le reste du tissu rénal est quand même en mesure de filtrer les déchets et l’excédent d’eau du sang.

Il est important que vous preniez soin du rein qui reste. Vous pouvez aider votre rein à fonctionner correctement en suivant les conseils ci-dessous.

Cessez de fumer

Le tabagisme est le plus important risque de cancer du rein. Il accroît également le risque de réapparition du cancer du rein. Si vous fumez, demandez de l’aide pour renoncer au tabac.

Discutez avec une diététiste de votre alimentation

Quand le rein qui reste est sain, on n’a habituellement pas à modifier son alimentation. Si le rein qui reste n’est pas tout à fait sain, ou s’il ne vous reste qu’une partie de rein, discutez avec une diététiste des changements que vous pouvez apporter à votre alimentation.

Essayez de manger moins de protéines, comme la viande, le poisson, les œufs, le lait et les produits laitiers ou les haricots. Consommer trop de protéines provoque un stress sur le rein.

Réduisez la quantité de sel que vous consommez. Évitez de manger des bretzels, des croustilles, du maïs soufflé ainsi que de la viande, de la volaille et du poisson traités en conserve. N’ajoutez pas de sel à vos aliments et limitez le nombre de fois où vous mangez de la nourriture préparée au restaurant. Les reins filtrent le sel du sang, donc si les aliments que vous consommez contiennent beaucoup de sel, le rein qui reste doit travailler plus fort.

Limitez la quantité de phosphore que vous consommez. Quand vos reins ne fonctionnent pas très bien, le taux de phosphore dans votre sang peut augmenter. Cela risque de causer des problèmes comme la douleur articulaire. Votre diététiste pourrait vous recommander de limiter la quantité d’aliments riches en phosphore que vous consommez, comme les graines, les noix, le beurre d’arachide, les lentilles et les haricots.

Limitez la quantité de liquide que vous avalez, comme l’eau, le café, le thé, la soupe, les desserts à la gélatine et la crème glacée. Rester bien hydraté est important, mais boire trop de liquides peut être exigeant pour vos reins.

Limitez votre consommation d'alcool. Boire de l’alcool peut affecter les reins. Cela peut aussi faire augmenter votre risque de cancer. Apprenez-en davantage sur les façons de limiter la consommation d’alcool.

Dialyse

Quand les reins ne fonctionnent pas correctement (insuffisance rénale), on doit avoir recours à la dialyse pour éliminer les déchets du sang. L’insuffisance rénale peut être un effet secondaire à court ou à long terme des traitements du cancer du rein. Dans de rares cas, une personne peut avoir besoin de dialyse pour le reste de sa vie si on a enlevé ses deux reins ou si on a enlevé son seul rein qui fonctionnait.

Hémodialyse

En hémodialyse, on a recours à un appareil pour filtrer les déchets et l’excédent d’eau du sang. On insère un tube spécial, appelé cathéter pour dialyse, dans une grosse veine de votre corps. On enlève le sang de votre corps en petites quantités, l’appareil le filtre, puis on le retourne dans votre corps.

Vous serez dialysé 3 fois par semaine. On vous branchera à l’appareil pendant un certain nombre d’heures à chaque séance d’hémodialyse. Si vous devez être dialysé pour le reste de vos jours, un chirurgien mettra en place un accès permanent à votre circulation sanguine lors d’une intervention chirurgicale.

Dialyse péritonéale

La dialyse péritonéale a recours à la membrane qui entoure les organes contenus dans votre cavité abdominale (péritoine). Le type le plus courant de dialyse péritonéale est appelé dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA).

Le médecin insère un tube (cathéter) dans les muscles de votre abdomen. Ce tube reste en place de façon permanente. Pendant la dialyse, l’équipe de soins fixe au tube des sacs remplis d’une solution de dialyse spéciale. Cette solution circule dans votre abdomen. Le péritoine permet aux déchets et à l’excédent de liquide de passer du sang à la solution de dialyse. La solution de dialyse reste dans votre abdomen pendant de nombreuses heures, absorbant les déchets. On évacue ensuite la solution qu’on remplace par une solution fraîche.

L’avantage de la dialyse péritonéale est qu’elle peut être faite à la maison, ce qui vous permet de continuer vos activités quotidiennes.

Alimentation pendant la dialyse

Une diététiste peut vous recommander de vous alimenter d’une façon spéciale afin de rester en santé pendant la dialyse :

  • restreindre la quantité de liquides que vous avalez;
  • opter pour une alimentation riche en protéines (puisque vous perdez des protéines pendant la dialyse);
  • réduire la quantité de sel, de potassium et de phosphore que vous consommez.

Questions à poser sur les soins de soutien

Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur les soins de soutien à votre équipe de soins.

Révision par les experts et références

Non-responsabilité médicale

L'information fournie par la Société canadienne du cancer ne saurait remplacer le lien qui vous unit à votre médecin. Nos renseignements sont d’ordre général; avant de prendre toute décision de nature médicale ou si vous avez des questions concernant votre état de santé personnel, assurez-vous de parler à un professionnel de la santé qualifié.

Nous faisons le maximum pour que les renseignements que nous diffusons soient toujours exacts et fiables, mais nous ne pouvons garantir leur exhaustivité, pas plus que l’absence totale d’erreur.

La Société canadienne du cancer n’assume aucune responsabilité quant à la qualité des renseignements ou des services offerts par d'autres organismes mentionnés sur cancer.ca, pas plus qu’elle ne cautionne un service, un produit, un traitement ou une thérapie en particulier. 


1-888-939-3333 | cancer.ca | © 2024 Canadian Cancer Society