En 2007, Sophie a découvert qu’elle avait un cancer du sein. Elle était terrifiée. Elle s’est immédiatement demandé « Pourquoi moi? Pourquoi faut-il que je sois malade? » Sophie a fondu en larmes et a appelé son mari pour lui annoncer la nouvelle. Peu de temps après, elle a traversé le Québec pour recevoir des traitements de chimiothérapie à Montréal.
« Ce que j’ai trouvé le plus difficile dans cette expérience a été de devoir faire le long voyage du nord au sud de la province pour avoir accès à des soins », explique Sophie. Il n’y a pas d’oncologues ni d’autres spécialistes qui auraient pu l’aider là où elle habite. Comme bien d’autres Inuits du Nord canadien, Sophie n’a pas eu le choix de parcourir de très longues distances pour recevoir un traitement contre le cancer.
Abolir les barrières linguistiques et géographiques @(Model.HeadingTag)>
La distance est toujours très lourde pour les Inuits qui se déplacent pour suivre des traitements contre le cancer. Mais même une fois rendus à destination, ils rencontrent d’autres obstacles. Dans les grandes villes, c’est presque impossible de trouver des professionnels de la santé qui parlent l’inuktitut.
« Pour bien des Inuits, recevoir des traitements contre le cancer peut être une expérience très éprouvante, affirme Rebecca Kudloo, présidente de l’organisme Pauktuutit Inuit Women of Canada. Ils se sentent souvent isolés. »
Vous n’êtes pas seul @(Model.HeadingTag)>
C’est pour cette raison que la Société canadienne du cancer a collaboré avec Pauktuutit Inuit Women of Canada. Ensemble, ils ont créé Inuusinni Aqqusaaqtara – My Journey, une ressource numérique et imprimée pour accompagner les Inuits comme Sophie dans leur lutte contre le cancer.
Les brochures sont offertes en anglais et dans trois dialectes inuits parlés dans l’Arctique canadien. Elles visent à guider les Inuits touchés par le cancer tout au long de leur parcours, du diagnostic au traitement. Un lexique du cancer en cinq dialectes les accompagne, pour aider les personnes atteintes, leurs proches, les médecins et les oncologues à communiquer.
Pauktuutit Inuit Women of Canada a aussi produit une série de vidéos sur le cancer destinées aux Inuits atteints de la maladie et à leurs familles. Elles présentent des survivants, des spécialistes et des médecins, et se veulent une source d’espoir, de conseils et de soutien pour les personnes touchées par le cancer. Sophie était plus que prête à partager le récit de son cancer du sein avec d’autres personnes qui passent aussi par là, comme elle l’explique dans la vidéo (en anglais seulement).
Personne ne devrait craindre le cancer @(Model.HeadingTag)>
Malheureusement, le taux de mortalité par cancer est plus élevé chez les Inuits que chez le reste des Canadiens. Cette différence s’explique par de nombreux facteurs, dont un accès limité à de l’information sur le cancer adaptée à leurs particularités culturelles. Les ressources comme Inuusinni Aqqusaaqtara – My Journey sont conçues pour sensibiliser les Inuits à la maladie et pour favoriser les échanges sur le sujet.
Ce projet s’adresse à plus de 47 000 personnes réparties dans 51 communautés de la région désignée des Inuvialuit (Territoires du Nord-Ouest), du Nunavut, du Nunavik (nord du Québec) et du Nunatsiavut (nord du Labrador).