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Cinq projets de recherche aidant les personnes atteintes de cancer à rester actives

L’exercice et le bien-être ont beaucoup d’avantages pour les personnes atteintes de cancer, et ce, avant, pendant et après le traitement. De telles pratiques peuvent être des outils de prise en charge et d’amélioration de la santé physique et mentale. Elles peuvent aussi atténuer les effets secondaires liés au traitement et, dans certains cas, réduire le risque de récidive du cancer et ainsi prolonger la survie. 

La Société canadienne du cancer (SCC) est fière de financer un vaste éventail de projets de recherche visant à encourager l’exercice pour accroître le bien-être des personnes pendant ou après une expérience de cancer. Les cinq projets suivants en sont des exemples : 

Aider les survivants de cancer en milieu rural à faire plus d’exercice

Nicole Culos-Reed, Ph. D., et son équipe sur une terrasse extérieure, avec des arbres en arrière-plan.
Nicole Culos-Reed, Ph. D. (dernière rangée, deuxième depuis la droite) et son équipe.

« Il est facile pour les médecins de dire “soyez actifs”, mais si on n’a accès à aucun programme d’exercice et qu’on ne sait pas par où commencer, c’est très difficile à faire », dit Nicole Culos-Reed, Ph. D., chercheuse à l’Université de Calgary. 

Avec une Subvention d'équipe pour la recherche sur la survie au cancer de la SCC, Nicole Culos-Reed et son équipe poursuivent leurs fructueux travaux d’élaboration de programmes communautaires d’exercice pour survivants de cancer partout au Canada. Dans le cadre du projet, des experts du conditionnement physique travaillant dans des régions rurales collaborent avec des professionnels de la santé dans des centres urbains pour créer des programmes d’exercice de grande qualité à l’intention des survivants de cancer dans leurs communautés locales. 

« Beaucoup de données probantes indiquent que l’exercice devrait être un composant standard des soins en oncologie, mais ce n’est pas le cas, dit Mme Culos-Reed. Notre système de soins contre le cancer est axé principalement sur la maladie. Avec nos programmes d’exercice et ressources de formation, nous voulons intégrer le bien-être au parcours de soins pour que les personnes puissent mieux composer avec la situation. Il n’y a aucun désavantage à le faire. L’avantage, ce sera d’avoir une population de survivants de cancer en meilleure santé. » 

Prévenir les effets secondaires liés au traitement chez les personnes atteintes d’un cancer de l’ovaire

Chelsia Gillis, Ph. D., et son équipe tenant du matériel d’exercice dans une entrée devant une porte fermée et un babillard.
Chelsia Gillis, Ph. D. (au centre, première rangée) et son équipe.

Si elles font fréquemment de l’exercice et mangent bien, les personnes atteintes de cancer réduisent leur risque d’avoir des effets secondaires importants dus à la chimiothérapie et se rétablissent plus vite que si elles sont sédentaires et ont une alimentation inadéquate. C’est pourquoi Chelsia Gillis, Ph. D., chercheuse à l’Université McGill, travaille avec des personnes atteintes de cancer pour améliorer le bien-être physique, nutritionnel et mental en prévision du stress lié au traitement, et pour ainsi favoriser le rétablissement. 

Avec une Subvention Défi de la SCC, Chelsia Gillis et son équipe élaborent un programme de préadaptation en vue d’aider les personnes ayant un cancer de l’ovaire à améliorer leur condition physique et leur nutrition de même que leur masse musculaire et leur force pendant une chimiothérapie et la période entourant l’intervention chirurgicale. Les personnes qui participent à ce programme reçoivent des recommandations sur l’exercice, des collations nutritives et des outils qui les aident à rester calmes lorsqu’elles sont dans un état de détresse psychologique. Si le projet est fructueux, il pourrait aider à prévenir les effets secondaires liés au traitement et améliorer le sort et la qualité de vie pour les personnes touchées.  

« Nous savons que les personnes atteintes de cancer préfèrent se préparer activement pour une intervention chirurgicale plutôt que d’attendre passivement, dit Mme Gillis. Notre but est d’améliorer les soins d’oncologie par des stratégies préventives permettant de mieux utiliser le temps d’attente d’une opération de l’ovaire. »

Adapter un programme de téléréadaptation pour les hommes atteints de cancer

Corentin Montiel, Ph. D., et son équipe se tenant debout devant un mur gris à panneaux verticaux blancs, en deux rangées.
Dr Corentin Montiel (second left, back row) and his team.

Les hommes sont moins enclins que les femmes à utiliser les services de soutien offerts aux personnes atteintes de cancer. Pour changer cette situation, Corentin Montiel, Ph. D., chercheur au Centre de recherche du CHUM, travaille avec des hommes et leur famille pour adapter et évaluer un programme d’activité physique et d’éducation à l’hôpital. 

Avec une Bourse de formation en recherche de la SCC, Corentin Montiel s’emploie, avec une équipe, à adapter un programme supervisé de réadaptation qui comprend des séances d’activité physique en groupe jumelées à un volet d’éducation pour les personnes atteintes de cancer et leurs aidants au Québec. L’équipe étudie des hommes de différentes orientations sexuelles, identités de genre, tranches d’âges et communautés d’immigrants pour découvrir ce dont ils ont besoin et ce qu’ils veulent, dans le but de les amener à utiliser davantage les services de soins de soutien qui contribueraient à leur santé et à leur rétablissement et les aideraient tout au long de leur expérience du cancer. 

« Mon intérêt pour la recherche sur le cancer vient d’un désir de comprendre et d’améliorer l’expérience globale des personnes qui font face à des problèmes de santé, dit M. Montiel. Être témoin des conséquences du cancer sur les patients et leur famille me motive à explorer des façons d’améliorer leur bien-être avec des services de soins de soutien efficaces. » 

Programme d’activité physique et de bien-être culturellement adapté aux communautés des Premières Nations

Dr Ian Newhouse and his team are standing in front of an airplane in the right photo and in an office in the left photo.
Ian Newhouse, Ph. D.(au centre, à droite) et son équipe

Les peuples des Premières Nations au Canada ont des taux de cancer supérieurs à ceux des populations non autochtones. Pour s’attaquer à cet enjeu, Ian Newhouse, Ph. D., chercheur à l’Université Lakehead, s’associe à une communauté autochtone du nord de l’Ontario pour concevoir et mettre en œuvre un programme d’activité physique et de bien-être visant à prévenir les maladies chroniques et le cancer. 

Dans le cadre d’une Subvention Action de la SCC, Ian Newhouse et son équipe travaillent avec la Première Nation de Sandy Lake à explorer un processus d’élaboration d’un programme d’activité physique et de bien-être adapté à la culture pour la prévention du cancer et la promotion d’un mode de vie sain. L’équipe collabore avec la communauté, pour tenir une foire d’un jour sur la santé et pour évaluer les connaissances sur la prévention du cancer et les saines habitudes de vie. Elle réalise aussi des entrevues auprès de partenaires communautaires pour obtenir leur avis sur les besoins de la communauté et les processus de mise en œuvre du programme.  

« Pour assurer la réussite de notre projet, nous utilisons l’action participative et une méthode de formation des formateurs afin que le programme soit pérenne et transférable aux communautés avoisinantes, dit M. Newhouse. Ce projet permettra de dégager les facteurs qui entravent et facilitent l’activité physique et le bien-être pour la Première Nation de Sandy Lake et, potentiellement, d’autres communautés de Premières Nations au Canada. » 

Mettre en œuvre l’activité physique pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cancer

Gros plans standard de la tête de Jenna Smith-Turchyn, Ph. D., et des membres de son équipe regroupés en photomontage.
Jenna Smith-Turchyn Ph. D. et son équipe.

À titre de physiothérapeute, Jenna Smith-Turchyn, Ph. D., chercheuse à l’Université McMaster, voit les résultats d’un traitement contre le cancer et connaît les bienfaits que les personnes peuvent tirer de la réadaptation et de l’exercice régulier, sur le plan tant physique que psychosocial. Avec une Subvention de recherche pour chercheuses et chercheurs prometteurs de la SCC, Jenna et son équipe mènent un essai multicentrique dans le but de favoriser le bien-être et de réduire le plus possible le fardeau durant le traitement chez les personnes atteintes de cancer. 

Les chercheurs poursuivent des travaux précédents sur une stratégie d’exercice et d’autoprise en charge dans les établissements en Ontario. Collaborant avec des experts en réadaptation, en oncologie, en méthodologie de la recherche de même qu’avec des personnes atteintes de cancer et des aidants, l’équipe souhaite rendre les services d’activité physique plus accessibles pour toutes les personnes aux prises avec le cancer durant le traitement. 

« Je suis ravie qu’il soit possible de mettre ce programme en œuvre et d’élargir l’accès à des services qui facilitent la réadaptation et l’activité physique pour une multitude de personnes recevant un traitement contre le cancer en Ontario, dit Mme Smith-Turchyn. Ce faisant, nous espérons que plus de Canadiens profiteront des bienfaits physiques et psychosociaux de la participation régulière à une activité physique pendant et après le traitement. » 

Pour en savoir plus sur l’importance de réduire le risque de cancer et d’aider les personnes atteintes de cancer à vivre plus longtemps et à jouir d’une meilleure qualité de vie pendant et après le traitement, consultez notre stratégie de recherche