Recherche sur le lymphome non hodgkinien

On en apprend toujours plus sur le cancer. Les chercheurs et les professionnels de la santé se servent de ce qu’ils ont appris lors des études de recherche pour élaborer de meilleures pratiques qui aideront à prévenir, à détecter et à traiter le lymphome non hodgkinien (LNH). Ils tentent aussi de trouver comment améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cette maladie.

Le texte qui suit traite de différentes recherches qui se révèlent prometteuses dans la lutte contre le LNH. Nous avons inclus de l’information qui provient de PubMed, la base de données de recherche de la National Library of Medicine. Chaque article scientifique de PubMed comporte un numéro d’identification (PMID) dont le lien mène à un bref résumé (Abstract, en anglais).

Pronostic

Un domaine clé de la recherche porte sur des façons d’aider les médecins à établir un pronostic (probabilité que le cancer puisse être traité avec succès ou qu’il réapparaisse après le traitement). Voici des recherches importantes sur le pronostic du LNH.

On peut avoir recours à la TEP pour identifier les régions du corps affectées par le LNH et pour aider à surveiller l’efficacité du traitement. Des chercheurs ont étudié l’emploi de la TEP avant et après une greffe autologue de cellules souches, ou autogreffe de cellules souches (AGCS), afin de savoir si les résultats pourraient permettre d’établir un pronostic. Si le LNH n’était observé dans aucune région du corps de la personne lors de la TEP, le résultat était alors négatif. Le résultat de la TEP était positif lorsqu’on observait des régions de LNH. L’étude a démontré qu’un résultat négatif après une AGCS engendrait un meilleur pronostic qu’un résultat négatif avant une telle greffe. Les personnes dont le résultat de la TEP était négatif avaient une survie sans évolution de la maladie et une survie globale plus longues que les personnes dont le résultat de la TEP était positif (Chinese Journal of Cancer Research, PMID 29353979).

Traitement

Les chercheurs étudient de nouvelles méthodes qui pourraient améliorer le traitement du LNH. Les progrès effectués dans le traitement du cancer ainsi que les nouveaux procédés permettant de soulager les effets secondaires ont engendré une amélioration de la qualité de vie et un meilleur pronostic pour de nombreuses personnes atteintes de cette maladie. Voici des recherches importantes sur le traitement du LNH.

Chimiothérapie à forte dose et autogreffe de cellules souches

On a recours à une chimiothérapie à forte dose associée à une autogreffe de cellules souches (AGCS) pour traiter certains types de LNH. L’administration d’une chimiothérapie à forte dose avant une AGCS peut affecter la survie et la qualité de vie. Les différents types de LNH peuvent réagir différemment aux divers protocoles de chimiothérapie. Des chercheurs étudient l’effet de différents protocoles de chimiothérapie à forte dose sur le pronostic de personnes atteintes d’un LNH (Clinical Lymphoma, Myeloma and Leukemia, PMID 29500148, PMID 28870642).

La recherche démontre qu’une chimiothérapie à forte dose associée à une AGCS peut constituer une meilleure option de traitement du lymphome primitif du système nerveux central (LPSNC) que les traitements actuels ayant recours à une chimiothérapie à forte dose à base de méthotrexate (Cancer, PMID 25204639; Blood, PMID 25568347; Leukemia and Lymphoma, PMID 25747968).

Des chercheurs ont évalué l’association d’oxaliplatine (Eloxatin), de cytosine arabinoside et de dexaméthasone (Decadron, Dexasone) avec du rituximab (Rituxan), un médicament immunothérapeutique. Ils voulaient savoir si cette association était efficace pour traiter le LNH à lymphocytes B qui présentait la protéine CD20 (CD20 positif ou CD20 +) et qui avait récidivé. Les résultats de l’étude démontrent que 69 % des personnes qui ont eu une AGCS après avoir reçu cette association médicamenteuse étaient encore en vie 5 ans plus tard (American Journal of Hematology, PMID 28614905).

Radiothérapie

Des chercheurs tentent de trouver de meilleures façons d’utiliser la radiothérapie dans le traitement du LNH.

La radioimmunothérapie associe la radiothérapie au traitement ciblé. Une matière radioactive est fixée à une substance qui cible des molécules spécifiques, comme des protéines, à la surface des cellules cancéreuses. Le médicament se fixe aux cellules cancéreuses, faisant en sorte que la radiation est administrée directement à ces cellules, ce qui peut signifier moins d’effets secondaires ou des effets secondaires moins graves. On a actuellement recours à la radioimmunothérapie comme traitement du LNH une fois que la chimiothérapie a cessé d’être efficace. Des chercheurs tentent de savoir si on pourrait y avoir recours comme premier traitement du LNH, ce qui permettrait d’administrer la chimiothérapie comme traitement de deuxième intention ou traitement ultérieur (Immunotherapy, PMID 29569511).

La protonthérapie utilise des protons de haute énergie, ou chargés. Les médecins peuvent les diriger avec plus de précision vers la tumeur que les faisceaux de rayons X utilisés dans la radiothérapie classique. Les chercheurs espèrent que l’administration d’une protonthérapie comme traitement du LNH réduira les effets secondaires de la radiothérapie (Leukemia and Lymphoma, PMID 25669925).

Immunothérapie

L’immunothérapie aide à renforcer ou à rétablir la capacité du système immunitaire de combattre le cancer. Des chercheurs étudient différents types de médicaments immunothérapeutiques dans le traitement du LNH.

Anticorps monoclonaux

Les anticorps monoclonaux sont un type d’immunothérapie ainsi qu’un type de traitement ciblé. Ils se fixent à des antigènes spécifiques présents à la surface des cellules cancéreuses afin d’aider à les détruire. Certains anticorps monoclonaux se révèlent prometteurs dans le traitement du LNH :

Lymphocytes T à récepteur d’antigène chimérique (CAR) modifiés

Les lymphocytes T font partie du système immunitaire. Ils aident à combattre les infections et à détruire les cellules anormales, dont les cellules cancéreuses. Les médecins prélèvent des lymphocytes T dans le sang d’une personne pour les modifier génétiquement en laboratoire afin qu’ils aient des récepteurs d’antigènes chimériques (CAR) à leur surface. Les CAR sont des protéines qui permettent aux lymphocytes T de reconnaître les cellules cancéreuses. Les médecins peuvent faire croître des lymphocytes T à CAR en laboratoire jusqu’à ce qu’ils en aient des milliards. Ils les administrent ensuite de façon lente et continue dans le sang de la personne, où ils se multiplient avant de cibler et de détruire les cellules cancéreuses. Les chercheurs ont découvert que les lymphocytes T à CAR modifiés sont efficaces dans le traitement du LNH (Journal of the National Comprehensive Cancer Network, PMID 29118234). L’axicabtagene ciloleucel est un médicament immunothérapeutique particulier à base de lymphocytes T à CAR qui se révèle prometteur comme traitement du lymphome diffus à grandes cellules B (Leukemia and Lymphoma, PMID 29058502).

Pour en apprendre davantage sur la recherche sur le cancer

Les chercheurs tentent toujours d’en savoir davantage sur le LNH. L’essai clinique est une étude de recherche lors de laquelle on évalue de nouvelles façons de prévenir, de détecter, de traiter ou de gérer le LNH. L’essai clinique permet d'obtenir des renseignements sur l'innocuité et l'efficacité de nouvelles approches afin de déterminer si elles doivent être offertes à plus grande échelle. La plupart des traitements standards du LNH ont d'abord démontré leur efficacité en essai clinique.

Apprenez-en davantage sur les essais cliniques.