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Bénévole à la banque de prothèses capillaires après un diagnostic de cancer : l’histoire de Ruby Gulliver

Pendant la Semaine de l’action bénévole, nous rendons hommage aux personnes qui, à travers le pays, s’engagent pour faire une différence positive. Les bénévoles de la Société canadienne du cancer (SCC), comme Ruby Gulliver, consacrent leur temps à égayer les journées des personnes qui font face au cancer. En offrant leur soutien, ces bénévoles démontrent qu’il existe des instants d’espoir, même dans les épreuves les plus difficiles de la vie, lorsqu’on doit surmonter ses plus grands défis.

Du soutien de la famille et des amis

Ruby, souriant en se retournant pour faire face à l’appareil photo, sur une voie piétonne au bord d’un lac.
Ruby Gulliver

Ruby Gulliver n’avait que 20 ans et terminait son baccalauréat en commerce à Halifax lorsqu’elle a commencé à ressentir d’étranges symptômes, tels que des bosses dans le cou, des démangeaisons aux jambes et des douleurs thoraciques. Après avoir consulté son médecin et eu une biopsie, la nouvelle qui suivit fut dévastatrice : elle était atteinte d’un lymphome hodgkinien

Sa famille et ses amis ont été bouleversés en raison de son jeune âge et de l’absence d’antécédents familiaux de ce type de cancer. La semaine où elle a appris la nouvelle, elle avait prévu une journée spéciale en famille pour le week-end suivant. Bien que le diagnostic ait été inattendu, elle a tenu à s’assurer qu’ils puissent tous profiter de ce moment ensemble. 

J’ai immédiatement appelé mes deux parents. Ce week-end-là, j’avais prévu d’aller au spa avec ma mère, ma tante et mes deux cousines dont je suis très proche. Ma mère m’a proposé d’annuler, en me disant de ne pas m’inquiéter, mais j’ai refusé. Je voulais y aller, car je savais que c’était l’une des dernières fois où je me sentirais normale pendant un bon moment. 

Ruby a mis ses études sur pause pour retourner vivre avec sa famille à Moncton, au Nouveau-Brunswick. En mars 2023, elle a commencé une chimiothérapie qui a duré six mois et sa famille l’a soutenue pendant tout ce temps. 

Faire du bénévolat pour d’autres personnes atteintes de cancer

Ruby Gulliver et une autre bénévole de la banque de prothèses capillaires, souriant, debout, l’une près de l’autre.
Ruby Gulliver et une autre bénévole de la banque de prothèses capillaires.

Ruby se souvient que les effets secondaires des médicaments après sa chimiothérapie ont été très pénibles pour son corps. Elle a notamment souffert d’une ménopause précoce, d’un brouillard cérébral (sensation d’avoir le cerveau embrumé), ainsi que des douleurs musculaires et osseuses causées par les injections. D’autres effets secondaires ont également affecté son estime de soi. 

En tant que jeune femme, j’ai dû faire face à de nombreux problèmes de confiance en moi, surtout après la perte de mes cheveux. C’était un effet secondaire très difficile. J’ai aussi perdu mes sourcils et mes cils, ce qui a été une épreuve supplémentaire. De plus, j’ai pris du poids, surtout au niveau du visage; je ne me reconnaissais plus du tout. Le simple fait de me regarder dans le miroir et de ne pas me reconnaître était très effrayant.

En novembre, elle était libérée du cancer. Peu de temps après, elle a ressenti le besoin d’aider d’autres personnes qui faisaient face à des défis similaires. 

« Je veux être une voix. Partager mon histoire pour que les gens sachent qu’ils peuvent s’adresser à moi, car je suis passée par là. J’ai traversé une épreuve difficile, et maintenant que je suis de l’autre côté, je veux mettre mon expérience à profit pour faire quelque chose de bien. Utilisons-la. Faisons-en quelque chose de positif. » 

Vous pouvez avoir un impact sur les autres

En 2024, pendant la période des fêtes, Ruby s’est souvenue des lumières bleues et jaunes à la maison d’hébergement de la Société canadienne du cancer (SCC) à Halifax, située juste au bout de la rue où elle habitait. Elle avait entendu parler de la SCC à travers des publicités et des ressources en ligne et elle a décidé de se renseigner sur les possibilités de bénévolat offertes. 

« Je savais que je devais aider d’une manière ou d’une autre alors j’ai consulté le site Web et les offres de bénévolat. Heureusement, ils recherchaient quelqu’un pour la banque de prothèses capillaires. J’ai postulé, passé un entretien et commencé à faire du bénévolat. » 

Bien qu’elle n’ait pas eu recours à la banque de prothèses capillaires de la SCC pendant ses traitements contre le cancer, elle en a tout de même porté une. Le bénévolat lui a permis de réaliser à quel point ce service est abordable et l’impact positif qu’il peut avoir sur les autres pendant leur propre expérience de cancer. 

Pendant les premiers mois où j’ai été bénévole, je portais encore ma prothèse capillaire. Certaines personnes me disaient qu’elles aimaient ce que j’avais fait de mes cheveux ou leur couleur et je leur expliquais que c’était en réalité une prothèse capillaire. C’était un lien tellement précieux à établir, et je pense que cela aide les gens à se voir autrement, à la fin, après tous les traitements. C’est ce que je veux représenter pour les autres : une histoire positive et une réussite.

Ruby espère que d’autres personnes envisageront de faire du bénévolat auprès de la Société canadienne du cancer, afin qu’elles puissent, à leur tour, constater l’impact que le bénévolat peut avoir. 

« Avoir un moment de paix, vivre normalement et s’évader, je pense que c’est vraiment gratifiant de donner de son temps à des gens qui en ont véritablement besoin. » 

Ruby, souriant en se retournant pour faire face à l’appareil photo, sur une voie piétonne au bord d’un lac.
Le bénévolat pour la SCC remplit le cœur. C’est l’occasion de cultiver la gratitude pour ce que l’on a, pour sa santé et son corps.
Ruby Gulliver, bénévole de la banque de prosthèses capillaires