Diagnostic du cancer de l’hypophyse
Le diagnostic est le processus qui permet d’identifier la cause d’un problème de santé. Pour diagnostiquer un cancer, on doit souvent commencer par éliminer d’autres troubles médicaux qui causent des symptômes semblables à ceux du cancer. Cette période peut engendrer beaucoup d’inquiétude, tant chez vous que chez vos proches. Le processus est parfois rapide. Ou il peut sembler long et décourageant. Mais il est important que les médecins obtiennent toute l’information dont ils ont besoin avant de poser un diagnostic de cancer.
Presque tous les cancers de l’hypophyse sont des tumeurs neuroendocrines de l’hypophyse (TNEh). Le processus de diagnostic de TNEh débute habituellement par une visite à votre médecin de famille. Il vous questionnera sur les symptômes que vous éprouvez et il pourrait vous faire un examen physique. En se basant sur ces informations, il vous dirigera vers un spécialiste ou vous prescrira des examens afin de vérifier la présence d’un cancer de l’hypophyse ou d’autres problèmes de santé.
On a habituellement recours aux tests qui suivent pour écarter ou confirmer un diagnostic de cancer de l’hypophyse. Bien des tests permettant de poser le diagnostic de cancer sont également employés pour déterminer jusqu’où la maladie s’est propagée. Votre médecin pourrait aussi prescrire d’autres examens afin de vérifier votre état général de santé et d’aider à planifier votre traitement.
Antécédents de santé et examen physique@(headingTag)>
Vos antécédents de santé consistent en un bilan de vos symptômes, de vos facteurs de risque et de tous les événements et troubles médicaux que vous auriez pu éprouver dans le passé. Votre médecin vous posera des questions sur vos antécédents :
- symptômes qui laissent croire à un cancer de l’hypophyse;
- certains troubles héréditaires, comme la néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM 1) et l’adénome hypophysaire familial isolé (FIPA).
Votre médecin peut aussi vous poser des questions sur vos antécédents familiaux :
- cancer de l’hypophyse;
- risques de cancer de l’hypophyse;
- cancer d’autres glandes endocrines.
L’examen physique permet au médecin de rechercher tout signe de cancer de l’hypophyse. Lors de l’examen physique, votre médecin peut :
- vérifier vos yeux et votre vision;
- vérifier vos réflexes;
- mesurer votre pression artérielle.
Apprenez-en davantage sur l’ examen physique.
Examen des yeux@(headingTag)>
L’examen des yeux est fait par un spécialiste des yeux (optométriste). On y a recours pour vérifier :
- votre vision et l’état général de vos yeux;
- la qualité de votre vision, en particulier ce que vous voyez devant vous (vision centrale) et sur les côtés (vision périphérique);
- le mouvement de vos yeux;
- la présence de régions anormales à la surface et à l’intérieur de vos yeux.
La TNEh peut exercer une pression sur le nerf qui relie le cerveau à l’arrière de l’œil (nerf optique). Un examen des yeux peut montrer s’il y a une pression sur le nerf optique ou des dommages à celui-ci qui peuvent être causés par une tumeur.
Examen neurologique@(headingTag)>
L’examen neurologique comporte une série de questions et de tests qui visent à vérifier le fonctionnement du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs. L’examen neurologique permet de vérifier ce qui suit :
- état mental;
- équilibre et coordination;
- capacité de marcher normalement;
- fonctionnement des muscles, des sens et des réflexes.
Analyses biochimiques sanguines@(headingTag)>
Lors d’une analyse biochimique sanguine, on mesure le taux de certaines substances dans le sang. Elle permet d’évaluer la qualité de fonctionnement de certains organes et de détecter des problèmes.
					Le médecin mesure le taux de certaines 
					
Selon les signes et symptômes que vous avez, on pourrait faire des analyses biochimiques sanguines pour vérifier le taux de diverses hormones, entre autres celles-ci :
- prolactine;
- hormone folliculostimulante (FSH) et hormone lutéinisante (LH);
- œstrogène et progestérone;
- testostérone;
- hormone de croissance et facteur de croissance 1 analogue à l’insuline (IGF-1);
- corticotrophine (ACTH);
- hormones stéroïdes comme le cortisol;
- thyréostimuline (TSH), thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3).
Apprenez-en davantage sur les analyses biochimiques sanguines.
Épreuve de freinage de l’hormone de croissance@(headingTag)>
On pourrait faire une épreuve de freinage de l’hormone de croissance pour mesurer les taux d’hormone de croissance dans le sang. On l’appelle aussi épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale.
Lorsque le taux de sucre dans le sang (glucose) est plus élevé que la normale, le corps cesse de libérer l’hormone de croissance. Lors de l’épreuve de freinage de l’hormone de croissance, on élève le taux de sucre dans le sang pour vérifier la réaction du taux d’hormone de croissance.
- Chez les adultes, les taux d’hormone de croissance élevés lors de cette épreuve peuvent être causés par l’acromégalie, qui se produit lorsqu’une trop grande quantité d’hormone de croissance fait grandir les os du crâne, des mains et des pieds et la mâchoire.
- Chez les enfants, une trop grande quantité d’hormone de croissance peut augmenter la croissance des bras et des jambes (gigantisme).
L’acromégalie et le gigantisme sont presque toujours causés par une TNEh.
Avant l’épreuve, on vous demandera de ne pas manger ni boire, sauf de l’eau, pendant 10 à 12 heures. L’équipe de soins prélèvera du sang, puis vous boirez une boisson très sucrée. On fera d’autres prélèvements sanguins toutes les 30 à 60 minutes pendant 1 ou 2 heures. Les taux de sucre et d’hormone de croissance dans votre sang sont mesurés dans chacun des prélèvements.
Si le taux d’hormone de croissance dans le sang reste élevé pendant l’épreuve, on pourrait poser un diagnostic d’acromégalie, ou de gigantisme s’il s’agit d’un enfant. Votre médecin prescrira d’autres examens pour vérifier si le cancer de l’hypophyse ou un autre type de tumeur fait augmenter le taux d’hormone de croissance.
Épreuve de freinage à la dexaméthasone@(headingTag)>
					On peut faire une épreuve de freinage à la dexaméthasone pour mesurer le taux de
					cortisol dans le sang. La dexaméthasone est un type de 
					
- S’il n’y a pas de TNEh, le taux de cortisol sera plus bas que la normale.
- S’il y a une TNEh, le taux de cortisol sera élevé ou normal.
Collecte des urines de 24 heures@(headingTag)>
Une collecte des urines de 24 heures sert à mesurer les taux d’hormones au cours d’une période de 24 heures. On peut y avoir recours pour vérifier le taux de cortisol et d’autres hormones stéroïdes. Si une TNEh fabrique de la corticotrophine (ACTH), le taux de cortisol dans l’urine sera plus élevé que la normale.
On peut aussi faire une collecte des urines de 24 heures pour mesurer la quantité et la concentration d’urine. On veut vérifier s’il y a un déficit en arginine vasopressine, c’est-à-dire lorsqu’un faible taux de vasopressine, une hormone, incite le corps à produire une trop grande quantité d’urine.
Imagerie par résonance magnétique@(headingTag)>
					En imagerie par résonance magnétique (IRM), on a recours à de puissantes forces
					magnétiques et à des ondes radioélectriques pour produire des images en coupes
					d’organes, de tissus, d’os et de vaisseaux sanguins. Un ordinateur assemble les
					images en clichés à 3 dimensions. On se sert d’un 
					
On a aussi recours à l’IRM pour détecter la présence d’une TNEh ou pour vérifier si le cancer a envahi le tissu voisin. Elle peut aussi servir à mesurer la taille de la tumeur.
Apprenez-en davantage sur l’ IRM.
Tomodensitométrie@(headingTag)>
Lors d’une tomodensitométrie (TDM), on emploie des appareils radiographiques particuliers afin de produire des images à 3 dimensions et en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins du corps. Un ordinateur assemble les clichés en images détaillées.
On a parfois recours à la TDM pour vérifier la présence du cancer de l’hypophyse.
Apprenez-en davantage sur la TDM.
Prélèvement de sang veineux@(headingTag)>
Parfois, une TNEh est trop petite pour être visible lors d’un examen d’imagerie comme une IRM. Si les taux de corticotrophine (ACTH) de la personne sont élevés mais que l’équipe de soins ne voit rien lors d’un examen d’imagerie, les médecins peuvent demander un prélèvement de sang veineux pour diagnostiquer le cancer de l’hypophyse.
					On insère un tube flexible appelé 
					
Si le taux de corticotrophine (ACTH) d’un échantillon de sang prélevé dans l’une des veines est élevé comparativement à ceux du reste du corps, cela peut indiquer la présence d’une TNEh.
Questions à poser à votre équipe de soins@(headingTag)>
Apprenez-en davantage sur le diagnostic. Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur le diagnostic à votre équipe de soins.
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