Portrait

L’histoire de Salimeh : faire face au cancer du sein pendant une grossess

Un soir en 2019, Salimeh, alors enceinte de sept mois, a remarqué une bosse anormale sur un sein. À sa visite médicale suivante, elle en a parlé à son médecin. Un examen par ultrasons a confirmé que la tumeur était sérieuse, et une biopsie de suivi a révélé que celle-ci était cancéreuse. Salimeh a reçu un diagnostic de cancer du sein HER2 positif et négatif aux hormones.

Âgée de 35 ans, Salimeh était sous le choc. Il y avait déjà eu des cas de cancer dans sa famille, mais jamais à un jeune âge.

Comme aucun facteur hormonal n’était en cause, son oncologue ne croyait pas que le cancer était lié à la grossesse, mais qu’il s’agissait simplement de malchance.

« Évidemment, c’était un choc. Je n’avais aucune douleur. Mise à part la bosse, je n’avais aucun symptôme. C’est comme si l’esprit refuse de croire à la maladie. Mais ma réaction immédiate a été : quelle est la prochaine étape? »

Salimeh appuyée contre un arbre.
Salimeh

Trouver de l'information fiable sur le cancer

L’une des choses les plus difficiles pour Salimeh a été le manque de ressources adéquates liées au cancer chez les femmes enceintes. Elle s’est sentie frustrée, car il y avait peu d’information au sujet des effets de la maladie sur l’enfant à naître, tant auprès des fournisseurs de soins de santé qu’en ligne. Elle a ensuite changé d’hôpital, où une équipe médicale ayant plus d’expérience avec les cas rares de cancer l’a prise en charge.

À ce moment-là, j’étais non seulement sous le choc de mon diagnostic, mais j’avais aussi du mal à trouver de l’information sur le cancer pendant la grossesse.

Après un mois de conversations avec ses médecins et de recherches sur le déroulement de son traitement, Salimeh a déterminé, de concert avec son équipe de soins de santé, que le meilleur plan était de commencer le traitement pendant sa grossesse. Ce plan comprenait deux séances de chimiothérapie avant la naissance du bébé, suivies de deux autres séances après.

« J’ai effectué beaucoup de recherche indépendante sur les médicaments de chimiothérapie et leur innocuité pour mon enfant, mais l’information était difficile à trouver. C’était difficile de trouver des renseignements précis sur les médicaments utilisés pendant la grossesse. »

Salimeh a consulté le site Web de la Société canadienne du cancer pour trouver de l’information fiable sur le cancer. Grâce au site cancer.ca, elle s’est sentie mieux informée au sujet des effets et de l’efficacité des différents traitements. 

« Le site cancer.ca présente de l’information précieuse sur les différentes sortes de médicaments de chimiothérapie et des médicaments plus spécifiques comme ceux qui aident à améliorer la formule sanguine. Ça a été très utile de trouver des renseignements précis à cet endroit. »

Salimeh portant un foulard sur la tête et une jaquette d’hôpital pendant qu’elle berce son nouveau-né à l’hôpital.
Salimeh et son fils

Obtenir du soutien de la banque de prothèses capillaires

Après la naissance de son fils, Salimeh a poursuivi son traitement, qui comprenait une mastectomie segmentaire et 19 séances de radiothérapie. Elle savait que ses cheveux allaient commencer à tomber, mais elle ne se sentait pas à l’aise de porter des foulards ou de montrer sa tête. Elle a visité des boutiques de perruques dans la région de Montréal, mais les perruques étaient hors de prix pour elle, certaines coûtant 600 $.

Lors d’une visite à l’hôpital, elle a entendu parler de la banque de prothèses capillaires de la Société canadienne du cancer et a décidé de prendre rendez-vous après son premier traitement. 

Grâce à ce service, Salimeh a été en mesure de choisir rapidement une prothèse capillaire et de repartir chez elle avec celle-ci. Le fait de ne pas avoir à se soucier de son apparence lui a donné un sentiment de confiance et la certitude dont elle avait besoin tout au long de son traitement. 
 
« La prothèse capillaire m’a aidée à me sentir jeune. Avec les effets secondaires du cancer, on peut se sentir vieux du jour au lendemain. On perd alors toutes les possibilités qui viennent avec la jeunesse, toutes les parties du corps qu’on tient pour acquises : une peau radieuse, nos boucles, nos ongles. »
 
La prothèse capillaire m’a offert un répit. J’avais des boucles, – pas complètement les mêmes, mais quand même très similaires. Je pouvais encore paraître jeune.
Depuis 2025, Salimeh est libérée du cancer et se rend à des examens mammographiques périodiques. Elle défend l’importance du financement de la recherche et souhaite sensibiliser davantage les gens au cancer chez les femmes enceintes.
Salimeh aux côtés de son mari alors qu’il tient leur fils dans ses bras.
Salimeh en compagnie de son mari et de son fils

Octobre est le Mois de la sensibilisation au cancer du sein. C’est un moment important pour sensibiliser les gens, promouvoir la prévention et le dépistage, contribuer au financement de la recherche sur le cancer et soutenir les personnes atteintes de la maladie.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué et la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes. En 2024, 30 500 personnes au Canada ont reçu un diagnostic de la maladie et 5500 ont été emportées par cette dernière.  

À titre de plus important organisme de bienfaisance national de bienfaisance à financer la recherche sur le cancer du sein au Canada, la Société canadienne du cancer travaille sans relâche afin de sauver et d’améliorer des vies. Nous finançons les projets de recherche les plus prometteurs portant sur le cancer du sein et sur l’ensemble de l’expérience de cancer, incluant la  prévention, le dépistage, la détection précoce, le diagnostic, le traitement et la vie pendant ou après la maladie, afin de donner de l’espoir à toutes les personnes atteintes au pays. 

Le cancer du sein touche tout le monde. Contribuez à changer la vie de personnes comme Salimeh en faisant un don dès maintenant.