Recherche sur le cancer du rein

On en apprend toujours plus sur le cancer. Les chercheurs et les professionnels de la santé se servent de ce qu’ils ont appris lors des études de recherche pour élaborer de meilleures façons de traiter le cancer du rein. Le texte qui suit porte sur différentes recherches qui se révèlent prometteuses dans le traitement du cancer du rein.

Nous avons inclus de l’information qui provient des sources suivantes. Chaque article comporte un numéro d’identification dont le lien mène à un bref résumé.

  • PubMed, US National Library of Medicine (PMID)
  • Essais canadiens sur le cancer et ClinicalTrials.gov (NCT)

Traitement ciblé

Le sunitinib (Sutent) est l’un des médicaments ciblés les plus fréquemment utilisés pour traiter le cancer du rein. Les chercheurs expérimentent différentes manières d’employer le sunitinib pour améliorer le traitement. Une étude, appelée CARMENA, a examiné quelle était la meilleure façon d’utiliser le sunitinib pour traiter un cancer du rein qui s’est propagé à d’autres parties du corps (cancer du rein métastatique). CARMENA a comparé l’administration du sunitinib après la chirurgie pour enlever le rein et la plus grande partie possible du cancer (néphrectomie de réduction tumorale) à l’administration du sunitinib seul (sans chirurgie). Les résultats ont montré que la survie globale était similaire dans les deux cas, ce qui signifie que les personnes atteintes d’un cancer du rein métastatique n’ont pas toutes besoin de subir une néphrectomie de réduction tumorale avant d’entreprendre le traitement ciblé (New England Journal of Medicine, PMID 29860937).

Le lenvatinib (Lenvima) associé à l’évérolimus (Afinitor) ou au pembrolizumab (Keytruda) (un médicament immunothérapeutique) peut être une option de traitement pour un cancer du rein de stade avancé. Un essai clinique examine actuellement l’efficacité de ces associations médicamenteuses par rapport à celle du sunitinib utilisé seul (Essais canadiens sur le cancer, NCT 02811861).

Immunothérapie

Voici des recherches importantes sur l’immunothérapie du cancer du rein.

Inhibiteurs du point de contrôle immunitaire

Les inhibiteurs du point de contrôle immunitaire sont des types de médicaments immunothérapeutiques appelés anticorps monoclonaux. On y a souvent recours pour traiter un cancer du rein avancé ou métastatique.

Le nivolumab (Opdivo) est actuellement à l’étude dans le cadre d’un essai clinique. Les chercheurs tentent de déterminer si le fait d’administrer ou non le nivolumab avant et après une néphrectomie est plus efficace qu’une néphrectomie seule pour un cancer du rein localisé (ClinicalTrials.gov, NCT 03055013). Un autre essai clinique vérifie l’efficacité et l’innocuité du nivolumab associé à différents médicaments immunothérapeutiques, notamment le relatlimab et BMS-986205, dans le traitement du cancer du rein de stade avancé, comparativement au nivolumab et à l’ipilimumab (Yervoy) (Essais canadiens sur le cancer, NCT 02996110).

L’immunothérapie après une néphrectomie peut constituer une option thérapeutique dans le cas d’un cancer du rein qui présente un risque moyen ou élevé de récidive ou de propagation après la chirurgie. Des chercheurs effectuent des essais cliniques pour évaluer dans quelle mesure ces 2 médicaments immunothérapeutiques sont sûrs et efficaces lorsqu’ils sont administrés après une néphrectomie :

  • pembrolizumab (Keytruda) (Essais canadiens sur le cancer,NCT 03142334)
  • atezolizumab (Tecentriq) (Essais canadiens sur le cancer, NCT 03024996)

L’avélumab (Bavencio) est un nouvel inhibiteur du point de contrôle immunitaire. Des chercheurs étudient ce médicament dans un essai clinique afin de voir si son association avec le médicament ciblé axitinib (Inlyta) permet de traiter plus efficacement le cancer du rein de stade avancé que si on utilise uniquement un autre médicament ciblé (sunitinib) (Essais canadiens sur le cancer, NCT 02684006).

Vaccins anticancéreux

Les vaccins anticancéreux sont un type d’immunothérapie qui aide à renforcer ou à rétablir la capacité du système immunitaire à trouver et à détruire les cellules cancéreuses.

Les vaccins à base de cellules dendritiques (aussi appelés thérapie cellulaire dendritique) sont fabriqués à partir des globules blancs d’une personne (cellules immunitaires qui aident à combattre les infections et les maladies). En laboratoire, on expose les globules blancs à des cellules cancéreuses, à des protéines situées sur les cellules cancéreuses ou à des substances chimiques. Après cette exposition, les globules blancs se transforment en un type spécialisé de cellule sanguine appelé cellule dendritique. Les cellules dendritiques sont ensuite réinjectées à la personne pour aider les autres cellules immunitaires présentes dans le corps à reconnaître et à attaquer les cellules cancéreuses. Les chercheurs tentent de savoir si les vaccins à base de cellules dendritiques pourraient constituer un traitement du cancer du rein métastatique ou récidivant (Therapeutic Apheresis and Dialysis, PMID 29851270).

Les vaccins antigéniques ont recours à des protéines ou à des parties de protéines (antigènes) qui se trouvent uniquement dans certains cancers ou qui se trouvent en quantités plus élevées que la normale sur les cellules cancéreuses. Lorsque le vaccin antigénique est injecté dans la personne, il provoque une réaction immunitaire qui aide le corps à attaquer les cellules cancéreuses. Des chercheurs ont commencé à étudier les vaccins antigéniques pour voir s’ils pourraient servir au traitement du cancer du rein métastatique (Cancer Immunology, Immunotherapy, PMID 27757561; Essais canadiens sur le cancer, NCT 03289962).

Radiothérapie

Des chercheurs s’emploient à trouver de meilleurs moyens de détecter un cancer du rein qui s’est propagé aux os pour mieux planifier la radiothérapie stéréotaxique corporelle. Une étude a découvert que l’imagerie par résonance magnétique (IRM), en comparaison de la tomodensitométrie (TDM), fournit une estimation plus juste de la taille réelle de la tumeur, ce qui permet d’établir des doses de radiation plus efficaces (Annals of Palliative Medicine, PMID 28866897).

Chimioembolisation transartérielle (TACE)

La chimioembolisation transartérielle (TACE) fait appel à des médicaments chimiothérapeutiques pour bloquer l’approvisionnement en sang à une tumeur et emprisonner les médicaments à l’intérieur de la tumeur. Des études préliminaires indiquent que la TACE, lorsqu’elle est effectuée avec un médicament chimiothérapeutique appelé doxorubicine (Adriamycin), est sûre et substantiellement plus efficace pour traiter un carcinome à cellules rénales localisé que si on ne fait que bloquer l’apport sanguin sans utiliser la chimiothérapie (Journal of Vascular and Interventional Radiology, PMID 28947365).

Cryoablation

La cryoablation (un type de traitement par ablation) est une intervention qui permet de détruire les cellules cancéreuses en les gelant. Des recherches préliminaires donnent à penser que l’action combinée de la cryoablation et des cellules tueuses naturelles (NK) du corps renforce la fonction immunitaire, traite efficacement le cancer et améliore la qualité de vie des personnes atteintes d’un carcinome à cellules rénales avancé – mieux que la cryoablation utilisée seule (Immunology Letters, PMID 28274792).

Pour en apprendre davantage sur la recherche sur le cancer

Les chercheurs tentent toujours d’en savoir davantage sur le cancer du rein. L’essai clinique est une étude de recherche lors de laquelle on met à l’essai de nouvelles façons de traiter le cancer du rein. On évalue également des manières de prévenir le cancer, de le trouver et de le gérer.

L’essai clinique permet d'obtenir des renseignements sur l'innocuité et l'efficacité de nouvelles approches afin de déterminer si elles doivent être offertes à plus grande échelle. La plupart des traitements standards du cancer du rein ont d’abord démontré leur efficacité en essai clinique.

Apprenez-en davantage sur les essais cliniques.