Le cancer de la prostate est, chez les hommes canadiens, le cancer le plus souvent diagnostiqué et la troisième cause de mortalité liée au cancer. Thomas Kislinger, Ph. D., et Étienne Audet-Walsh, Ph. D., des chercheurs subventionnés par la SCC, réalisent d’importantes découvertes qui pourraient améliorer les soins contre le cancer de la prostate au Canada.
De nombreux cancers de la prostate évoluent lentement et ne nécessitent aucun traitement. Certaines tumeurs avancées peuvent être traitées avec succès par radiothérapie ou par chirurgie. D’autres se développent et se propagent d’une manière agressive et répondent très peu au traitement.
« En identifiant des biomarqueurs prédictifs du comportement des tumeurs, nous croyons réussir à sauver la vie de certains hommes et pouvoir éviter à d’autres des traitements et interventions inutiles qui leur font courir des risques et réduisent aussi leur qualité de vie », dit Thomas Kislinger.
Mais que faire en cas de récidive? Lorsqu’un cancer de la prostate réapparaît, il devient souvent de plus en plus résistant aux traitements suppresseurs d’hormones, lesquels sont habituellement la première ligne de défense. À part ces traitements, les options sont rares pour les hommes atteints d’un cancer de la prostate récurrent.
C’est pourquoi un autre chercheur subventionné par la SCC, Étienne Audet-Walsh, est en quête de nouvelles façons de cibler et de freiner des cancers de la prostate réfractaires qui ont récidivé après une hormonothérapie. Son équipe exploite la protéine AMPK, connue pour son rôle dans la régulation de la croissance et du fonctionnement des cellules cancéreuses.
« Les cellules cancéreuses de la prostate utilisent l’AMPK pour se multiplier et se propager, dit Étienne Audet-Walsh. Si nous pouvons bloquer l’AMPK, il est alors beaucoup plus facile de maîtriser un cancer de la prostate agressif. »
L’équipe d’Étienne Audet-Walsh est en train de bouleverser ce que les chercheurs ont appris auparavant sur le mode d’action de l’AMPK. Certaines études portent sur des stratégies pour « activer » l’AMPK, mais les travaux de cette équipe tendent à démontrer que pour affamer et tuer les cellules cancéreuses de la prostate, il faut en fait désactiver l’AMPK.
« Selon nos premiers résultats, l’AMPK n’agit pas de la même façon pour les cancers de la prostate que pour d’autres types de cancer, ajoute Étienne Audet-Walsh. Nos conclusions sur l’AMPK vont à l’encontre de tout ce que nous savons ou pensons savoir sur cette protéine.
Avec l’appui des donateurs de la SCC, MM. Kislinger et Audet-Walsh font des découvertes qui offrent d’immenses possibilités de transformer les soins contre le cancer de la prostate, épargnant à des hommes des traitements dont ils n’ont pas besoin et ouvrant de nouvelles avenues pour contrer des tumeurs prostatiques résistantes aux médicaments et récidivantes.
En faisant un don dans le cadre du Mois de la sensibilisation au cancer de la prostate, vous pouvez accélérer les recherches sur le cancer de la prostate qui sauvent et changent des vies, et contribuer à l’amélioration des soins pour les hommes atteints d’un cancer de la prostate. Cliquez ici pour donner aujourd’hui et aider à créer un avenir sans cancer de la prostate.