Portrait

Gros plan sur la recherche : pleins feux sur les travaux des gagnants de nos subventions

Chaque année, la Société canadienne du cancer finance les projets de recherche les plus prometteurs de scientifiques du pays, dont les résultats pourraient profiter aux millions de Canadiens qui recevront un diagnostic de cancer au cours de leur vie. Le concours annuel pour les Subventions pour l'innovation et les Subventions d'une innovation à un impact permet aux gagnants de non seulement évaluer des façons novatrices de prévenir et de traiter le cancer, mais d’étudier aussi comment améliorer la qualité de vie des survivants. Découvrez comment la Dre Jolie Ringash, la Dre Angela Brooks-Wilson, le Dr Jean-Simon Diallo, la Dre Carla Prado et le Dr Jason Berman, qui font partie des gagnants de cette année, travaillent pour changer l’avenir du cancer.

échantillon sous un microscope dans un laboratoire
échantillon sous un microscope dans un laboratoire

Faites connaissance avec la Dre Angela Brooks-Wilson, dont l’équipe cherche pourquoi certaines personnes vieillissent sans être atteintes de maladies (Vancouver, Colombie-Britannique)

Nous savons que le risque d’apparition de maladies telles que le cancer augmente avec l’âge. Or, une minorité de personnes de plus de 85 ans, appelée les « super-aînés », est épargnée par la maladie d’Alzheimer, les maladies cardiovasculaires et pulmonaires, le cancer, la démence et le diabète. D’où vient cette capacité de résister aux maladies?

La Dre Angela Brooks-Wilson et son équipe à la BC Cancer Agency veulent savoir si les super-aînés ont dans leur ADN de petits changements qui les protègent des maladies, malgré un risque génétique qui accroît leur probabilité d’avoir un cancer. En comprenant comment l’ADN des super-aînés leur permet d’échapper aux maladies, nous pourrons travailler à élaborer de meilleurs outils de prévention du cancer et augmenter la longévité future.

Faites connaissance avec le Dr Jean-Simon Diallo, dont l’équipe évalue l’utilisation d’un vaccin pour le traitement du cancer (Ottawa, Ontario)

Lorsqu’il est question de traitement du cancer, deux options viennent généralement à l’esprit : la chimiothérapie et la radiothérapie. Toutefois, un nouveau domaine de traitement du cancer est exploré dans le cadre de recherches en cours et repose sur une méthode complètement différente : les vaccins.

Le Dr Jean-Simon Diallo et son équipe à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa vont évaluer une stratégie vaccinale qui pourrait servir à traiter tous les types de cancer. La recherche du Dr Diallo montrera si un vaccin thérapeutique peut apprendre au système immunitaire à reconnaître et à détruire des cellules cancéreuses. Si sa recherche confirme que les vaccins personnalisés sont efficaces, sa stratégie vaccinale pourrait être mise en œuvre à grande échelle et nous amener à revoir les façons de traiter le cancer.

Remplissage d’éprouvettes près d’un microscope dans un laboratoire
Remplissage d’éprouvettes près d’un microscope dans un laboratoire

Faites connaissance avec la Dre Jolie Ringash, alors qu’elle et son équipe évaluent des façons d’améliorer la qualité de vie des survivants d’un cancer de la tête et du cou (Toronto, Ontario)

Aujourd’hui, grâce à la recherche et aux progrès dans les traitements, beaucoup de personnes survivent plus longtemps que jamais à un cancer. Cependant, même après avoir été traités avec succès, bien des survivants voient leur qualité de vie se détériorer en raison des effets à long terme du cancer. C’est notamment le cas pour les survivants d’un cancer de la tête et du cou, qui peuvent faire face à des incapacités comme une inflammation et des ulcères dans la bouche (mucosite buccale), un reflux acide et des problèmes à s’alimenter. Comparativement à d’autres survivants, les personnes touchées par un cancer de la tête et du cou ont plus de mal à obtenir les services de réadaptation spécialisée dont elles ont besoin.

De nombreux services de réadaptation existent pour faciliter la vie après un cancer, mais il reste du travail à faire pour aider les personnes à y avoir accès. La Dre Jolie Ringash et son équipe du Centre de cancérologie Princess Margaret vont évaluer, au cours d’un vaste essai clinique, un programme de consultation en réadaptation unique en son genre pour les survivants d’un cancer de la tête et du cou. Étant axée sur un problème souvent négligé, à savoir la qualité de vie après le cancer, cette recherche peut améliorer la santé à long terme des survivants d’un cancer de la tête et du cou.

Faites connaissance avec la Dre Carla Prado, alors qu’elle et son équipe étudient si une diète et l’activité physique peuvent améliorer le traitement pour le cancer du sein, même une fois que la maladie s’est étendue (Edmonton, Alberta)

Au Canada, il y a un écart énorme entre les taux de survie à un cancer du sein au stade précoce et à un cancer du sein métastatique. Le taux de survie après cinq ans est quatre fois plus grand pour un cancer du sein au stade précoce que pour un cancer du sein qui s’est étendu (cancer du sein métastatique). Pourquoi le taux de survie est-il aussi élevé chez les femmes atteintes d’un cancer du sein à un stade précoce?

Ce taux s’explique, entre autres, par le fait que la chimiothérapie est inefficace pour un cancer du sein qui s’est déjà étendu. Or, la Dre Carla Prado et son équipe à l’Université de l’Alberta vont étudier si la chimiothérapie pourrait mieux fonctionner chez les femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique si elle est précédée de changements du régime alimentaire et de l’activité physique. Cette recherche indiquera si les patientes peuvent apporter des changements concrets et peu coûteux à leur mode de vie pour améliorer l’efficacité de la chimiothérapie et vivre plus longtemps.

Remplissage d’éprouvettes près d’un microscope dans un laboratoire
Remplissage d’éprouvettes près d’un microscope dans un laboratoire

Faites connaissance avec le Dr Jason Berman, dont l’équipe tente de comprendre comment rendre la radiothérapie plus efficace (Halifax, Nouvelle-Écosse)

La radiothérapie est nécessaire chez près de la moitié des patients atteints de cancer, mais elle pose un problème : bien qu’elle soit efficace, elle endommage les tissus sains autour d’une tumeur et est sécuritaire seulement si les patients ne reçoivent qu’une petite dose de rayonnements à la fois. Elle est donc peu utile pour traiter certains cancers, comme le cancer du pancréas.

Toutefois, le Dr Jason Berman et son équipe au IWK-Grace Health Centre de Halifax ont mis au point une nouvelle méthode pour administrer la radiothérapie, qui permettrait de multiplier une faible dose et d’obtenir une dose beaucoup plus forte. Par conséquent, cette méthode pourrait réduire les importants effets secondaires à long terme de la radiothérapie, y compris l’apparition de cancers secondaires. Cette recherche met en lumière une façon novatrice de rendre la radiothérapie plus sûre et plus efficace contre différents types de cancer, en particulier ceux qui sont difficiles à traiter.