Portrait

L’histoire d’Alexandre : Inspirer l’espoir aux autres après un cancer

Quand Alexandre voit son testicule gauche grossir à vue d’œil en 2008, il a 18 ans et n’imagine pas un seul instant qu’il s’agit d’un cancer. Il croit d’abord en une petite infection et ne s’inquiète pas davantage. Un an plus tard, son testicule a quadruplé de volume et les douleurs s’intensifient. Après une série de tests à l’hôpital, le diagnostic tombe : Alexandre est atteint d’un cancer du testicule de stade 3.

Alexandre Nobert est debout devant une route et des immeubles et sourit à l’objectif.
Alexandre à 19 ans durant ses traitements

La dure épreuve de deux cancers

Dès le lendemain, il est opéré. On lui retire le testicule gauche, mais sans parvenir à contrer la tumeur qui se propage des ganglions aux intestins. C’est le point de départ d’une longue série de traitements qu’il traverse avec détermination et le soutien infaillible de ses proches.

D’octobre 2009 à avril 2010, Alexandre enchaîne six cycles de chimiothérapie. « Je ne peux pas croire que les gens passent à travers ça. Je me sentais tellement diminué et les nausées étaient insupportables. Au bout du troisième cycle, j’ai eu envie de tout laisser tomber. » C’est sa mère qui l’a relevé et l’a poussé à y retourner. « Elle m’a dit : nous sommes tous derrière toi, si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour nous. »

Malgré tout, la chimiothérapie ne donne aucun résultat et Alexandre doit subir une opération majeure pour éliminer le cancer. « Ils m’ont ouvert du sternum à la vessie. Les nerfs éjaculatoires risquaient d’être coupés et sur le conseil du médecin, j’ai congelé du sperme dans une clinique de fertilité. » L’opération dure 11 heures. Un nerf de la jambe est coincé au cours de la chirurgie et, pendant un an, il est incapable de marcher. Une séquelle qui reste l’une des épreuves les plus douloureuses de sa maladie.

Après deux ans de rémission, la tumeur réapparait en 2012 et l’on doit lui ôter le second testicule. Alexandre est depuis libéré du cancer, et il remercie sa famille et ses amis qui l’ont soutenu du début à la fin. « C’est eux qui m’ont fait gagner », confie-t-il, ému.

Fonder une famille après le cancer

Lui et sa conjointe, Claudia, se tournent vers la clinique de fertilité pour avoir un enfant. Les deux premières tentatives échouent et le couple, découragé, hésite à poursuivre. « C’est comme une loterie. On avait l’impression de jeter toutes nos économies par les fenêtres ». Le troisième essai fonctionne, et Alexandre n’en revient toujours pas : « on a réussi un petit miracle! » Aujourd'hui, leur fils, Victor, a trois ans.
Alexandre, sa conjointe et son fils de trois ans sourient à l’objectif.
Alexandre avec sa conjointe, Claudia, et son fils, Victor

Vivre l’action et l’émotion au Relais pour la vie

Depuis 2010, Alexandre s’implique dans le Relais pour la vie. C’est pour lui un grand mouvement de solidarité et de soutien aux personnes touchées par le cancer. L’émotion qui s’en dégage est unique. « C’est un sentiment que je ne retrouve nulle part ailleurs. »

Marcher aux côtés des survivants et des personnes atteintes de cancer reste sa plus grande fierté.

Personne ne devrait affronter seul la maladie. Qui sait, on sera peut-être assez nombreux pour aider quelqu’un à garder espoir et poursuivre ses traitements. Cela peut faire toute la différence.

Il est aussi président d’honneur du Relais pour la vie de Vaudreuil-Soulanges 2024 et capitaine de l’équipe du club Optimiste de Saint-Lazare, une association d’aide et de soutien aux jeunes de la communauté, qui participe à l’événement depuis plusieurs années.

En témoignant et en s’engageant dans le Relais, Alexandre rappelle à quel point la prévention auprès des jeunes est cruciale. Le cancer du testicule est le cancer le plus courant chez les hommes entre 15 et 35 ans. Beaucoup sont mal à l’aise d’en parler. « Si je n’avais pas attendu un an pour aller à l’hôpital, ma vie aurait été très différente. » Aujourd’hui, il veut tout faire pour éviter aux autres de vivre la même chose. « Si je peux aider à sauver une seule personne, j’aurais le sentiment d’avoir réussi ma mission. »

S’inscrire au Relais pour la vie et amasser des fonds est le moyen le plus efficace de soutenir les personnes atteintes de cancer ainsi qu'à leurs proches aidants. Joignez-vous au Relais pour la vie le 8 juin prochain et aidez-nous à financer des projets de recherche novateurs et des services de soutien essentiels destinés aux personnes touchées par la maladie.

Nous avons tous un rôle à jouer pour agir contre le cancer.

Alexandre est entouré de son équipe du Relais pour la vie qui portent les t-shirts jaunes et blancs du Relais.
Alexandre (au milieu du 3e rang, les bras levés, avec une casquette marron) avec son équipe du Relais pour la vie de Vaudreuil-Soulanges