Communiqué de presse

Un sondage national révèle que près d’une personne sur quatre au pays coupe des comprimés, saute des doses de médicaments ou ne se procure pas leur prescription en raison de leur coût

OTTAWA, ON -

Cœur + AVC et la Société canadienne du cancer exhortent le gouvernement fédéral à adopter le régime national d’assurance médicaments dès maintenant. Un nouveau sondage national réalisé par Léger révèle que près du quart des Canadiens (22 %) ont indiqué avoir coupé des comprimés, sauté des doses ou ne pas avoir renouvelé ou s’être procuré leur prescription en raison du coût des médicaments. Le sondage indique également qu’une personne sur dix (10 %) au Canada atteinte d’une maladie chronique a abouti à l’urgence puisque, incapable de payer ses médicaments sur ordonnance, son état de santé s’était détérioré.

« Trop de gens gardent un secret déchirant : ils n’ont pas les moyens de payer leurs médicaments sur ordonnance essentiels, explique Doug Roth, chef de la direction de Cœur + AVC. Ce n’est peut-être pas vous aujourd’hui, mais si vous connaissez quatre personnes, il y a de fortes chances que l’une d’entre elles fasse des compromis risqués parce que ses médicaments sur ordonnance ne sont pas couverts par une assurance. Il est temps pour le gouvernement fédéral de passer à l’étape suivante et de changer cette tendance en adoptant le régime national d’assurance médicaments. »

Le sondage, commandé par Cœur + AVC et la Société canadienne du cancer, révèle qu’une personne sur cinq au pays n’a pas une protection d’assurance adéquate (16 %), et que plus d’une personne sur quatre (27 %) trouve difficile de payer ses médicaments sur ordonnance. En outre, plus d’une personne sur quatre (28 %) a dû faire des choix déchirants pour payer ses médicaments sur ordonnance tels que réduire ses dépenses d’épicerie, retarder les paiements du loyer, de l’hypothèque ou des factures et s’endetter.

« Le fait d’avoir à payer pour des médicaments sur ordonnance qui sauvent des vies, en plus de tous les autres coûts qui vont de pair avec un diagnostic de cancer, impose un fardeau financier que plusieurs personnes ne peuvent se permettre, affirme Andrea Seale, chef de la direction de la Société canadienne du cancer. Aucune personne ne devrait avoir à renoncer aux médicaments dont elle a besoin parce qu’elle n’a pas les moyens de se les payer. »

Le sondage révèle également que huit personnes sur dix (82 %) conviennent que le gouvernement fédéral a la responsabilité de veiller à ce que tous les gens vivant au pays bénéficient d’un régime d’assurance médicaments sur ordonnance.

Le rapport Hoskins sur l’assurance médicaments, qui a été publié par le gouvernement fédéral en 2019, soulignait que 7,5 millions de personnes au pays n’avaient pas d’assurance pour leurs médicaments sur ordonnance ou une protection suffisante pour payer leurs médicaments.

La Société canadienne du cancer et Cœur + AVC demandent au gouvernement fédéral de déposer la loi sur l’assurance médicaments le plus tôt possible, recommandant une approche progressive, qui couvre d’abord les médicaments d’ordonnance vitaux, comme le préconise le rapport Hoskins sur l’assurance médicaments.

Le régime universel d’assurance pour les médicaments essentiels permettrait au système de soins de santé d’économiser en moyenne 1488 $ par personne malade par année en évitant les déplacements imprévus à l’hôpital.

« Nous préconisons cette option fiscalement responsable qui réduira la pression sur le système de soins de santé, notamment en réduisant les coûts, explique M. Roth. Vous ne pouvez pas mettre un prix sur une vie. Cependant, si nous abordons cette question uniquement d’un point de vue monétaire, il est plus rentable de contrôler une affection comme l’hypertension artérielle avec des médicaments d’ordonnance essentiels que les soins spécialisés nécessaires pour traiter les conséquences plus graves sur la santé, comme un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque, entraînées parce qu’une personne n’a pas les moyens de payer ses médicaments. »

Cela réduirait les coûts en modérant les prix des médicaments, en augmentant le pouvoir d’achat et de négociation, et en réduisant l’administration.

« Les médicaments contre le cancer étant de plus en plus onéreux en raison des traitements spécialisés, nous devons nous assurer que les gens peuvent se payer les médicaments dont ils ont besoin lorsqu’ils reçoivent un diagnostic de cancer, explique Mme Seale. Nous avons hâte de collaborer avec le gouvernement fédéral pour nous assurer que le projet de loi sur le régime d’assurance médicaments sera déposé d’ici le 1er mars, comme promis. Il s’agit d’une étape clé pour veiller à ce que toutes les personnes au Canada aient un accès équitable aux médicaments sur ordonnance dont elles ont besoin. »

À propos de la Société canadienne du cancer
La Société canadienne du cancer travaille sans relâche afin de sauver et d’améliorer des vies. Nous finançons les plus brillants chercheurs sur le cancer. Nous fournissons un réseau d’aide empreint de compassion à toutes les personnes atteintes de cancer, dans tout le Canada et pour tous les types de cancer. En tant que voix des personnes qui ont le cancer à cœur, nous travaillons de concert avec les gouvernements pour créer une société en meilleure santé. Aucun autre organisme ne fait ce que nous faisons pour faire en sorte d’améliorer des vies aujourd’hui et de transformer l’avenir du cancer à jamais. Ensemble, agissons contre le cancer. Composez le 1 888 939-3333 ou visitez cancer.ca dès aujourd’hui.

À propos de Cœur + AVC
La vie. Ne passez pas à côté. C’est pour cette raison que Cœur + AVC mène la lutte contre les maladies du cœur et l’AVC depuis plus de 70 ans. Nous devons propulser les prochaines découvertes médicales afin que les gens au pays ne passent pas à côté de moments précieux. En collaboration avec nos généreux donateurs et donatrices, partenaires et bénévoles, nous travaillons à prévenir les maladies, à sauver des vies et à favoriser le rétablissement grâce à la recherche, à la promotion de la santé et aux politiques publiques. coeuretavc.ca@coeuretavc

À propos de l'étude 
Cœur + AVC et la Société canadienne du cancer ont demandé à Léger de mener un sondage en ligne auprès de 2048 Canadiens âgés de 18 ans ou plus, par l'entremise du panel en ligne de Léger, LEO. Les données ont été recueillies du 24 au 29 janvier 2024. Aucune marge d'erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c'est-à-dire un panel en ligne dans ce cas). Toutefois, à des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 2 048 répondants aurait une marge d'erreur de ±2,2 %, 19 fois sur 20.

Personnes-ressources
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