Communautés rurales et éloignées  

Environ 6 millions de personnes vivent dans des régions rurales et éloignées au Canada, ce qui représente environ 16 % de la population. Les taux de certains types de cancer sont plus bas dans ces régions que dans les villes, mais les personnes vivant en région rurale ou éloignée risquent davantage de mourir du cancer.

Vivre dans une région rurale ou éloignée peut avoir des répercussions sur la vie d’une personne, notamment sur son revenu, son environnement et ses possibilités d’emploi, ce qui peut entraîner de moins bonnes perspectives de santé. Souvent, les personnes atteintes de cancer qui vivent dans ces régions et leurs proches aidants ne reçoivent pas suffisamment de soutien et d’information, et leurs résultats de santé ainsi que leurs taux de survie ont tendance à être moins bons.

Aucune personne ne devrait être seule pour affronter un diagnostic de cancer ou privée d’accès à l’information et aux soins dont elle a besoin. Mais pour les personnes vivant dans des communautés rurales et éloignées, des difficultés et des barrières uniques peuvent rendre l’expérience du cancer plus difficile qu’il ne le faut. La Société canadienne du cancer (SCC) reconnaît sa responsabilité de fournir de l’information sur le cancer, du soutien et des services d’aide pratique aux communautés rurales et éloignées; de plaider en faveur de politiques de santé publique; et de financer la recherche axée sur l’avancement de l’équité en santé.

Qu’est-ce qu’une communauté rurale ou éloignée au Canada? 

Pour la SCC, une communauté est considérée comme rurale ou éloignée lorsqu’elle compte 10 000 habitants ou moins ou que sa situation géographique limite l’accès de la population à des installations et des services de santé.

La SCC a publié un document intitulé Promouvoir l’équité en santé grâce à l’information sur le cancer et aux services de soutien : Rapport sur les communautés qui sont mal desservies. Ce rapport décrit les lacunes, les obstacles et les défis auxquels font face 10 communautés identifiées comme étant mal desservies, dont les communautés rurales et éloignées. Il donne des indications sur la manière de mieux s’engager auprès de ces communautés et d’améliorer le soutien qui leur est offert, car leurs membres méritent d’avoir accès aux soins contre le cancer comme toutes les personnes au Canada.

Nos programmes et services

Tous les membres du personnel de la SCC reçoivent une formation sur l’appartenance, l’inclusion, la diversité et l’équité. Cette formation nous aide à faire en sorte que nos espaces physiques (maisons d’hébergement, camps et véhicules, par exemple) de même que nos services (offerts par téléphone, clavardage et courriel) sont sûrs, accueillants et inclusifs.

Nos programmes d’information sur le cancer, de soutien et d’assistance pratique s’adressent à toutes les personnes au Canada, mais voici comment ils viennent en aide plus particulièrement aux communautés rurales et éloignées.

Information sur le cancer

Comprendre le cancer peut contribuer à atténuer l’anxiété liée au diagnostic. Obtenez des renseignements sur plus de 100 types de cancer et sur l’ensemble de l’expérience de la maladie. Explorez notre vaste éventail de ressources offertes sous forme de publications, de vidéos et de webinaires.

Répertoire des services à la communauté

Notre répertoire des services à la communauté aide les personnes atteintes de cancer et leurs proches à trouver des services et des programmes comme des groupes de soutien, des services de prothèses capillaires ou autres, de l’aide financière, des lieux de séjour et bien plus. Effectuez une recherche par endroit pour trouver des services près de chez vous, ou filtrez les résultats par type de cancer pour connaître les ressources et les services de soutien disponibles en ligne ou par téléphone.

Ligne d’aide et d’information sur le cancer

La Ligne d’aide et d’information sur le cancer fournit des renseignements, du soutien et de précieuses ressources aux personnes atteintes de cancer ainsi qu’à leurs parents et amis. Nos spécialistes en information comprennent les expériences et les besoins uniques des personnes qui vivent dans les régions rurales et éloignées.

Roues de l’espoir

Si vous avez besoin de vous déplacer en ville ou ailleurs dans la province pour recevoir un traitement contre le cancer, l’équipe des Roues de l’espoir est là pour vous. Nous avons modifié les critères d’admissibilité à Air Daffodil afin qu’un plus grand nombre de personnes dans les communautés rurales et éloignées de Terre-Neuve-et-Labrador puissent faire une demande. Nous travaillons avec des partenaires du milieu de la santé pour faciliter le recrutement de chauffeurs dans le Nord de l’Ontario et nous avons rencontré le gouvernement pour discuter des difficultés liées au processus de demande de subvention accordée aux résidents du Nord de l'Ontario pour frais de transport à des fins médicales.

Hébergement

Nos maisons d’hébergement sont situées à proximité des principaux centres de traitement du cancer et sont associées à des programmes de transport. Pour les personnes de communautés rurales et éloignées qui doivent voyager afin de recevoir des traitements contre le cancer, l’accès à un lieu de séjour abordable et à des repas nutritifs peut aider à réduire le stress financier et émotionnel lié à ces déplacements.

Communauté de soutien en ligne

ParlonsCancer.ca est une communauté en ligne qui permet aux personnes atteintes de cancer et à leurs proches de créer des liens, de s’informer et de s’entraider, en toute sécurité. Les membres de communautés rurales et éloignées peuvent échanger avec des gens de partout au pays et partager les défis uniques qu’une personne atteinte de cancer doit relever lorsqu’elle habite loin des centres de traitements ou d’autres ressources.

Le voyage qui m’a sauvé la vie

Lors d’un voyage de fin d’études avec ses camarades de classe, Debra a appris qu’elle avait une tumeur au cerveau. Écoutez-la parler de son expérience de traitement, loin de sa maison dans le Grand Nord, et des allers-retours qu’elle doit maintenant faire pour son suivi. Écouter sa nièce chanter fait partie des choses qui illuminent ses journées.
[Musique]

[Titre] Le voyage qui m’a sauvé la vie

Voix de Debra : J’ai grandi dans une petite ville appelée Pangnirtung, au Nunavut, où vit une population de moins de 2 000 personnes. Je suis la deuxième de la famille et j’ai 4 sœurs, et toute ma famille vit dans la ville.

Nous sommes très proches les uns des autres, alors ça été vraiment difficile pour nous quand ma jeune sœur, Samantha, a été emportée par une tumeur au cerveau il y a 5 ans, et ma sœur aînée, Julia, par un cancer du côlon 3 mois avant la fin de mes études secondaires.

Samantha a été traitée à Ottawa pendant une longue période, mais Julia a appris tardivement qu’elle avait un cancer et est décédée 2 mois après son diagnostic. Le 31 mai, 3 mois après la mort de Julia, j’étais en route vers Ottawa avec mes 8 camarades de classe pour célébrer la fin de nos études. Notre plan était d’aller à Ottawa, Montréal et Québec.

Durant notre deuxième vol vers Ottawa, j’ai commencé à vomir. C’était étrange, car à ce moment-là je me sentais comme d’habitude. Pendant les 4 premiers jours du voyage, j’ai continué à vomir tout ce que je mangeais, jusqu’à ce que le professeur décide de m’emmener à l’hôpital à Québec. Ma tante qui vivait à Ottawa est alors venue me rejoindre et mes camarades ont poursuivi leur voyage.

Je me revois, assise dans une salle d’urgence avec des gens qui parlaient français tout autour de moi; ma tante et moi n’avions aucune idée de ce qu’ils disaient. J’avais peur.

Ma tante a dit à l’un deux que nous ne comprenions pas; il est revenu avec un traducteur qui nous a expliqué que j’avais une tumeur au cerveau de la taille d’un citron et 3 polypes. Nous nous sommes simplement regardées, ma tante et moi, en état de choc.

Heureusement, les chirurgiens ont été capables de tout enlever. Et quelques semaines plus tard, on m’a transférée à un hôpital d’Ottawa pour 6 semaines de radiothérapie. Je ne suis rentrée à la maison que 4 mois et demi après mon départ.

Aujourd’hui, 3 ans plus tard, j’ai un emploi de commis de bureau à temps plein et je dois encore retourner à Ottawa tous les 3 mois pour des examens.

Chaque fois que j’y vais, j’emmène un membre de ma famille, parce qu’à tout moment je peux avoir une crise d’épilepsie et que mon médecin ne veut pas que je voyage seule. Parfois j’ai hâte d’y aller, parfois non, mais je suis contente d’être encore là pour aider ma mère à prendre soin de la fille de ma sœur aînée, Faith. Ses chants illuminent mes journées.

[Texte générique]
Récit numérique par Debra en partenariat avec la Société canadienne du cancer et Mike Lang Stories

Pour en savoir plus sur les programmes et services de la Société canadienne du cancer, visitez cancer.ca ou composez le 1 888 939-3333

La production de cette vidéo a été rendue possible grâce à la collaboration et au soutien financier du Partenariat canadien contre le cancer et de Santé Canada.

Les points de vue exprimés ici ne reflètent pas nécessairement ceux du Partenariat canadien contre le cancer et de Santé Canada.

Courage

Après avoir remarqué une bosse dans son sein le jour de son 56e anniversaire, Kim a reçu un diagnostic de cancer du sein. Elle nous raconte comment elle a géré les émotions difficiles et comment elle a trouvé du courage. Il faut la voir frapper le gong!
[Musique]

[Texte intro] #kimskourage
cou•rage
force mentale ou morale pour s'aventurer, persévérer et résister au danger, à la peur ou à la difficulté
faire quelque chose qui effraie

Voix de Kim : Mon 56e anniversaire a commencé, comme beaucoup d'autres, par un traditionnel barbecue en famille. Après avoir débattu un peu avec mon fils de la bonne façon d'allumer un barbecue, je me suis retrouvée avec les cheveux légèrement brûlés. Pour essayer de me débarrasser de l'odeur, j'ai pris une douche. Et c'est là que j'ai remarqué la bosse dans mon sein. Je m'attendais à du chocolat. Au lieu de cela, j'ai eu un cancer.

Mon mari et moi venions tout juste de déménager dans un du parc Algonquin. Nos enfants maintenant adultes avaient quitté le nid et nous en étions à penser à la retraite. Ayant été travailleuse sociale pendant plus de 30 ans, j'avais eu la chance de côtoyer des enfants, des familles et des adultes d'un courage incroyable. Ces gens avaient surmonté des traumatismes, des maladies et des événements qui mettaient leur vie en danger, des situations sur lesquelles ils n'avaient aucune emprise.

Je ne m'étais jamais considérée comme courageuse jusqu'à ce que ma sœur décide de créer un réseau de soutien pour moi sur les médias sociaux, avec le mot-clic, #kimskourage. Je ne me sentais certainement pas très courageuse. J’avais tellement de questions. J'habitais à plus de 3 heures et demie de mon centre de cancérologie et à 5 heures de l'endroit où j'aurais à recevoir la radiothérapie. Comment allais-je me déplacer, comment ferais-je pour supporter l'absence de ma famille et de mes amis? Je me sentais effrayée, anxieuse et dépassée. Physiquement, j'avais confiance en mon oncologue et en mon équipe médicale. Émotionnellement, j'étais déboussolée. Je savais comment guider les autres lorsque leur santé mentale était mise à l'épreuve. Mais pour moi-même, j'étais absolument nulle. Au beau milieu d'une nuit sombre et froide, avant mon opération, je me suis inscrite à Cancer Connection et j'ai envoyé mon premier message.

Le joli son « bing » a retenti presque immédiatement. Je me souviens des mots : Bienvenue. Vous n'êtes pas seul. Ensuite, quelques phrases remplies de sagesse et d'encouragement. Il y avait là quelqu'un qui s'était senti comme moi et qui avait survécu. Tout à coup, j'ai senti naître en moi un peu de courage.

Je faisais partie de l'équipe soignante qui traitait mon cancer. Même si je vivais loin, sans aucun autre soutien social, je n'étais pas seule. Peu à peu, j'ai réalisé que le courage vient de l'intérieur de soi et du soutien des autres. En lisant d'autres messages sur le site, je me suis sentie inspirée et j'ai repris espoir.

Aujourd'hui, deux ans plus tard, ce que je dirais à la femme que j'étais à 56 ans, c'est que le cancer affecte aussi notre santé mentale. Je lui dirais qu'elle n'est pas seule. Vivre dans une communauté rurale ne signifie pas qu'on est déconnecté. Il y a du soutien autour, il s'agit de s'ouvrir et de l'accueillir.

Et en tant que mentor de la communauté, je dis la même chose chaque jour à une foule d'autres survivants du cancer. Nous avons tous du courage en nous; c'est en allant chercher du soutien ou des réponses à nos questions qu'on peut le faire grandir.

[Kim sonne le gong au centre d'oncologie]

Voix du supporter : Félicitations !

[Applaudissements]

Voix du supporter : Félicitations !

Voix du Kim : YAY ! La danse du bonheur ! Merci !

[Rires]

[Texte générique]
Récit numérique par Kim en partenariat avec la Société canadienne du cancer et Mike Lang Stories

Pour en savoir plus sur les programmes et services de la Société canadienne du cancer, visitez cancer.ca ou composez le 1 888 939-3333

La production de cette vidéo a été rendue possible grâce à la collaboration et au soutien financier du Partenariat canadien contre le cancer et de Santé Canada.

Les points de vue exprimés ici ne reflètent pas nécessairement ceux du Partenariat canadien contre le cancer et de Santé Canada.
Du soutien pour adopter des comportements plus sains 
BETTER Women aide les femmes à prendre leur santé en main afin de prévenir les maladies chroniques, dont le cancer. Le programme est offert en partenariat avec l’équipe de santé familiale de la communauté de Barrie (unité d’enseignement de médecine familiale). Les accompagnatrices en santé sont formées pour aider les femmes vivant dans des communautés rurales à atteindre et à maintenir leurs objectifs en matière de santé et de dépistage du cancer.
Pour en savoir plus sur d’autres communautés mal desservies, découvrez notre travail en matière d’équité en santé.