Comprendre et cibler la dormance du cancer de l’ovaire
Les carcinomes séreux de haut grade (HG) constituent 70 % de tous les cas de cancer de l’ovaire. Cependant, les tumeurs séreuses HG ne sont pas toutes pareilles; elles peuvent être divisées en sous-types permettant la prise de décisions personnalisées sur le traitement. Même lorsqu’elles répondent au traitement, les tumeurs séreuses HG réapparaissent souvent, probablement parce que certaines cellules cancéreuses deviennent dormantes après les premiers traitements réussis.
Pour en apprendre davantage sur ce processus, il faut disposer d’échantillons de tumeurs prélevés pendant et peu après le traitement. C’est pourquoi, avec un financement de la Société canadienne du cancer, le chercheur Francis Rodier, Ph. D., et son équipe utilisent des biobanques de cancer de l’ovaire pour reconstruire le tissu cancéreux, une cellule à la fois. Les chercheurs croient que des vulnérabilités non détectées sont présentes tant dans les cellules dormantes que dans leur environnement local, et que cibler ces vulnérabilités pourrait prévenir la résistance au traitement et la récidive de la maladie. Afin d’obtenir l’information nécessaire pour comprendre les cellules dormantes, l’équipe recueillera des échantillons pendant ou peu après un traitement chez des personnes atteintes d’un cancer de l’ovaire inscrites à des essais cliniques. En combinant des technologies récentes qui existent depuis quelques années seulement, les chercheurs repéreront des vulnérabilités dans les cellules séreuses HG durant le traitement. Ils évalueront ensuite des façons de cibler les points faibles spécifiques de chaque tumeur pour empêcher le cancer de réapparaître.
L’équipe renforcera également un réseau de scientifiques dans trois provinces canadiennes, tirant parti des ressources disponibles dans les laboratoires de recherche, de l’expertise clinique et des utilisateurs des connaissances. Ce projet pourrait développer de nouvelles options thérapeutiques qui feraient progresser les traitements personnalisés d’un cancer de l’ovaire, améliorant les résultats à long terme et sauvant des vies.
Membres de l'équipe@(headingTag)>
- Francis Rodier, Centre de recherche du CHUM
- Philippe Roux, Université de Montréal
- David Andrews, Sunnybrook Research Institute
- David Cook, University of Ottawa
- Jeanette Boudreau, Dalhousie University
- Anne-Marie Mes-Masson, Centre de recherche du CHUM
- Diane Provencher, Centre de recherche du CHUM
- Helen MacKay, Sunnybrook Research Institute
- Kurosh Rahimi, Centre de recherche du CHUM
- Elizabeth Tremblay, Centre de recherche du CHUM
- Nicolas Malaquin, Centre de recherche du CHUM
- Ovarian Cancer Canada