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Faire face à la perte et poursuivre sa vie

Faire face à la perte et poursuivre sa vie

Narratrice : J’ai longtemps pensé que le « deuil » se résumait à la peine provoquée par le décès d’un être cher. C’est le cas, mais j’ai appris qu’il existe bien d’autres formes de deuil.

[La narratrice apparaît à l’écran. Elle regarde par la fenêtre la pluie qui tombe. Elle a l’air un peu triste et anxieuse. Fin de la scène.]

Narratrice : Le deuil est le chagrin qu’on ressent lorsqu’on perd quelque chose d’important ou de précieux.

[L’écran se divise en 3 images différentes. À gauche, un patron congédie un employé, qui quitte le bureau en transportant ses objets personnels dans une boîte. Au centre, des amoureux dont la relation vient de prendre fin se tournent le dos avec une expression de colère. À droite, une personne âgée, assise dans un fauteuil roulant, a dû vendre sa maison car elle n’est plus capable de s’en occuper. Fin de la scène.]

Narratrice : Les personnes qui ont eu un cancer – comme moi – peuvent avoir à faire leur deuil de toutes sortes de choses, car la maladie peut entraîner différents types de perte.

[La narratrice regarde des photos sur une tablette. La première photo montre la narratrice en train de patiner lorsqu’elle était enfant. La photo suivante la présente à l’adolescence, en compagnie d’amis. La dernière photo montre un trophée et une médaille. Fin de la scène.]

Narratrice : J’en étais à ma troisième année d’université quand j’ai reçu un diagnostic de cancer des os Iocalisé dans ma jambe.

[La narratrice se trouve sur le campus de son université. Elle porte un sac à dos et tient un livre. Pendant qu’elle parle, son expression passe de la joie à la tristesse et à l’anxiété. Fin de la scène.]

Narratrice : Il était possible de traiter la maladie et j’ai pu compter sur d’excellents soins. Sans parler de ma famille et de mes amis, qui ont été formidables.

[La narratrice est dans un lit d’hôpital. Une médecin et un infirmier apparaissent à droite du lit. Puis ses amis apparaissent à gauche du lit, apportant un cadeau et des ballons.]

Narratrice : Mais à cause du cancer, j’ai dû renoncer à une partie importante de ma vie. Bien que je sois reconnaissante d’être vivante, j’ai dû apprendre à accepter la perte que j’ai subie et la « nouvelle personne » que je suis devenue.

[Pendant qu’elle parle, la narratrice passe du lit d’hôpital à un fauteuil roulant. On fait un zoom avant sur la narratrice pendant que la médecin, l’infirmier et les amis disparaissent. La narratrice semble triste et inquiète. Fin de la scène.]

Narratrice : Je suis une joueuse de hockey. Enfin, je l’étais. J’avais 3 ans la première fois que j’ai patiné. L’aréna était mon deuxième foyer. Je n’avais jamais imaginé qu’un jour, je cesserais de jouer au hockey.

[Une série de photos défilent sur l’écran. Sur la première, la narratrice joue dans une équipe de hockey. La deuxième photo la montre en train de patiner alors qu’elle était enfant. Sur la troisième, adolescente, elle se trouve devant l’aréna avec son sac de sport et un bâton de hockey. Sur la dernière photo, la narratrice est debout, souriante, entre deux coéquipières.]

Narratrice : Le cancer m’a volé cette partie de ma vie.

[Les coéquipières disparaissent et la narratrice se transforme, passant de la version souriante de la photo à son image actuelle. Elle se déplace en béquilles et porte une attelle à la jambe. Fin de la scène.]

Narratrice : Grâce aux progrès dans les traitements, ma jambe n’a pas été amputée. Cela dit, même avec la physiothérapie, l’os ne sera jamais assez fort pour que je puisse continuer à jouer au hockey.

[La narratrice est dans une salle de physiothérapie. Avec l’aide du thérapeute, elle fait des exercices pour renforcer sa jambe. Fin de la scène.]

Narratrice : J’étais malheureuse et frustrée de ce qui m’arrivait. J’acceptais mal de voir mes camarades remporter des matchs, obtenir leurs diplômes – tout ce que je souhaitais accomplir, moi aussi.

[La narratrice apparaît à l’écran, les bras croisés. Elle a l’air en colère et déçue. Une bulle de pensée apparaît près d’elle, montrant ses coéquipières qui célèbrent une victoire. Une autre bulle de pensée apparaît sous la première, montrant son amie en train de recevoir son diplôme universitaire.]

Narratrice : Et je me sentais coupable de ne pas avoir une attitude aussi positive que j’aurais dû alors que j’avais survécu au cancer.

[Les bulles de pensée s’estompent et on fait un zoom avant sur la narratrice. Son expression devient plus fâchée, plus triste et plus frustrée. Fin de la scène.]

Narratrice : J’ai essayé de ne rien laisser paraître, mais mon chagrin m’a aussi affectée physiquement. Je passais mes journées à dormir et je perdais du poids puisque j’oubliais de manger.

[La narratrice est couchée dans son lit, l’air fatigué et triste. Par la fenêtre derrière elle, le soleil traverse le ciel, puis la lune se lève. Des assiettes remplies de nourriture non consommée apparaissent sur la table de nuit et sur le sol à côté du lit. Fin de la scène.]

Narratrice : La thérapeute au centre d’oncologie m’a aidée à comprendre que je vivais un deuil.

[La narratrice et sa thérapeute sont assises dans des fauteuils, l’une face à l’autre. La thérapeute a l’air attentionnée et bienveillante. Pendant que les deux parlent, on fait un zoom avant sur la narratrice. Elle semble un peu surprise et soulagée.]

Narratrice : Comme je m’étais définie surtout par le hockey, j’avais énormément de peine maintenant que mon sport ne faisait plus partie de mon avenir et de mon identité.

[Pendant que la narratrice parle, une bulle de pensée apparaît devant elle, montrant une paire de patins et un bâton de hockey. Puis les patins et le bâton deviennent noirs et la bulle disparaît.]

Narratrice : J’avais besoin de laisser libre cours à toutes mes émotions pour apprendre à les gérer. J’avais besoin de pleurer et de parler.

[La narratrice commence à pleurer. On fait un zoom arrière pour montrer la thérapeute qui lui tend une boîte de mouchoirs. Puis une bulle de dialogue apparaît au-dessus de la narratrice pour indiquer qu’elle parle à la thérapeute. Fin de la scène.]

Narratrice : J’avais également besoin de faire de l’exercice, mais sans nuire à la guérison de ma jambe.

[La narratrice marche dans un parc en compagnie d’une amie. Elle utilise maintenant des bâtons de marche au lieu de béquilles pour faciliter ses mouvements. Fin de la scène.]

Narratrice : Chaque personne qui vit une perte fait son deuil à sa manière. La vôtre pourrait être différente de la mienne. Et c’est correct.

[Du côté gauche de l’écran, une femme est en train de texter sur son téléphone. Elle clavarde avec une spécialiste en information sur le cancer et avec deux autres personnes sur ParlonsCancer.ca. Du côté droit de l’écran, un homme joue de la guitare. Fin de la scène.]

Narratrice : Un jour, mon physiothérapeute m’a parlé de certains de ses patients qui étaient demeurés dans le domaine sportif après avoir subi des blessures. Cette idée ne m’avait jamais traversé l’esprit, mais je pourrais devenir entraîneuse ou entreprendre une carrière comme la sienne. Je pourrais pratiquer un sport comme le hockey sur luge. Sans oublier que je peux encore patiner, même si mon coup de patin n’est plus ce qu’il était.

[La narratrice apparaît à gauche de l’écran. Pendant qu’elle parle, des cercles apparaissent près d’elle. Le premier montre son physiothérapeute. Les 3 cercles suivants montrent la narratrice dans 3 rôles différents. Le premier comme entraîneuse, un sifflet au cou et une planchette à pince dans la main. Le deuxième comme physiothérapeute en train de travailler auprès d’un client. Et dans le dernier, elle joue au hockey sur luge. Fin de la scène.]

Narratrice : Je peux encore me servir des connaissances que j’ai acquises au hockey. En prenant le temps de vivre mon deuil, je me suis rendu compte que j’ai encore un bel avenir, même s’il est différent de celui que j’avais imaginé.

[La narratrice apparaît au centre de l’écran. Elle a l’air heureuse. Deux de ses coéquipières apparaissent de chaque côté d’elle. Devant elle, des images de la narratrice et de son amie au moment de l’adolescence apparaissent, représentant le passé. Puis la narratrice apparaît en joueuse de hockey sur luge, représentant ce à quoi son avenir pourrait ressembler. Fin de la scène.]

La Société canadienne du cancer peut vous aider. Visitez cancer.ca ou appelez au 1 888 939-3333.

[Le nom, le logo, le numéro de téléphone et l’adresse Web de la Société canadienne du cancer apparaissent à l’écran. Le logo de la Banque de Montréal (BMO), fière commanditaire de la série de vidéos Les bases du cancer, est affiché en dessous.]