Signes que la mort est proche
La plupart d’entre nous ne savent pas à quoi s’attendre quand une personne s’approche de la mort. L’inconnu fait souvent très peur, alors comprendre ce qui peut se passer peut aider à atténuer la peur et l’anxiété de la personne mourante, de sa famille et de ses aidants.
En général, quand une personne s’approche de la mort, ses fonctions corporelles commencent à ralentir. Mais il est important de comprendre que chaque situation est différente. Manifester l’un ou plusieurs des signes suivants ne signifie pas nécessairement que la fin est proche.
Retrait @(Model.HeadingTag)>
La personne peut devenir plus ou moins indifférente à ce qui l’entoure. Elle perd de l’intérêt pour les activités qu’elle avait l’habitude d’apprécier, et n’a pas envie de parler ou d’être sociable. Elle peut aussi devenir irritable ou agitée.
Il est normal d’avoir de la peine lorsqu’un être aimé semble se détacher de nous, mais il ne faut pas se sentir visé personnellement.
Somnolence @(Model.HeadingTag)>
En s’approchant de la mort, une personne peut dormir davantage, être somnolente ou être difficile à réveiller. Elle peut tomber endormie même en parlant. Elle peut aussi perdre lentement conscience au cours des jours ou des heures qui précèdent sa mort.
Quand on visite une personne atteinte d’un cancer avancé, il est bon de se rappeler que les visites peuvent être fatigantes et difficiles pour quelqu’un qui se meurt. Il faut que les visites soient de courte durée et qu’il n’y ait que peu de personnes à la fois.
La personne peut vous entendre même si elle est inconsciente et incapable de vous répondre. Parlez-lui directement. Vous pouvez aussi la toucher doucement quand vous lui parlez. Si vous devez parler de sujets qui pourraient la perturber, sortez de la chambre pour éviter qu’elle vous entende.
Consommation réduite d’aliments et de liquides @(Model.HeadingTag)>
Quand la fin approche, le corps ralentit. La personne n’a pas besoin d’autant de nourriture et de liquides qu’avant, alors elle n’a ni faim ni soif. Ne vous fiez pas à votre instinct, mais essayez de la laisser décider à quel moment elle veut boire ou manger et ce dont elle a envie.
La personne qui s’approche de la mort peut avoir de la difficulté à avaler. Si c’est le cas, ne la forcez pas à manger ou à boire, car elle pourrait s’étouffer ou risquer davantage d’attraper une infection pulmonaire.
Vous pouvez lui offrir souvent des liquides sous forme de gorgées d'eau, de morceaux de glace ou de jus, par exemple. L’utilisation d’un tampon ou d’un vaporisateur hydratant aidera à soulager sa bouche sèche. Appliquez un baume ou un lubrifiant sur ses lèvres pour les hydrater.
Changements de la respiration @(Model.HeadingTag)>
La respiration change quand on s’approche de la mort. Elle peut ralentir ou être rapide et peu profonde. Il arrive que la personne cesse de respirer plusieurs secondes à la fois. On observe couramment un modèle de respiration irrégulière appelé respiration de Cheyne-Stokes chez les personnes qui se meurent: la respiration est très profonde et rapide, puis courte, et ensuite la personne ne respire plus pendant un certain temps.
Des sécrétions peuvent s’accumuler au fond de la gorge de la personne, provoquant des râlements ou des gargouillements quand elle respire. Ces bruits peuvent inquiéter les membres de la famille et les visiteurs, mais la personne n’est habituellement pas consciente qu’ils se produisent.
La respiration peut parfois être facilitée si la personne est couchée sur le côté ou si on place des oreillers sous sa tête et derrière son dos. L’utilisation d’un humidificateur peut aussi améliorer son confort.
Au besoin, l’équipe de soins pourra réduire la quantité de sécrétions par succion ou au moyen de médicaments; une oxygénothérapie est également une option possible dans certains cas.
Perte du contrôle de la vessie ou de l’intestin @(Model.HeadingTag)>
Certaines personnes perdent le contrôle de leur vessie ou de leur intestin parce que les muscles du bassin sont relâchés. C’est ce qu’on appelle incontinence.
Pour maintenir le confort de votre proche, assurez-vous qu’il soit toujours propre et au sec. Utilisez un revêtement pour protéger la literie et changez-le quand il est sale.
Il arrive qu’on se serve d’un tube (sonde) pour drainer les urines, qui peuvent être plus foncées et moins fréquentes.
L’équipe de soins pourra utiliser un tube appelé cathéter pour recueillir l’urine dans un sac. Cette urine risque d’être plus foncée que la normale. Si la personne ne mange ou ne boit pas beaucoup, la quantité d’urine et de selles sera réduite.
Changements de la peau @(Model.HeadingTag)>
Quand la fin approche, la peau peut changer. Elle peut sembler pâle, marbrée ou bleuâtre. Elle peut devenir mince, sèche et floconneuse. Des rougeurs peuvent apparaître sur les articulations des mains et des jambes. Les mains ou les pieds peuvent être frais au toucher, mais la personne n’a pas froid.
Pour que votre proche reste confortable, vous pouvez utiliser des couvertures ou des draps légers. Évitez les couvertures électriques ou les coussins chauffants puisqu'ils risquent de causer des brûlures.
Faites la toilette de la personne à l’eau tiède, en utilisant un nettoyant non asséchant. Épongez toute trace d’eau et appliquez ensuite un hydratant léger et non parfumé en massant doucement la peau. Évitez de frotter les régions rouges ou celles où la peau est amincie.
Délire @(Model.HeadingTag)>
Il arrive qu’une personne qui se meurt devienne agitée, anxieuse ou confuse. Cet état de confusion et de désorientation porte parfois le nom de délire.
La personne en délire peut ne pas reconnaître des proches ou des amis, savoir quel jour ou quelle heure il est, ou bien où elle se trouve. Elle peut aussi voir des choses que les autres ne voient pas ou bien leur parler (hallucinations). Elle peut essayer de sortir de son lit ou bouger davantage quand elle est couchée. Elle peut modifier complètement son cycle de sommeil et ainsi dormir le jour et rester éveillée la nuit. Une personne en délire peut faire des mouvements saccadés des bras et des jambes, qu’elle ne peut pas maîtriser.
Le délire peut bouleverser les membres de la famille et les aidants, en particulier si leur proche devient agressif ou méchant. Essayez de vous rappeler qu’une personne en délire n’est pas consciente de sa façon d’agir et que ses actions ne reflètent pas ses vrais sentiments ou ses croyances.
Amélioration temporaire @(Model.HeadingTag)>
Il arrive que l’état d’une personne qui s’approche de la mort s’améliore brièvement et de façon inattendue. Elle est plus alerte et peut interagir avec ceux qui l’entourent. Pour les membres de la famille, cette amélioration peut donner l’espoir que la personne ira mieux et que le pronostic n’était pas le bon.
Aussi difficile que cela puisse être, il est important de se rappeler que ces changements ne sont que temporaires et que l’état de la personne s’aggravera de nouveau. Ce répit peut toutefois vous permettre de partager des émotions ou des pensées sérieuses avec la personne mourante et d’établir un lien plus profond au cours des derniers jours ou des dernières heures précédant sa mort.