Video

L’histoire de Debra : Le voyage qui m’a sauvé la vie

[Musique]

[Titre] Le voyage qui m’a sauvé la vie

Voix de Debra : J’ai grandi dans une petite ville appelée Pangnirtung, au Nunavut, où vit une population de moins de 2 000 personnes. Je suis la deuxième de la famille et j’ai 4 sœurs, et toute ma famille vit dans la ville.

Nous sommes très proches les uns des autres, alors ça été vraiment difficile pour nous quand ma jeune sœur, Samantha, a été emportée par une tumeur au cerveau il y a 5 ans, et ma sœur aînée, Julia, par un cancer du côlon 3 mois avant la fin de mes études secondaires.

Samantha a été traitée à Ottawa pendant une longue période, mais Julia a appris tardivement qu’elle avait un cancer et est décédée 2 mois après son diagnostic. Le 31 mai, 3 mois après la mort de Julia, j’étais en route vers Ottawa avec mes 8 camarades de classe pour célébrer la fin de nos études. Notre plan était d’aller à Ottawa, Montréal et Québec.

Durant notre deuxième vol vers Ottawa, j’ai commencé à vomir. C’était étrange, car à ce moment-là je me sentais comme d’habitude. Pendant les 4 premiers jours du voyage, j’ai continué à vomir tout ce que je mangeais, jusqu’à ce que le professeur décide de m’emmener à l’hôpital à Québec. Ma tante qui vivait à Ottawa est alors venue me rejoindre et mes camarades ont poursuivi leur voyage.

Je me revois, assise dans une salle d’urgence avec des gens qui parlaient français tout autour de moi; ma tante et moi n’avions aucune idée de ce qu’ils disaient. J’avais peur.

Ma tante a dit à l’un deux que nous ne comprenions pas; il est revenu avec un traducteur qui nous a expliqué que j’avais une tumeur au cerveau de la taille d’un citron et 3 polypes. Nous nous sommes simplement regardées, ma tante et moi, en état de choc.

Heureusement, les chirurgiens ont été capables de tout enlever. Et quelques semaines plus tard, on m’a transférée à un hôpital d’Ottawa pour 6 semaines de radiothérapie. Je ne suis rentrée à la maison que 4 mois et demi après mon départ.

Aujourd’hui, 3 ans plus tard, j’ai un emploi de commis de bureau à temps plein et je dois encore retourner à Ottawa tous les 3 mois pour des examens.

Chaque fois que j’y vais, j’emmène un membre de ma famille, parce qu’à tout moment je peux avoir une crise d’épilepsie et que mon médecin ne veut pas que je voyage seule. Parfois j’ai hâte d’y aller, parfois non, mais je suis contente d’être encore là pour aider ma mère à prendre soin de la fille de ma sœur aînée, Faith. Ses chants illuminent mes journées.

[Texte générique]
Récit numérique par Debra en partenariat avec la Société canadienne du cancer et Mike Lang Stories

Pour en savoir plus sur les programmes et services de la Société canadienne du cancer, visitez cancer.ca ou composez le 1 888 939-3333

La production de cette vidéo a été rendue possible grâce à la collaboration et au soutien financier du Partenariat canadien contre le cancer et de Santé Canada.

Les points de vue exprimés ici ne reflètent pas nécessairement ceux du Partenariat canadien contre le cancer et de Santé Canada.