Chaque année, plus de 1300 Canadiennes reçoivent un diagnostic de cancer du col de l’utérus et plus de 400 succombent à cette maladie. Mais saviez-vous que le cancer du col de l’utérus est presque toujours évitable et qu’il se guérit très bien s’il est détecté et traité tôt?
L’Organisation mondiale de la Santé a invité des pays du monde entier à passer à l’action pour éliminer le cancer du col de l’utérus, et le Canada s’est engagé à atteindre cet objectif d’ici 2040. Le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC) dirige cet effort concerté en réunissant un vaste groupe de partenaires, d’experts et d’intervenants, dont la SCC. Nous avons ainsi une occasion unique de collaborer avec des partenaires mondiaux dans le domaine de la santé, et nous savons qu’en travaillant ensemble, en faisant la promotion de la vaccination contre le VPH et en soutenant les programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus, nous pouvons aider à réduire le nombre de futurs cas de cancer du col de l’utérus au Canada.
Améliorer les taux de vaccination contre le VPH
Dans la quasi-totalité des cas, le cancer du col de l’utérus est dû à une infection par le VPH et l’étude ComPARe (Canadian Population Attributable Risk of Cancer [Risque attribuable du cancer chez la population canadienne]), financée par la SCC, a montré qu’environ 5300 cas de cancer du col de l’utérus pourraient être évités d’ici 2042 si plus d’enfants canadiens étaient vaccinés contre le VPH.
Même si le VPH peut infecter des personnes des deux sexes, jusqu’en 2017, les vaccins offerts dans le cadre de programmes publics en milieu scolaire ont été réservés aux filles dans toutes les provinces et tous les territoires, et accessibles aux garçons dans seulement 6 provinces. Nous avons milité pour que les quatre autres provinces et les trois territoires étendent leurs programmes aux garçons, et avons réussi à préparer le terrain pour l’adoption, partout au pays, de programmes de vaccination contre le VPH sans distinction de sexe.
À présent, il faut agir pour promouvoir les programmes de vaccination en milieu scolaire contre le VPH, et pour changer les attitudes envers l’immunisation afin d’augmenter les taux de vaccination.
Soutenir les programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus
Soutenir les programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus est une autre façon d’aider à réduire le nombre de cas au Canada. Le test Pap est actuellement utilisé pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, mais pour les populations de régions rurales et de communautés culturelles qui ont des difficultés d’accès au dépistage en personne, il sera crucial d’élaborer des programmes de dépistage comprenant un test du VPH. Ce test permet un autoprélèvement et est donc plus accessible à un plus grand nombre de personnes.
La SCC appuie les provinces et territoires qui examinent s’il est faisable d’intégrer un test du VPH à leurs programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus. Comme les tests Pap sont efficaces pour déceler le cancer du col de l’utérus et réduire la mortalité qui y est associée, les Canadiennes doivent continuer de participer aux programmes existants de dépistage du cancer du col de l’utérus.
Le PCCC a aussi précisé dans le Plan d'action au Canada qu’il sera essentiel d’optimiser l’encadrement du dépistage du VPH et de mieux coordonner le suivi des personnes qui obtiennent des résultats anormaux du VPH. L’objectif est de réduire les délais d’attente lorsque des évaluations supplémentaires s’imposent sans tarder. Nous savons que si le cancer du col de l’utérus et détecté et traité tôt, les chances de succès du traitement sont meilleures.
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