Autres
BPA
On utilise le bisphénol A (aussi appelé BPA) pour la fabrication de :
- plastiques polycarbonates (des plastiques habituellement clairs et très rigides, utilisés par exemple pour fabriquer les bouteilles d’eau réutilisables et les gobelets pour enfants);
- résines de revêtement pour les boîtes de conserve alimentaires;
- certaines matières utilisées en dentisterie, comme des agents de scellement ou des plombages de composite, qui contiennent de faibles quantités de dérivés du BPA (lequel ne demeure présent dans la salive qu’au plus 3 heures après l’intervention dentaire).
Plusieurs plastiques portent un code de recyclage (de 1 à 7), habituellement à la base du contenant. Les plastiques polycarbonates sont dotés du code 7 et peuvent contenir du BPA.
Nous ne savons pas si l’exposition au bisphénol A accroît votre risque personnel de cancer ou s’il peut avoir d’autres effets sur votre santé.
Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), après analyse des données scientifiques, n’a pas été en mesure d’établir si l’exposition au BPA provoque ou non le cancer chez les humains.
Sous-produits de la chloration
La chloration de l’eau prévient notamment le choléra, la giardiase (ou lambliase) et les maux dus à la bactérie Escherichia coli (E. coli), laquelle provoque des diarrhées, des crampes abdominales et parfois des affections plus sérieuses.
Lorsqu’il se mêle à des matières organiques (feuilles mortes, particules de sol, etc.), le chlore forme de nouveaux composés, appelés « sous-produits » de chloration, qui restent dans l’eau.
Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) classe certains sous-produits de chloration parmi les causes possibles de cancer, en particulier le cancer de la vessie.
Plus on s’éloigne d’une source de CEM, plus la force du champ diminue.
Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) classe certains types de champs électromagnétiques parmi les causes possibles de cancer, en particulier la leucémie infantile. Les experts sont toutefois d’avis que le lien potentiel entre l’exposition aux CEM et la leucémie infantile pourrait s’expliquer autrement.
Les chercheurs poursuivent leurs travaux sur le lien entre les champs électromagnétiques et le risque de cancer. À ce jour, ils n’ont pas établi de manière probante l’existence d’un lien entre l’exposition à des CEM (à des niveaux normalement observés en milieu de travail, dans les maisons ou dans l’environnement) et un risque accru de la plupart des cancers chez les adultes ou les enfants.
Fluorure
Plusieurs décennies de recherche ont démontré que l’ajout de fluorure dans l’eau (fluoration de l’eau) aide à prévenir la carie dentaire. Dans certaines communautés, la concentration naturelle de fluorure de l’eau d’approvisionnement correspond à la concentration optimale pour prévenir la carie dentaire. Dans de nombreuses autres, la concentration de fluorure est trop faible et il faut en ajouter à l’eau.
Des études menées par Santé Canada, la Food and Drug Administration des É.-U. ainsi que par des chercheurs universitaires indépendants n’ont pas permis de démontrer l’existence d’un lien entre la fluoration de l’eau et le cancer. Toutefois, un corpus restreint et très précaire de données scientifiques évoque une relation possible entre l’exposition à des concentrations élevées de fluorure dans l’eau potable et l’ostéosarcome (un type rare de cancer des os) chez les garçons de moins de 19 ans.
On compte également un petit nombre d’études montrant que des rats et des souris exposés à des niveaux très élevés de fluorure (100 à 200 fois la concentration recommandée au Canada) pourraient courir un risque accru d’ostéosarcome. Les indications hypothétiques fournies par ces études n’ont pas été confirmées par des recherches subséquentes.
D’après les données actuellement disponibles, la SCC croit qu'il est improbable que l’ajout de fluorure dans l’eau fasse grimper le risque de cancer, y compris d’ostéosarcome, chez les humains. De plus, les bienfaits de la fluoration de l’eau pour la santé ont été prouvés, en particulier chez les personnes ayant moins facilement accès aux soins dentaires. Nous continuerons de surveiller les progrès de la recherche dans ce domaine et mettrons notre information à jour lorsque nous en saurons davantage.
Ustensiles de cuisson antiadhésifs
Des études montrent que les ustensiles de cuisson antiadhésifs chauffés à 300 °C (572 °F) peuvent dégager des vapeurs qui renferment du tétrafluoroéthylène (TFE). Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) classe le TFE parmi les causes probables de cancer alors que le National Toxicology Program (NTP) considère le TFE comme une substance dont l’effet carcinogène chez l’humain est raisonnablement prévisible.
L’acide perfluoro-octanoïque (APFO) est une substance chimique utilisée au cours du processus de fabrication des ustensiles de cuisine antiadhésifs. En s’appuyant sur un nombre limité d’études menées chez les humains et les animaux, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) classe l’APFO parmi les causes possibles de cancer. Les recherches sur le TFE et l’APFO se poursuivent.
Il peut arriver que des parcelles d’enduit antiadhésif se retrouvent dans les aliments, mais rien ne prouve que l’ingestion de ces petites quantités soit nocive.
Pour en savoir plus à propos de l’utilisation sécuritaire des ustensiles de cuisine.
Pesticides
Les pesticides sont des produits chimiques utilisés pour éliminer ou contrôler certains insectes, plantes, animaux ou autres parasites.
On a souvent recours aux pesticides, car les parasites sont susceptibles de nuire à notre santé, à notre sécurité ou à notre approvisionnement alimentaire. Lorsqu’on s’en sert dans ce but, il s’agit d’utilisation de pesticides à des fins autres qu’esthétiques, car elle est justifiée par des questions de santé publique et de sécurité.
On utilise également les pesticides pour améliorer l’apparence des pelouses, jardins et autres espaces verts. En pareil cas, on parle d’utilisation de pesticides à des fins esthétiques, car il n’y a aucune nécessité d’y recourir pour des raisons de santé ou de sécurité.
La plupart des données scientifiques sur les risques des pesticides pour la santé proviennent d’études portant sur le risque de cancer des travailleurs qui utilisent des pesticides dans le cadre de leurs tâches. Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) classe un petit nombre de pesticides parmi les carcinogènes connus et quelques autres parmi les carcinogènes possibles. Plusieurs de ces pesticides ne sont plus en usage au Canada.
Pour la plupart des pesticides étudiés, la recherche ne permet pas de conclure définitivement à l’existence d’un lien avec le cancer chez les humains, mais suggère une possible corrélation avec des cancers comme le lymphome non hodgkinien, le myélome multiple, la leucémie lymphoïde chronique de même que les cancers de la prostate, du testicule, du pancréas, du poumon et de la peau (autre que le mélanome). Des études sur les pesticides et le cancer infantile indiquent un possible lien avec la leucémie et le lymphome non hodgkinien.
Lisez notre point de vue sur l’utilisation de pesticides à des fins esthétiques ou autres.
Pour en savoir plus sur les directives concernant l'utilisation de pesticides en milieu résidentiel.
Phtalates
Les phtalates sont un groupe de composés chimiques qui peuvent rendre certains produits – habituellement de plastique – plus mous et plus flexibles. Ils sont parfois appelés « plastifiants », quoique bien d’autres produits chimiques portent aussi ce nom.
Les phtalates ont une foule d’applications. En voici quelques-unes :
- objets en polychlorure de vinyle (PVC), un type particulier de plastique utilisé dans certains produits comme des rideaux de douche;
- dispositifs médicaux, comme les sacs et les tubulures en PVC pour perfusion intraveineuse;
- jouets et produits destinés aux enfants;
- cosmétiques, tels que les vernis à ongles et les parfums.
L’utilisation de produits contenant des phtalates peut vous exposer à ces composés. Les phtalates ne forment pas de lien chimique avec les produits en plastique qui les contiennent, de sorte qu’ils peuvent s’en échapper.
La population canadienne est exposée à des concentrations relativement faibles de phtalates. Une intervention médicale peut exposer les gens à des quantités plus élevées de phtalates si certains tubes et autres dispositifs médicaux sont faits de plastiques PVC. Les enfants risquent d’être en contact avec des phtalates s’ils sucent des jouets de plastique qui en renferment.
Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) classe un type de phtalate, le diéthylhexyle (DEHP), parmi les causes possibles de cancer. Aux États-Unis, selon le programme national de toxicologie (National Toxicology Program ou NTP), le DEHP est considéré comme étant vraisemblablement un agent carcinogène pour l’humain.
Un autre phtalate, le phtalate de diisononyle (DINP) a été associé au cancer chez des rats et des souris. Le DINP figure sur la liste de composés chimiques reconnus comme cause de cancer du bureau californien de l’évaluation des risques environnementaux sur la santé (California Office of Environmental Health Hazard Assessment). Le CIRC et le NTP n’ont pas classé le DINP comme étant un agent carcinogène.
PBDE
Les polybromodiphényléthers (PBDE) sont des ignifugeants, c’est-à-dire des composés chimiques qui ralentissent la propagation du feu. On les utilise pour sauver des vies et réduire les dommages par les incendies.
On retrouve des PBDE dans une multitude d’objets de la vie courante, tels que :
- les matériaux utilisés dans les bâtiments et les voitures;
- les sous-tapis;
- les meubles en mousse;
- le matériel électronique.
Les PBDE peuvent faire partie du produit lui-même (comme la mousse employée dans les meubles) ou être vaporisés sur le produit fini (sur les tissus d’ameublement par exemple). Les PBDE sont aussi libérés au cours du processus de fabrication des produits.
À l’heure actuelle, nous n’avons pas assez de données scientifiques pour conclure que les PBDE augmentent le risque de cancer chez les humains.
Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) a analysé les données scientifiques sur un type de PBDE, le décaBDE, mais n’a pas été en mesure de déterminer si ce PBDE en particulier cause le cancer chez les humains. À partir d’études menées chez les rats et les souris, l’agence américaine de protection de l’environnement (Environmental Protection Agency ou EPA) a classé le décaBDE comme « suggérant un potentiel carcinogène ».
Champs de radiofréquences
Les champs de radiofréquences sont une forme de rayonnement non ionisant (énergie) utilisé par les téléphones cellulaires et les tours de téléphonie cellulaire, les stations de radio et de télé, les satellites, ainsi que les systèmes d’accès Internet sans fil pour transmettre et recevoir de l’information. Les fours micro-ondes et les dispositifs de radar font également appel à l’énergie des fréquences radio. Plusieurs gestes de la vie quotidienne exposent les gens aux champs de radiofréquences. Vous y êtes exposé toutes les fois que vous utilisez votre téléphone cellulaire, faites chauffer quelque chose au micro-ondes, écoutez la télé, naviguez sur Internet dans un café ou circulez en voiture à proximité de tours de téléphonie cellulaire. La puissance d’un champ de radiofréquences augmente à mesure qu’on se rapproche de sa source; elle diminue avec l’éloignement.
Les téléphones cellulaires, que l’on tient très près du corps, constituent la source d’exposition la plus importante. Le nombre d’utilisateurs de téléphones cellulaires a connu une véritable explosion au Canada et ailleurs dans le monde ces dernières années, et plusieurs se demandent si cette technologie comporte des risques pour la santé.
Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) classe les champs de radiofréquences (y compris ceux provenant des téléphones cellulaires) parmi les causes possibles de cancer. Les observations varient d’une étude à l’autre; la recherche doit se poursuivre pour permettre de tirer des conclusions définitives.
Enfants et téléphones cellulaires
Il existe très peu de données de recherche sur les effets de l’utilisation du cellulaire sur la santé des enfants, qui sont en pleine croissance.
Tours de téléphonie cellulaire
Les données actuelles ne démontrent aucun effet associé aux signaux émis par les tours de téléphonie cellulaire sur la santé, ni à court ni à long terme. Les recherches se poursuivent toutefois quant à la corrélation entre le cancer et l’exposition aux radiofréquences de toutes sources.
Pour en savoir plus à propos de la sécurité des cellulaires et des tours de téléphonie cellulaire.