En tant que femme trans ou personne non binaire à qui on a assigné le sexe masculin à la naissance, ai-je besoin de passer un test de dépistage du cancer du col de l’utérus?

Les personnes trans, non binaires et de diverses identités de genre font face à des obstacles de taille en matière d’accès aux soins de santé et sont moins susceptibles de passer des tests de dépistage du cancer que les personnes cisgenres. Les obstacles qui peuvent compliquer la participation des personnes de la communauté trans au dépistage du cancer sont notamment :

  • la transphobie et la discrimination;
  • les connaissances limitées des professionnels de la santé sur les questions touchant les personnes trans (par exemple la dysphorie de genre);
  • le manque de ressources spécifiques aux personnes trans;
  • les inquiétudes quant à la sécurité physique et émotionnelle.

Les examens de dépistage du cancer sont toutefois un élément important des soins médicaux courants pour toute personne, car plus le cancer est détecté tôt, meilleures seront les options de traitement et l’issue de la maladie.

En tant que femme trans ou personne non binaire à qui on a assigné le sexe masculin à la naissance, ai-je besoin de passer un test de dépistage du cancer du col de l’utérus?

Puisque vous n’avez pas d’utérus, vous ne courez pas de risque de développer un cancer du col de l’utérus et n’avez pas besoin de passer de test de dépistage du cancer du col de l’utérus.

En tant que femme trans ou personne non binaire à qui on a assigné le sexe masculin à la naissance, que dois-je savoir à propos du dépistage des autres types de cancer?

Certaines femmes trans et personnes non binaires choisissent d’avoir une chirurgie, par exemple une vaginoplastie, dans le cadre de leurs soins d’affirmation de genre. Lors d’une vaginoplastie, on utilise du tissu provenant d’autres parties du corps, comme le pénis, le côlon ou la peau, pour créer un vagin.

Les femmes trans et les personnes non binaires à qui on a assigné le sexe masculin à la naissance ne risquent pas de développer un cancer du col de l’utérus après avoir eu une vaginoplastie et n’ont pas besoin de passer des examens de dépistage du cancer du col de l’utérus. Certaines données indiquent que d’autres types de cancer peuvent se développer dans les tissus utilisés pour créer le vagin, mais ces données sont limitées et des recherches plus approfondies sont nécessaires. Le type de cancer en cause dépend du tissu utilisé pour l’intervention.

Les chercheurs travaillent encore à déterminer le risque de cancer de même que la meilleure façon de dépister le cancer à la suite d’une vaginoplastie. Discutez avec votre professionnel de la santé à propos de la méthode de dépistage qui vous convient. Il est possible de vérifier la présence de changements pouvant mener au cancer par un examen au spéculum ou un examen visuel.

Votre professionnel de la santé devrait vous aider à comprendre les avantages du dépistage du cancer de même que ses limites. Cette personne devrait soutenir votre affirmation de genre et procéder aux examens de manière à atténuer le plus possible votre inconfort de même que tout sentiment de dysphorie de genre que vous pourriez éprouver. Si cela peut vous aider à être plus à l’aise, vous pouvez aussi demander à une personne proche en qui vous avez confiance de vous accompagner à votre rendez-vous. Et si vous n’êtes pas à l’aise, vous avez le droit de vous en aller et de prendre rendez-vous avec un autre professionnel.