Incontinence urinaire
L’incontinence urinaire est aussi appelée perte du contrôle de la vessie. C’est l’évacuation involontaire d'urine ou l'incapacité de maîtriser le passage de l'urine.
L’incontinence urinaire peut causer l’irritation et la dégradation de la peau. Elle risque aussi de réduire grandement la qualité de vie puisque l’évacuation involontaire d’urine peut engendrer l’embarras, la peur d’être ridiculisé et la dépression. Beaucoup de personnes qui ont perdu le contrôle de leur vessie ont moins d’estime d’elles-mêmes et ont tendance à s’isoler.
Causes @(Model.HeadingTag)>
Les personnes atteintes de cancer peuvent faire de l’incontinence urinaire pour de nombreuses raisons différentes. Certains cancers et traitements du cancer peuvent endommager, modifier ou exercer une pression sur les muscles et les nerfs qui contrôlent l’écoulement de l’urine. Ils risquent aussi de causer d’autres changements dans le corps qui engendrent l’incontinence.
Cancer @(Model.HeadingTag)>
Les cancers qui se trouvent dans la région pelvienne ou tout près peuvent causer des dommages aux muscles et aux nerfs, provoquant ainsi l’incontinence urinaire. Ces cancers sont entre autres ceux-ci:
- prostate
- colorectal
- vessie et urètre
- col de l’utérus
- utérus
Les cancers du cerveau ou de la moelle épinière peuvent affecter les nerfs qui aident à contrôler la vessie et les muscles pelviens.
Le cancer du poumon ou de l’œsophage peut causer une toux chronique, ce qui risque d’exercer une pression sur la vessie.
Le cancer du sein peut provoquer des changements hormonaux qui dessècheront l’urètre. Cela risque d’engendrer une perte du contrôle de la vessie.
Traitements du cancer @(Model.HeadingTag)>
Les traitements suivants peuvent causer une perte du contrôle de la vessie. L’incontinence urinaire qui se manifeste après certains traitements du cancer peut graduellement s’atténuer au fur et à mesure que le corps se rétablit. Il arrive parfois que l’incontinence urinaire soit permanente.
Une radiothérapie de la région pelvienne peut irriter la vessie et provoquer l’incontinence urinaire.
Certains agents chimiothérapeutiques peuvent endommager les nerfs qui contrôlent la vessie. D’autres peuvent faire baisser les taux d’hormones ou causer des vomissements. Une chimiothérapie à forte dose administrée avant une greffe de cellules souches peut causer l’inflammation de la vessie et des vomissements. Des lésions aux nerfs, des taux d’hormones modifiés, l’inflammation de la vessie et les vomissements peuvent engendrer une perte du contrôle de la vessie.
Certaines hormonothérapies risquent de dessécher l’urètre, ce qui peut causer une perte du contrôle de la vessie.
Une chirurgie au bassin est susceptible d’endommager les muscles ou les nerfs qui sont liés à la vessie.
Types d’incontinence urinaire @(Model.HeadingTag)>
La perte du contrôle de la vessie se produit parce que la pression exercée dans la vessie pousse sur le sphincter qui s’ouvre. Le sphincter de la vessie est un muscle situé dans la partie inférieure de la vessie et il contrôle l’écoulement d’urine. Les fuites après avoir uriné sont courantes mais plus souvent chez l’homme.
Chaque type d’incontinence urinaire est décrit en fonction de ce qui se passe et de sa gravité.
Incontinence à l'effort @(Model.HeadingTag)>
L’incontinence à l’effort se produit quand l’urine s’écoule lors de certaines activités qui font augmenter la pression dans l'abdomen, comme lorsqu'on soulève des objets, qu'on éternue, qu'on tousse, qu'on rit ou qu'on fait de l'exercice.
Incontinence d'urgence @(Model.HeadingTag)>
L’incontinence d’urgence est aussi appelée vessie hyperactive. On ressent un besoin pressant d'uriner (mictions urgentes). Dès qu’on a une forte envie d’uriner, on ne peut pas la contrôler et la vessie se vide. Habituellement, une personne qui fait de l'incontinence d'urgence urine souvent durant le jour et la nuit.
Incontinence par regorgement @(Model.HeadingTag)>
L’incontinence par regorgement est une fuite d'urine causée par une vessie trop pleine. Les symptômes sont entre autres des mictions fréquentes, une difficulté à commencer à uriner, un jet faible et la sensation que la vessie n'est pas complètement vide.
Incontinence fonctionnelle @(Model.HeadingTag)>
L’incontinence fonctionnelle se produit lorsque des problèmes cognitifs ou fonctionnels ou bien des facteurs environnementaux nuisent à votre capacité de contrôler vos mictions. Les personnes qui font de l’incontinence fonctionnelle peuvent ne pas être en mesure d’aller aux toilettes à temps parce qu’elles ont de la difficulté à marcher, qu’elles ne savent pas où se trouve la toilette ou qu’elles ne saisissent pas que le moment est venu d’aller aux toilettes.
Incontinence mixte @(Model.HeadingTag)>
L’incontinence mixte est une association de plus d’un type d’incontinence. Les associations les plus courantes sont l’incontinence d’urgence et l’incontinence à l’effort ainsi que l’incontinence à l’effort et l’incontinence fonctionnelle.
Incontinence continue @(Model.HeadingTag)>
L’incontinence continue se manifeste lorsqu’une personne n’a aucune maîtrise de ses émissions d’urine.
Diagnostic @(Model.HeadingTag)>
Votre médecin essaiera de trouver la cause de l’incontinence urinaire. Il peut entre autres vous poser des questions sur vos symptômes et vous demander de tenir un journal où vous noterez quand vous urinez et à quelle fréquence ainsi que les quantités.
Vous pourriez aussi devoir passer les tests suivants :
- uanalyse d’urine pour savoir s'il y a une infection;
- épreuve d’effort lors de laquelle vous toussez aussi fort que vous le pouvez avec la vessie pleine;
- examens qui mesurent la pression dans la vessie, la capacité de la vessie et le débit urinaire;
- cystoscopie;
- radiographie de la vessie, appelée cystogramme;
- échographie.
Apprenez-en davantage sur ces tests et interventions.
Traitement de l’incontinence urinaire @(Model.HeadingTag)>
Une fois qu’on connaît le type et la cause de l’incontinence urinaire, votre équipe de soins peut vous suggérer des façons de la traiter. Elle peut vous proposer les mesures suivantes.
Techniques comportementales @(Model.HeadingTag)>
Les techniques comportementales peuvent vous aider à apprendre à retarder la miction une fois l’envie passée. Essayez de planifier les mictions aux 2 à 3 heures quand vous êtes éveillé. Avec le temps, vous pourrez passer à 3 ou 4 heures.
Voyez aux types de liquides et d’aliments que vous consommez et aussi à leur quantité. Évitez l’alcool et les boissons contenant de la caféine puisqu’ils stimulent trop la vessie et provoquent l’incontinence d’urgence. Évitez les aliments épicés, les boissons gazeuses, les agrumes et les jus d'agrume. Ils peuvent tous irriter la vessie. Limitez votre consommation de liquide de 3 à 4 heures avant de vous coucher.
Certaines personnes trouvent que la rétroaction biologique améliore le contrôle de la vessie. En rétroaction biologique, on se sert d’appareils de mesure pour surveiller les contractions musculaires. Elle peut vous permettre de savoir quels muscles utiliser pour aider à contrôler l’écoulement d’urine et à renforcer ces muscles. Vous pouvez arrêter de pratiquer la rétroaction biologique une fois que vous maîtrisez bien les exercices de renforcement de ces muscles.
Les exercices de Kegel renforcent les muscles du plancher pelvien, ce qui aide à retenir l’urine. Serrez ou contractez les muscles qui entourent l'anus comme si vous tentiez d'empêcher des gaz de passer. Tenez la contraction pendant 10 secondes, puis relâchez les muscles pendant 10 secondes. Répétez l’exercice 10 fois de suite, de 3 à 5 fois par jour. Vous pouvez aussi demander à votre équipe de soins si vous pouvez avoir recours à la stimulation électrique qui utilise un courant électrique de basse tension pour stimuler les muscles du plancher pelvien.
Vous pouvez aussi utiliser des produits de protection. Ce sont des serviettes et des protège-dessous absorbants conçus spécialement pour la perte d'urine qui peuvent être utilisés pour protéger les vêtements.
Médicaments @(Model.HeadingTag)>
Votre équipe de soins peut vous suggérer des médicaments pour traiter certains types d’incontinence urinaire. Ces médicaments agissent différemment:
- ils détendent le muscle de la vessie;
- ils bloquent les signaux nerveux qui peuvent causer des spasmes de la vessie;
- ils bloquent les signaux nerveux qui causent les contractions d'une vessie hyperactive;
- ils augmentent le tonus du muscle de la vessie et sa capacité;
- ils fortifient le muscle qui permet de retenir l'urine.
En présence d’incontinence urinaire, on peut aussi administrer d’autres médicaments. Ce sont entre autres les antibiotiques pour traiter des infections. Certaines femmes peuvent appliquer sur leur urètre ou leur vagin une crème à base d’œstrogène, une hormone, si une baisse du taux d’hormone risque de causer l’incontinence.
Certaines personnes peuvent recevoir des injections de collagène dans le col de la vessie. Cela ajoute du volume à l'urètre et le force à rétrécir. En général, plus d'une injection est nécessaire parce que le corps élimine lentement le collagène. Cette intervention agit temporairement chez certaines personnes mais plus longtemps chez d'autres.
Dispositifs médicaux @(Model.HeadingTag)>
Votre équipe de soins peut vous suggérer différents dispositifs médicaux selon le type et la gravité de l’incontinence urinaire.
L’insert urétral est un bouchon qu’on insère dans l’urètre pour certains types d’incontinence. L’équipe de soins vous indiquera comment insérer le bouchon et comment évacuer l’urine.
Le pessaire est un anneau rigide qu’on place dans le vagin d’une femme pour aider à soutenir les muscles de la vessie et offrir un meilleur contrôle de l’urine. Votre équipe de soins vous expliquera combien de temps vous devrez le porter.
La sonde urinaire est un tube de caoutchouc inséré dans la vessie par l'urètre. On s’en sert pour vider la vessie. L’équipe de soins peut insérer une sonde plusieurs fois par jour ou la laisser en place et la fixer à une poche de drainage.
Le condom collecteur est un type de dispositif de collecte externe qui s'ajuste sur le pénis et qui tient en place à l'aide de petites languettes ou rondelles adhésives. L'extrémité du condom est reliée à un sac qui recueille l'urine et qui est fixé à la jambe.
Chirurgie @(Model.HeadingTag)>
Certaines personnes atteintes d’incontinence urinaire pourraient avoir besoin d’une suspension vésicale ou pelvienne. C’est une intervention chirurgicale lors de laquelle on remonte la vessie et l’urètre jusqu’à une position plus normale dans le bassin.
On peut pratiquer une autre chirurgie pour fixer solidement la vessie et l’urètre à l’aide d’une écharpe. L’écharpe est faite de tissu abdominal ou de mailles synthétiques. On la met sous la vessie et autour de l’urètre. Elle comprime le sphincter de la vessie et empêche les fuites d’urine. On a surtout recours à cette chirurgie pour traiter les femmes. Mais elle permet parfois de traiter l’incontinence à l’effort chez l’homme.
Certaines personnes pourraient avoir besoin d’un sphincter urinaire artificiel. Lors d’une chirurgie, on met un anneau synthétique rempli de liquide autour de l'urètre. Quand l'anneau est plein de liquide, il referme l'urètre et empêche les fuites d'urine. Lorsque la personne doit uriner, elle actionne la valve de régulation. L’anneau dégonfle et l’urine sort de la vessie. On a surtout recours à cette chirurgie chez l’homme et rarement chez la femme.