Lorsque Debbie O’Brien pense à son père, Don, elle se souvient de l’éclat de ses yeux.
« Il est difficile de décrire la magie qui se trouvait dans les yeux de mon père. Chaque jour, lorsqu’il entrait dans une pièce, il l’illuminait. »
« Il était un entrepreneur prospère et “un homme de cœur généreux”, souligne-t-elle. Il m’a enseigné la valeur du don. »
Don et Shirley, la mère de Debbie, ont créé la Don and Shirley Green Family Charitable Foundation à Brockville, en Ontario, où ils ont vécu et élevé leur famille. La fondation soutient de nombreuses organisations caritatives au Canada et à l’étranger, notamment SOS Villages d’enfants et Canadian Aid for Chernobyl.
Après le décès de Don en 2016, la famille Green a fait un don de 2 millions de dollars pour le projet d’agrandissement du Brockville General Hospital. La Donald B. Green Tower, nommée en l’honneur de Don, abrite l’unité de soins palliatifs de l’hôpital.
Debbie a pris conscience de la nécessité d’améliorer les soins palliatifs après le décès de son père à l’hôpital, parce qu’il n’était pas possible d’opter pour un centre de soins palliatifs communautaire.
« Mon père était dans une vieille chambre dont la fenêtre était recouverte de ruban adhésif, raconte-t-elle. C’était horrible. Il ne voulait pas passer ses derniers jours à l’hôpital; il voulait s’éteindre dans un environnement paisible au sein de sa communauté, entouré des gens qu’il aimait, mais malheureusement, il n’y avait pas de lit disponible dans un centre de soins palliatifs au moment où il en avait besoin. »
Debbie s’est rendu compte que, pour changer le système, elle devait penser au-delà des briques et du mortier. Grâce à un don transformateur de 1,5 million de dollars, la famille Green a créé l’équipe de défense des soins palliatifs Don Green à la Société canadienne du cancer (SCC). Cette équipe se consacre à la promotion de solutions qui améliorent l’accès et la sensibilisation aux soins palliatifs au Canada, de même que la qualité de ces soins. Sa stratégie consiste à éliminer les obstacles à l’augmentation du nombre de lits dans les centres de soins palliatifs et à plaider en faveur d’une formation appropriée des prestataires de soins de santé.
« Il est important que les gens comprennent la différence entre les soins palliatifs et les soins de fin de vie. Je veux m’assurer que ce qui est arrivé à notre famille ne se reproduise jamais, en sensibilisant davantage aux soins palliatifs, non seulement à l’échelle locale, mais aussi à l’échelle nationale, explique Debbie. C’est l’une des raisons pour lesquelles la SCC est l’organisation idéale pour ce type de travail. Sa portée s’étend d’un océan à l’autre. »
Debbie sait que son père appuierait ses efforts pour le changement.
« Il dirait : “Je suis heureux que tu essaies de faire en sorte que cela n’arrive plus jamais à personne”, croit-elle. C’était un homme qui changeait les choses, et notre fondation a l’honneur de perpétuer cet héritage pour lui. »