Selon le document Statistiques canadiennes sur le cancer : Rapport spécial de 2018, plus de 80 % des cancers du sein sont diagnostiqués à un stade précoce, pour lesquels le taux de survie après cinq ans varie de 93 % à près de 100 %. Une grande partie de ce succès est attribuable aux programmes de dépistage organisés qui utilisent la mammographie pour détecter les signes de cancer du sein.
Mais pour certaines personnes, en particulier celles qui présentent un risque élevé de cancer du sein, la mammographie n’est peut-être pas le meilleur moyen de détecter ce cancer. Avec le soutien de la SCC, la Dre Ellen Warner et son équipe ont montré que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) est plus efficace que la mammographie ou les échographies pour détecter le cancer du sein chez les personnes à haut risque. Depuis la publication de ces résultats, l’IRM est devenue une pratique courante dans les programmes de dépistage du cancer du sein chez les personnes à haut risque, et ce, dans tout le pays.
Martin Yaffe, Ph. D., chercheur subventionné par la SCC, souhaite améliorer le dépistage du cancer du sein à l’aide d’une nouvelle technique appelée tomosynthèse, ou mammographie 3D, laquelle pourrait détecter plus de cancers du sein précoces et entraîner moins de faux positifs que la mammographie 2D classique. Avec son équipe, il a dirigé un essai clinique canadien comparant les deux techniques qui a jeté les bases d’un vaste essai international, le premier du genre. Lancé en 2017, l’essai recrute actuellement des participants dans six centres de cancérologie au Canada. Les résultats de cet essai pourraient offrir aux gens une option plus précise pour le dépistage du cancer du sein, ce qui permettra de réduire les fausses alertes et de détecter les cancers plus tôt.
Lorsque le cancer du sein est détecté à un stade précoce, la personne subit souvent un test pour déterminer s’il s’est propagé aux ganglions lymphatiques à proximité. Des chercheurs subventionnés par la SCC, la Dre May Lynn Quan et le Dr Bryan Wells, ont mené une étude visant à changer les pratiques médicales, laquelle a montré l’efficacité d’une procédure, appelée biopsie du ganglion sentinelle, pour enlever et tester les ganglions lymphatiques afin de détecter la présence de cellules cancéreuses. Cette méthode est moins invasive et présente un risque d’effets secondaires plus faible que la norme de soins précédente. Grâce à leurs recherches, la biopsie du ganglion sentinelle est désormais la méthode préférée pour tester les ganglions lymphatiques, ce qui rend le processus plus sûr et plus facile pour les personnes atteintes d’un cancer du sein à un stade précoce.