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Accès aux médicaments contre le cancer et aux diagnostics du cancer 

Le rôle des médicaments contre le cancer 

Les médicaments d’ordonnance jouent un rôle essentiel dans le traitement du cancer. Les médicaments contre le cancer, comme ceux employés lors de la chimiothérapie, de l’hormonothérapie, de la thérapie biologique et de l’immunothérapie, agissent de différentes façons pour détruire les cellules cancéreuses, pour les empêcher de se propager ou pour ralentir leur croissance. Ils peuvent aussi servir à atténuer ou à soulager les effets secondaires du cancer ou de son traitement. Les progrès réalisés en matière de traitement, de diagnostic et de soins du cancer ont entraîné une hausse considérable de la survie chez les personnes atteintes de cette maladie. De nos jours, plus de 60 % des Canadiens recevant un diagnostic de cancer survivront au moins cinq ans après leur diagnostic. Dans les années 1940, le taux de survie était d’environ 25 %. 

Les défis de l’accès aux médicaments auxquels sont confrontés les Canadiens 

Le système de santé continue d’évoluer et de s’adapter aux besoins des patients, mais d’importantes lacunes persistent concernant les soins. En ce qui a trait à l’accès aux médicaments, les Canadiens atteints de cancer peuvent être confrontés à certains des obstacles suivants : 

Le médicament recommandé par l’oncologue n’est pas couvert par les prestations de médicaments de leur gouvernement provincial ou territorial, ou par leur assureur privé. En savoir plus

Les médicaments contre le cancer à prendre à la maison représentent la meilleure option de traitement recommandée, mais la province dans laquelle ils vivent ne couvre pas le coût de ces médicaments, ce qui les oblige à les payer de leur poche. 

Le médicament recommandé par l’oncologue n’est pas disponible, car il est en cours d’examen dans le cadre du processus d’homologation des médicaments
Faire face à un diagnostic de cancer est déjà amplement difficile. Les personnes atteintes d’un cancer ne devraient pas avoir à être confrontées à d’autres obstacles ni à éprouver de l’anxiété alors qu’elles tentent d’avoir accès au traitement qui leur a été prescrit.

Pénuries de médicaments

Les pénuries de médicaments continuent d’être une préoccupation sérieuse et grandissante dans le système de soins de santé canadien, et elles ont des répercussions depuis des années sur la prestation des soins et sur l’administration des traitements aux patients. Nous savons que de telles pénuries représentent une grande source d’inquiétude pour les patients et leurs familles; il est tout simplement inacceptable d’être privé des médicaments dont on a besoin. 

Les entreprises pharmaceutiques doivent maintenant signaler, sur le site Web www.penuriesdemedicamentscanada.ca :

les pénuries de médicaments prévues
l’interruption de la production de médicament (six mois d’avance)
toute pénurie n’ayant pas déjà été signalée (tout au plus cinq jours après en avoir pris connaissance) 

Les lacunes dans le système de soins de santé du Canada offrent au gouvernement fédéral une occasion d’élaborer et de mettre en œuvre des solutions à long terme pour remédier aux constantes pénuries de médicaments qui, depuis des années, touchent les personnes atteintes de cancer. Le gouvernement doit travailler avec des partenaires de l’industrie, avec des associations professionnelles, avec des représentants des systèmes de santé provinciaux et territoriaux, et avec d’autres pays afin de vite détecter les ruptures de stock et d’y réagir sans tarder. Les personnes atteintes de cancer méritent d’avoir accès à un approvisionnement continu en médicaments nécessaires, et ce, rapidement et sans difficulté financière.

Médicaments à prendre à la maison 

Pendant de nombreuses années, les médicaments contre le cancer étaient habituellement administrés à l’hôpital et les patients n’avaient pas à se préoccuper de l’accès au traitement qui leur avait été prescrit. De nos jours, beaucoup de nouveaux traitements contre le cancer sont administrés à la maison plutôt qu’à l’hôpital, ce qui rime avec de nombreux avantages pour les personnes atteintes : les médicaments sont faciles à prendre et moins de déplacements sont nécessaires. Toutefois, selon la province où elles résident, les personnes atteintes doivent aussi trouver un moyen d’avoir accès à ces médicaments. 

Par exemple, en Ontario et en Nouvelle-Écosse, la couverture des médicaments contre le cancer à prendre à la maison provient d’une combinaison d’assurance privée, de programmes provinciaux et de frais à payer de sa poche. Dans les provinces de l’Ouest (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan et Manitoba), des programmes couvrent des médicaments contre le cancer admissibles qui sont administrés à l’hôpital ou à la maison. 

La disparité entre les provinces quant à l’accès aux médicaments contre le cancer à prendre à la maison n’est pas acceptable et l’égalité doit être obtenue. Les gouvernements des provinces et des territoires devraient agir immédiatement afin de mettre en œuvre des programmes couvrant les médicaments contre le cancer à prendre à la maison. 

Notre position 

Les Canadiens devraient avoir un accès équitable aux médicaments contre le cancer dont ils ont besoin, et ce, sans difficulté financière, peu importe leur lieu de résidence et l’endroit où ils prennent ces médicaments.

Médicaments anticancéreux à prendre à la maison en Ontario

Médicaments anticancéreux à prendre à la maison : de quoi s’agit-il? 

Au cours de la dernière décennie, les soins oncologiques ont grandement changé, passant de soins administrés à l’hôpital à des soins dispensés à domicile pour de nombreux types de cancer. De plus, les médicaments anticancéreux à prendre à la maison sont devenus le traitement standard dans bien des cas. En fait, près de la moitié des médicaments prescrits contre tous les types de cancer se prennent à la maison plutôt qu’à l’hôpital. Grâce aux médicaments anticancéreux à prendre à la maison, les patients peuvent suivre un traitement dans le confort de leur propre foyer, sans devoir composer avec des déplacements compliqués et souvent coûteux vers et depuis l’hôpital. 

Qui paie les médicaments anticancéreux à prendre à la maison?

Par contre, en Ontario, les médicaments à prendre à la maison ne sont pas financés par l’État comme le sont les médicaments administrés à l’hôpital. Alors que les personnes qui reçoivent un traitement anticancéreux à l’hôpital ont un accès universel aux médicaments anticancéreux sans retard indu ni coûts directs, les Ontariens qui ont besoin d’un traitement administré à la maison doivent débourser des montants de leur poche en plus de se heurter à des obstacles administratifs et à des délais d’attente des traitements.

Une lacune dans la couverture peut avoir une incidence importante sur les plans de traitement des personnes atteintes de cancer. Des études indiquent que les difficultés financières peuvent influer sur les décisions prises par ces personnes. Ces dernières pourraient ne pas respecter leur plan de traitement, par exemple en rationnant leurs médicaments pour réduire leurs coûts, ou encore suivre d’autres traitements dont les coûts sont couverts. Dans un système universel, les patients et leurs médecins devraient prendre leurs décisions de traitement en fonction des options les plus avantageuses sur le plan médical, sans avoir à se soucier des coûts. 

Selon un sondage récent mené par la SCC, 96 % des Ontariens interrogés s’entendent pour dire que le gouvernement devrait financer les médicaments à prendre à la maison, et 82 % des répondants sont en faveur de la couverture complète de ces médicaments, et ce, même si cela signifie de devoir payer plus d’impôts.  

Notre position

La Société canadienne du cancer est d’avis que tous les Canadiens devraient avoir accès à des médicaments anticancéreux à prendre à la maison, et ce, peu importe leur situation financière et l’endroit où ils vivent. Il est déjà assez difficile de composer avec un diagnostic de cancer et de suivre un traitement; les personnes atteintes de cancer ainsi que leurs familles ne devraient donc pas avoir à faire face à un stress supplémentaire consistant à se demander comment ils paieront leurs médicaments. La SCC exhorte le gouvernement de l’Ontario à financer les médicaments anticancéreux à prendre à la maison, comme il le fait pour les médicaments pris à l’hôpital.