MONTRÉAL -
Aujourd’hui, lors du dépôt des recommandations du groupe spécial d’intervention sur la lutte contre le tabagisme et pratique du vapotage, le ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Christian Dubé, a annoncé de premières mesures pour protéger les jeunes contre le vapotage. La Société canadienne du cancer (SCC) tient à saluer la détermination du ministre de limiter les saveurs ou arômes offerts et le taux maximum de nicotine de ces produits. La SCC fait aussi part de son intention de collaborer avec le gouvernement pour favoriser l’adoption d’un nouveau cadre réglementaire pour s’attaquer à ce problème.
La pratique du vapotage est à la hausse chez les jeunes au Québec. En effet, selon l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves, le taux d’élèves des quatrième et cinquième années du secondaire qui vapotent est passé de 6 % durant la période de l’année scolaire 2012-2013 à 22 % en 2018-2019. Il est important de prendre des mesures pour enrayer cette épidémie silencieuse. « Après plusieurs années de progrès dans la lutte contre le tabagisme au Québec, nous sommes face actuellement à une nouvelle génération de jeunes qui deviennent dépendants à la nicotine à cause du vapotage », déclare le vice-président, Initiatives stratégiques, Mission et Engagement à la SCC, Diego Mena. « Nous soulignons cette première étape, en même temps que nous encourageons le gouvernement du Québec à poursuivre rapidement ses efforts pour mettre en place de nouvelles mesures pour protéger les jeunes au Québec. »
Ailleurs au Canada, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard ont déjà banni les saveurs des produits de vapotage, sauf celle du tabac. Cette mesure a aussi déjà été adoptée dans cinq États américains. De plus, la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et les 27 membres de l’Union européenne ont adopté une limite maximum de concentration de nicotine de 20 mg/ml. L’Île-du-Prince-Édouard a aussi mis en place un règlement qui ne permet la vente de produits du vapotage que dans les boutiques spécialisées ou vapoteries réservées à une clientèle adulte. Aussi, la Colombie-Britannique a mis en place d’importantes restrictions concernant les emballages.
Une approche multidimensionnelle, qui comprend un aspect réglementaire comme le propose le ministre de la Santé et des Services sociaux est nécessaire pour réduire le vapotage chez les jeunes. À la SCC, nous pensons qu’il est aussi important d’agir sur le prix de ces produits par le recours à une taxe afin de diminuer l’attrait des cigarettes électroniques.
Le tabagisme est la principale cause de maladies évitables et de mortalité au Québec. Il est responsable du décès de 13 000 Québécois chaque année et représente environ 30 % des décès par cancer. Selon les données de 2019, 1,2 million de Québécois, soit 17 % de la population âgée de 12 ans et plus, sont fumeurs. Il reste encore beaucoup de travail à faire pour réduire le tabagisme et le vapotage chez les jeunes ainsi que pour atteindre l’objectif de réduction de la consommation de tabac au Québec à moins de 10 % d’ici 2025.
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